Finalement, Laurent Gbagbo risque de se retrouver tout seul, face aux crimes dont on l’accuse. Pis, non contents de le lâcher, certains de ses anciens compagnons et autres soutiens décident de l’accabler. C’est le cas des évangéliques.
Alors qu’il recevait une délégation de l’Association des évangéliques d’Afrique (Aea), Jean-Baptiste Nelbien, président de la fédération des églises évangéliques de Côte d’Ivoire (Feeci), a totalement réfuté les accusations de collusion entre le milieu évangélique et le régime Gbagbo. « Les chrétiens ne sont pas responsables de la situation actuelle, comme certains veulent le faire croire. Nous refusons ce genre d’attitude. Nous avons régulièrement interpellé les acteurs politiques. Nous avons œuvré à la pacification de la Nation. C’est donc un faux procès qui est fait aux chrétiens évangéliques. Nous n’acceptons pas cela, trop c’est trop », balaie-t-il les accusations portées, généralement par l’opinion publique, contre certains guides religieux, dans la descente aux enfers que le pays vient de connaître durant six mois. C’est que les relations étroites entre le clan Gbagbo et le milieu religieux, surtout évangélique, étaient devenues un vrai secret de polichinelle. Certains guides ont même été engagés en qualité de conseillers, à la présidence de la République, se risquant à quelques prévisions prophétiques surprenantes. Outre les séances organisées à la résidence présidentielle, nombreux étaient les pasteurs qui étaient sollicités pour des séances de prières spéciales et publiques. C’est dans cette veine que s’inscrivent les 40 jours de jeûne et de prière organisés, le 8 novembre 2009 au stade de la Bae (Brigade anti-émeute) de Youpgon, par le gotha de l’église évangélique, avec la caution intéressée de Laurent et Simone Gbagbo. Au nombre des organisateurs, Jean-Baptiste Nelbien, Yayé Dio Robert (président du Haut conseil protestant et évangélique) et autres Paul Ayo, réputés être des pasteurs de la ‘’Refondation’’, ont été écoutés et suivis. Or, comme le dit l’adage, qui peut le meilleur, peut le pire. Et, c’est ce qui arriva, notamment avec les dérapages du nommé prophète Koné Malachi. « Le président Gbagbo aura un deuxième mandat imposé par Dieu et peut-être même un troisième. Pour votre information, le président Gbagbo est un président divinement élu. Sachez que ce ne sont pas les humains qui ont placé cet homme à la tête de la Côte d’Ivoire, mais c’est plutôt le gouverneur des provinces célestes : le Seigneur des seigneurs, le Roi des rois. C’est pourquoi quiconque se liguera contre lui se sera engagé dans une aventure à haut risque et aura des comptes à rendre à Dieu lui-même. Grâce à Dieu, la Côte d’Ivoire deviendra une puissance économique, militaire et surtout une puissance chrétienne à l’échelle mondiale. C’est donc après que le président Gbagbo aura fini dans la 6ème étape d’exécuter tous les ordres de son Dieu que ce Dieu lui-même désignera son successeur», a prophétisé le pasteur de Gbagbo qui a continué à faire ses prédictions, même après la chute de celui-ci sans qu’aucun dignitaire religieux ne daigne le ramener sur le bon chemin. En lieu et place de cela, Jean-Baptiste Nelbien a tenu à dégager toute responsabilité dans le drame que vient de vivre le pays. « Les religieux ont tout fait pour éviter à la Côte d’Ivoire des difficultés plus grandes ( ?). Qu’on arrête de manipuler les gens », assure Jean- Baptiste Nelbien qui se lave ainsi les mains, à la Ponce Pilate. « Surprenante repentance de la part d’un guide religieux », peut-on conclure après avoir pris connaissance de cette ligne de défense. Le seul coupable du drame des Ivoiriens, c’est donc Laurent Gbagbo et lui seul. Blanchis sont ceux qui ont prophétisé sa longévité au pouvoir, qui ont transformé leurs églises en poudrière. Dommage !
