Côté cour, c’est un artiste accompli. Qui maîtrise, sur le bout de la voix et du beat, son Art. Mais, côté jardin, Boklay, car c’est de lui qu’il s’agit, n’en est pas moins sulfureux. Et on se surprend. Forcément. La preuve…
La répétition est une vertu pédagogique. Et si on rappelait aux mélomanes ce que cache le nom Boklay, pour commencer ?
A l’état-civil, je suis Yao Kouakou Armel. Boklay est une déformation de ‘’Boklin’’ qui signifie en Baoulé, ‘’batteur de tam-tam’’. Je suis artiste, auteur-compositeur-chanteur-musicien, faiseur et promoteur d’un rythme musical appelé ‘’Ragga-Akpômgbô’’.
Un rythme qui a écrit ses Lettres D’or sous le refrain de ‘’Zigui-zagua, hé !...’’ dont se délecte encore la Cité…
En effet. C’est le 14 février 2001, que j’ai sorti mon premier album ‘’Faut y croire’’ d’où est tiré ‘’Aniaman Yako’’ que les mélomanes appellent communément ‘’Zigui-Zaga-hé’’ ou ‘’Courage, laisse tomber’’, en référence aux refrains qui les ont marqués. Puis, en 2004-2005, j’ai publié ‘’Puisse Dieu’’ d’où est tirée la chanson ‘’Boigny’’ de la Garde Républicaine qui était le porte-flambeau de cet album. Et là, depuis environ un an et demi, j’ai sorti mon 3ème album baptisé ‘’Amour-Paix et Lumière’’ que la crise socio-politique ne nous a pas permis de promouvoir à sa juste valeur. Nous revenons donc pour reprendre le travail là où nous l’avions laissé, il y a quelques mois.
C’est la ‘’rentrée de session’’ de Boklay comme on le dirait chez les députés…
Effectivement. Et c’est aussi l’occasion de signaler que je suis disponible donc ouvert à toutes les sollicitations pour des spectacles, au-delà des projets personnels qui se préparent en ce moment, dans le bois sacré.
Mais depuis le tube ‘’Aniaman yako’’, tu as du mal à garder le cap, après le succès. Juste une impression ou un constat réel ?
Il faut avouer que c’est un constat réel et juste. Tous mes fans me le disent, le talent y est, à chacun des albums, mais le résultat ne suit pas. En réalité, je pèche par manque d’organisation autour de moi. Je pèche également par manque de promotion. En fait, l’équipe-type pour manager ma carrière, n’a pas encore été vraiment formée. La cavalerie qu’il doit y avoir autour de moi, n’est pas encore en place véritablement. Mais nous sommes en train de ‘’bosser’’ là-dessus, et je crois que bientôt, les mélomanes sentiront le changement dans le management de ma carrière. Et puis, il ne faut pas oublier que ces dernières années, nous n’avons pas eu l’occasion de piloter la promotion normale d’un album, avec le phénomène de la piraterie à grande échelle, puis de la crise politique qui a secoué le pays. Mais, j’ose espérer qu’avec la normalisation qui se profile, les choses iront pour le mieux. Il faut y croire, nous pourrons travailler normalement et nous faire valoir comme cela se doit.
Et c’est quoi le titre-phare qui pilote ton dernier album en date?
‘’Amour-Paix et Lumière’’, qui est sorti depuis un peu plus d’un an, a, comme titre-phare ‘’Aimer’’ qui est une reprise dans mon style, ‘’Ragga-Dance Hall’’, de Pamelo Mounka. Il faut relever que l’album est inspiré de la situation socio- politique en Côte D’Ivoire. Aujourd’hui, avec le retour à la normale, nous avons en projet de faire un maxi-single pour essayer de booster ‘’Amour-Paix et Lumière’’ et nous ouvrir d’autres horizons, pourquoi pas ? Voilà ce à quoi nous travaillons en ce moment, et on verra bien ce que cela donnera.
Où étais-tu pendant la période de braise ?
J’étais dans mon ‘’Bunker’’, vu que c’était le lieu le plus sûr (rire). C’est pour dire qu’il est vrai que j’ai veillé, tout ce temps, à ne pas m’exposer aux balles, mais j’étais sur place, dans un petit village où je n’avais que la pêche et les travaux champêtres comme activités.
Cela n’a certainement pas été facile, avec les bars et les femmes qui ont dû te manquer là-bas ! A moins que…
(Rires) A ce que je sache, je ne suis pas un coureur de jupons, donc, ça n’a pas été aussi difficile que tu le crois. Je suis père d’une ravissante petite fille prénommée Marie-Stéphane. C’est ma fille et ma raison de vivre.
Zouglou-maker, avec les shows, l’alcool et les filles à gogo, dans les bars...
