Le président de la République, Alassane Ouattara, a promis de remettre les jeunes au travail. Pour joindre l’acte à la parole, le ministre Dagobert Banzio, chargé de la Jeunesse, du Sport et de la Salubrité urbaine, a mis en place un comité d’experts afin de réfléchir sur la situation de la jeunesse ivoirienne car, selon lui, «il y a un potentiel énorme à exploiter» en rendant la jeunesse socialement et économiquement efficace. Mardi, cette équipe pilotée par Vogolo Adou Georges a produit son rapport au bureau du ministre sis à la Riviera Bonoumin. Pour le groupe de travail, trois facteurs de mobilisation doivent être pris en compte pour une participation effective de la jeunesse ivoirienne au processus de développement national. Il s’agit de l’éducation à la citoyenneté, l’encadrement et l’insertion socio-économique du jeune. «La question de la jeunesse dans cette phase post-crise est une question centrale. Si les jeunes ne sont pas encadrés, cela donne les résultats douloureux que nous connaissons», a constaté le ministre. Qui considère que les jeunes n’utilisent pas leur énergie à des actions utiles. Pour ce faire, le gouvernement a opté pour des programmes d’insertion qui reposent sur le renforcement d’une conscience citoyenne chez les jeunes. Il compte aider les associations bénévoles à s’insérer efficacement dans le tissu social ivoirien. La jeunesse qui constitue 64,2 % de la population est frappée d’un taux de chômage estimé à 24,76 % (selon l’Agepe). L’axe prioritaire de ce projet est le renforcement des capacités associatives et éducationnelles du jeune. Pour résoudre celui-ci à s’engager pleinement dans le processus du développement national, plusieurs mesures sont annoncées par le gouvernement. Il compte mettre en place des mécanismes d’incitation de création d’emploi et de financement, donner aux jeunes une formation qualifiante, développer et renforcer chez eux l’esprit entrepreneurial; et enfin améliorer les conditions d’accès aux fonds. Conscient que l’éthique et le sens de la responsabilité sont les qualités perdues de la jeunesse ivoirienne, le ministre a plaidé pour une implication des structures traditionnelles de socialisation que sont la famille, l’école, les associations.
Stéphane Assamoi (Stagiaire)
Stéphane Assamoi (Stagiaire)