Marc Dossa
Alors qu’il recevait une délégation de l’Association des évangéliques d’Afrique (Aea), Jean-Baptiste Nelbien, président de la fédération des églises évangéliques de Côte d’Ivoire (Feeci), a totalement réfuté les accusations de collusion entre le milieu évangélique et le régime Gbagbo. « Les chrétiens ne sont pas responsables de la situation actuelle, comme certains veulent le faire croire. Nous refusons ce genre d’attitude. Nous avons régulièrement interpellé les acteurs politiques. Nous avons œuvré à la pacification de la Nation. C’est donc un faux procès qui est fait aux chrétiens évangéliques. Nous n’acceptons pas cela, trop c’est trop », balaie-t-il les accusations portées, généralement par l’opinion publique, contre certains guides religieux, dans la descente aux enfers que le pays vient de connaître durant six mois. C’est que les relations étroites entre le clan Gbagbo et le milieu religieux, surtout évangélique, étaient devenues un vrai secret de polichinelle. Certains guides ont même été engagés en qualité de conseillers, à la présidence de la République, se risquant à quelques prévisions prophétiques surprenantes. Outre les séances organisées à la résidence présidentielle, nombreux étaient les pasteurs qui étaient sollicités pour des séances de prières spéciales et publiques. C’est dans cette veine que s’inscrivent les 40 jours de jeûne et de prière organisés, le 8 novembre 2009 au stade de la Bae (Brigade anti-émeute) de Youpgon, par le gotha de l’église évangélique, avec la caution intéressée de Laurent et Simone Gbagbo. Au nombre des organisateurs, Jean-Baptiste Nelbien, Yayé Dio Robert (président du Haut conseil protestant et évangélique) et autres Paul Ayo, réputés être des pasteurs de la ‘’Refondation’’, ont été écoutés et suivis. Or, comme le dit l’adage, qui peut le meilleur, peut le pire. Et, c’est ce qui arriva, notamment avec les dérapages du nommé prophète Koné Malachi. « Le président Gbagbo aura un deuxième mandat imposé par Dieu et peut-être même un troisième. Pour votre information, le président Gbagbo est un président divinement élu. Sachez que ce ne sont pas les humains qui ont placé cet homme à la tête de la Côte d’Ivoire, mais c’est plutôt le gouverneur des provinces célestes : le Seigneur des seigneurs, le Roi des rois. C’est pourquoi quiconque se liguera contre lui se sera engagé dans une aventure à haut risque et aura des comptes à rendre à Dieu lui-même. Grâce à Dieu, la Côte d’Ivoire deviendra une puissance économique, militaire et surtout une puissance chrétienne à l’échelle mondiale. C’est donc après que le président Gbagbo aura fini dans la 6ème étape d’exécuter tous les ordres de son Dieu que ce Dieu lui-même désignera son successeur», a prophétisé le pasteur de Gbagbo qui a continué à faire ses prédictions, même après la chute de celui-ci sans qu’aucun dignitaire religieux ne daigne le ramener sur le bon chemin. En lieu et place de cela, Jean-Baptiste Nelbien a tenu à dégager toute responsabilité dans le drame que vient de vivre le pays. « Les religieux ont tout fait pour éviter à la Côte d’Ivoire des difficultés plus grandes ( ?). Qu’on arrête de manipuler les gens », assure Jean- Baptiste Nelbien qui se lave ainsi les mains, à la Ponce Pilate. « Surprenante repentance de la part d’un guide religieux », peut-on conclure après avoir pris connaissance de cette ligne de défense. Le seul coupable du drame des Ivoiriens, c’est donc Laurent Gbagbo et lui seul. Blanchis sont ceux qui ont prophétisé sa longévité au pouvoir, qui ont transformé leurs églises en poudrière. Dommage !
Marc Dossa