C’est vrai qu’à une certaine époque, avec le succès naissant, on s’en donnait à cœur-joie, avec les femmes et tout. Mais je crois qu’avec le temps, aujourd’hui, je suis on ne peut plus calme, rangé et plus responsable. Surtout depuis la naissance de ma petite Marie-Stéphane. Là, par exemple, tu vois que je ne bois que de la sucrerie (Ndlr: le jour de l’interview, nous étions dans un bar). Parce que ces dernières années, j’ai arrêté de consommer de l’alcool. C’est une décision personnelle. Il peut arriver que je partage un pot, au passage, avec des amis, ou lorsque j’ai envie de m’éclater vraiment. Mais ça s’arrête là. Je n’en suis plus à écumer les bars d’Abidjan, tout le temps, avec des filles et tout, c’est fini !
Tu as sans doute compris que coucher avec les filles, à la pelle, est pour quelque chose dans le fait que ta carrière musicale stagne, n’est-ce pas ?
Non ! Parce que je ne suis pas du genre à coucher avec la première venue. Je ne baisse pas la culotte aussi facilement !…
Oui, c’est ça. Dis-moi que tu es un Saint, pendant qu’on y est…
Non, je suis sérieux ! Il y a que les femmes m’aiment bien et je le leur rends. J’aime être avec elles, on discute de tout et de rien, et souvent même, ces échanges m’inspirent. Et puis, 70 à 80% de mes fans sont des femmes. Donc, tu conviens avec moi que si je dois les repousser toutes pour prouver au Monde que je suis sérieux, autant dire que je renonce à ma carrière ! Du coup, il faut dire que j’aime bien les femmes, mais ça s’arrête là ! Même si cela peut conduire parfois à des situations un peu gênantes...
Comme être surpris par ta compagne, dans le lit avec une autre fille par exemple ?
Non! Il y a qu’on nous traite toujours, nous, artistes, de courir les jupons. Mais on parle rarement du fait qu’il nous arrive aussi d’être courtisé par les femmes. Et moi, je peux t’avouer que je suis très souvent victime de harcèlement de la part des femmes ! J’ai été pratiquement violé par une fan qui a tout mis en œuvre pour se retrouver seule avec moi !... Mais, on assume, et pour tout le respect que j’ai pour les femmes, permets que je ne m’étende pas sur les détails de l’affaire, vu que la concernée est toujours là. Mais, moi, je dis que la femme qu’elle soit une amie, une amante, ou une épouse, il faut l’aimer ! Parce que, quoiqu’on dise, quand on parle “d’Amour-Paix et Lumière’’ (son dernier album), il faut se faire à l’idée que ce sont les femmes qui incarnent ces valeurs-là, en premier.
Améday Kwacee-Desty
La répétition est une vertu pédagogique. Et si on rappelait aux mélomanes ce que cache le nom Boklay, pour commencer ?
A l’état-civil, je suis Yao Kouakou Armel. Boklay est une déformation de ‘’Boklin’’ qui signifie en Baoulé, ‘’batteur de tam-tam’’. Je suis artiste, auteur-compositeur-chanteur-musicien, faiseur et promoteur d’un rythme musical appelé ‘’Ragga-Akpômgbô’’.
Un rythme qui a écrit ses Lettres D’or sous le refrain de ‘’Zigui-zagua, hé !...’’ dont se délecte encore la Cité…
En effet. C’est le 14 février 2001, que j’ai sorti mon premier album ‘’Faut y croire’’ d’où est tiré ‘’Aniaman Yako’’ que les mélomanes appellent communément ‘’Zigui-Zaga-hé’’ ou ‘’Courage, laisse tomber’’, en référence aux refrains qui les ont marqués. Puis, en 2004-2005, j’ai publié ‘’Puisse Dieu’’ d’où est tirée la chanson ‘’Boigny’’ de la Garde Républicaine qui était le porte-flambeau de cet album. Et là, depuis environ un an et demi, j’ai sorti mon 3ème album baptisé ‘’Amour-Paix et Lumière’’ que la crise socio-politique ne nous a pas permis de promouvoir à sa juste valeur. Nous revenons donc pour reprendre le travail là où nous l’avions laissé, il y a quelques mois.
C’est la ‘’rentrée de session’’ de Boklay comme on le dirait chez les députés…
Effectivement. Et c’est aussi l’occasion de signaler que je suis disponible donc ouvert à toutes les sollicitations pour des spectacles, au-delà des projets personnels qui se préparent en ce moment, dans le bois sacré.
Mais depuis le tube ‘’Aniaman yako’’, tu as du mal à garder le cap, après le succès. Juste une impression ou un constat réel ?
