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Art et Culture Publié le mercredi 25 mai 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Après le concert de l’investiture à Yamoussoukro / Noël Dourey : "Baroan Kipré et Gadji Céli, s’ils sont honnêtes, avec eux-mêmes, doivent démissionner"

© L’intelligent d’Abidjan Par DR www.cotedivoirepr.ci
Le chef de l`Etat rencontre les artistes de Côte d`ivoire.
Les artistes de Côte d`Ivoire ont pris d`assaut le palais de la présidence le lundi 10 mai 2010 pour exposer des doléances au Chef de l`Etat, SEM Laurent Gbagbo. Photo: Le PCA du BURIDA, Gadji Céli.
De retour de Yamoussoukro le lundi dernier, le président de la sous-commission concert, Noël Dourey, a commenté hier mardi 24 juin un bilan «positif» de sa mission à l’occasion de l’organisation autour de de l’investiture du président Alassane Ouattara. Pour lui, la raison d’être dans la capitale politique a été «plus forte que ce qu’on n’a pas pu faire ou ce qui n’a pas marché». Cependant, l’artiste avoue que les difficultés ont été de divers ordres, à savoir le transport, la sonorisation, la nourriture, l’hébergement, etc. Ainsi, tous les artistes n’ont pu faire le déplacement d’Abidjan à Yamoussoukro. Les tableaux (25) prévus pour être offerts aux différents chefs d’Etat et délégations de pays invités n’ont pu être acheminés dans la capitale politique. «Il y a beaucoup de choses qu’il faut revoir, mais l’essentiel pour nous, c’était de réussir la cérémonie», précise-t-il et d’annoncer qu’il fera un grand déballage le vendredi prochain lors de sa rencontre avec son bureau exécutif. «Il faut qu’on dépasse l’ère de vouloir faire plaisir à Pierre ou à Paul. Parce que tous ceux qui sont partis à Yamoussoukro ont été transportés et logés ; alors pourquoi ne le ferait-on pas pour les artistes ? Nous ne nous plaignons pas parce que notre objectif n’était pas d’aller compter les frustrés ou les frustrations, mais d’aller participer à une fête qui a été belle», a-t-il justifié. Par ailleurs, il ne ferme pas les yeux sur le fait que «des artistes s’apprêtaient à faire du sabotage en disant qu’ils venaient à Yamoussoukro chanter gratuitement. Leur objectif était d’ajouter un point noir à la manifestation. Mais nous avons été vigilants au niveau des artistes du RHDP». Sur la présence de Adama Dahico dans le rang des artistes à Yamoussoukro et sur scène (Place Jean-Paul II), Noël Dourey salue le courage de l’humoriste. «Adama Dahico est venu demander pardon. Il faut avoir une force pour le faire. C’est pourquoi nous disons que la réconciliation n’est pas un fourre-tout, elle obéit à une culture. Sur scène, Adama Dahico a eu une sorte de repentance… Je dis à tous les Ivoiriens que quelqu’un qui demande pardon est sincère. Le pardon, grandit mais a un coût : c’est reconnaître le mal qu’on a fait», a-t-il expliqué. Selon lui, le rôle des artistes (RHDP) loin de jouer « les gardiens du temple», c’est de faire comprendre que la prospérité, la fraternité et la paix peuvent être retrouvées en Côte d’Ivoire. Après l’étape de l’investiture, la seconde étape qui sera abordée par Noël Dourey et ses amis sera la rencontre (confirmée) des artistes avec le chef de l’Etat, qui a déjà reçu Meiway, Tiken Jah et Magic Sytem. «Nous disons qu’il ne faut pas créer des frustrations inutiles dans notre milieu. La culture ne doit pas se construire avec seulement ceux de l’extérieur. Elle se construit sur la base d’un plan élaboré par les autorités ivoiriennes… Il est important que nous nous mettions à la tâche et que nous puissions avancer dans le débat au niveau de la renaissance culturelle», a confié Noël Dourey. Autre action à mener prochainement (à partir de la réunion de vendredi prochain), l’artiste Noël Dourey soutient qu’il sera demandé la démission du Directeur général du Burida avec son conseil d’administration. Parce que, toutes les collaborations avec le gouvernement Aké N’Gbo sont «passibles de sanctions». S’adressant à Michel Baroan et Gadji Céli, il interroge : «A quel moment respecte-t-on les décisions d’un chef d’Etat ? Il fallait reconnaître dès le premier jour l’élection d’Alassane Ouattara. J’estime que Baroan et son conseil d’administration, s’ils sont honnêtes avec eux-mêmes, doivent rendre leur démission. On ne peut pas avoir deux maîtres en même temps».

Koné Saydoo
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