Il faut avouer que c’est un constat réel et juste. Tous mes fans me le disent, le talent y est, à chacun des albums, mais le résultat ne suit pas. En réalité, je pèche par manque d’organisation autour de moi. Je pèche également par manque de promotion. En fait, l’équipe-type pour manager ma carrière, n’a pas encore été vraiment formée. La cavalerie qu’il doit y avoir autour de moi, n’est pas encore en place véritablement. Mais nous sommes en train de ‘’bosser’’ là-dessus, et je crois que bientôt, les mélomanes sentiront le changement dans le management de ma carrière. Et puis, il ne faut pas oublier que ces dernières années, nous n’avons pas eu l’occasion de piloter la promotion normale d’un album, avec le phénomène de la piraterie à grande échelle, puis de la crise politique qui a secoué le pays. Mais, j’ose espérer qu’avec la normalisation qui se profile, les choses iront pour le mieux. Il faut y croire, nous pourrons travailler normalement et nous faire valoir comme cela se doit.
Et c’est quoi le titre-phare qui pilote ton dernier album en date?
‘’Amour-Paix et Lumière’’, qui est sorti depuis un peu plus d’un an, a, comme titre-phare ‘’Aimer’’ qui est une reprise dans mon style, ‘’Ragga-Dance Hall’’, de Pamelo Mounka. Il faut relever que l’album est inspiré de la situation socio- politique en Côte D’Ivoire. Aujourd’hui, avec le retour à la normale, nous avons en projet de faire un maxi-single pour essayer de booster ‘’Amour-Paix et Lumière’’ et nous ouvrir d’autres horizons, pourquoi pas ? Voilà ce à quoi nous travaillons en ce moment, et on verra bien ce que cela donnera.
Où étais-tu pendant la période de braise ?
J’étais dans mon ‘’Bunker’’, vu que c’était le lieu le plus sûr (rire). C’est pour dire qu’il est vrai que j’ai veillé, tout ce temps, à ne pas m’exposer aux balles, mais j’étais sur place, dans un petit village où je n’avais que la pêche et les travaux champêtres comme activités.
Cela n’a certainement pas été facile, avec les bars et les femmes qui ont dû te manquer là-bas ! A moins que…
(Rires) A ce que je sache, je ne suis pas un coureur de jupons, donc, ça n’a pas été aussi difficile que tu le crois. Je suis père d’une ravissante petite fille prénommée Marie-Stéphane. C’est ma fille et ma raison de vivre.
Zouglou-maker, avec les shows, l’alcool et les filles à gogo, dans les bars...
C’est vrai qu’à une certaine époque, avec le succès naissant, on s’en donnait à cœur-joie, avec les femmes et tout. Mais je crois qu’avec le temps, aujourd’hui, je suis on ne peut plus calme, rangé et plus responsable. Surtout depuis la naissance de ma petite Marie-Stéphane. Là, par exemple, tu vois que je ne bois que de la sucrerie (Ndlr: le jour de l’interview, nous étions dans un bar). Parce que ces dernières années, j’ai arrêté de consommer de l’alcool. C’est une décision personnelle. Il peut arriver que je partage un pot, au passage, avec des amis, ou lorsque j’ai envie de m’éclater vraiment. Mais ça s’arrête là. Je n’en suis plus à écumer les bars d’Abidjan, tout le temps, avec des filles et tout, c’est fini !
Tu as sans doute compris que coucher avec les filles, à la pelle, est pour quelque chose dans le fait que ta carrière musicale stagne, n’est-ce pas ?
Non ! Parce que je ne suis pas du genre à coucher avec la première venue. Je ne baisse pas la culotte aussi facilement !…
Oui, c’est ça. Dis-moi que tu es un Saint, pendant qu’on y est…
Non, je suis sérieux ! Il y a que les femmes m’aiment bien et je le leur rends. J’aime être avec elles, on discute de tout et de rien, et souvent même, ces échanges m’inspirent. Et puis, 70 à 80% de mes fans sont des femmes. Donc, tu conviens avec moi que si je dois les repousser toutes pour prouver au Monde que je suis sérieux, autant dire que je renonce à ma carrière ! Du coup, il faut dire que j’aime bien les femmes, mais ça s’arrête là ! Même si cela peut conduire parfois à des situations un peu gênantes...
Comme être surpris par ta compagne, dans le lit avec une autre fille par exemple ?
Non! Il y a qu’on nous traite toujours, nous, artistes, de courir les jupons. Mais on parle rarement du fait qu’il nous arrive aussi d’être courtisé par les femmes. Et moi, je peux t’avouer que je suis très souvent victime de harcèlement de la part des femmes ! J’ai été pratiquement violé par une fan qui a tout mis en œuvre pour se retrouver seule avec moi !... Mais, on assume, et pour tout le respect que j’ai pour les femmes, permets que je ne m’étende pas sur les détails de l’affaire, vu que la concernée est toujours là. Mais, moi, je dis que la femme qu’elle soit une amie, une amante, ou une épouse, il faut l’aimer ! Parce que, quoiqu’on dise, quand on parle “d’Amour-Paix et Lumière’’ (son dernier album), il faut se faire à l’idée que ce sont les femmes qui incarnent ces valeurs-là, en premier.
Améday Kwacee-Desty