Le chapitre du rapport 2011 d’Amnesty international relatif à la Côte d’Ivoire contient quelques incongruités. Le texte en question relève qu’ « alors qu’il était prévu par l’accord de paix signé à Ouagadougou en 2007, le désarmement complet des Forces nouvelles et des milices pro-gouvernementales n’était pas terminé à la fin de 2010 ». Le premier élément à relever à ce niveau est le fait que l’accord de Ouaga ne parlait pas de « désarmement » mais de cantonnement. Le second point, c’est le fait qu’A.I. met sur le même pied les forces nouvelles et les miliciens. Les premières ont un statut régulier vu qu’elles ont signé un accord avec l’ancien pouvoir. En sus, à la prise de l’ouest, ce n’était plus les forces nouvelles mais bien les forces républicaines, l’armée républicaine de Côte d’Ivoire. Ce qui n’est pas le cas pour les miliciens qui n’ont aucun statut. Le rapport accuse les forces gouvernementales et les forces pro-Gbagbo d’excès sur les personnalités politiques qui ne sont pas dans leur camp et qui se trouvaient dans la zone sous leur contrôle. Au moment où les forces républicaines entraient à l’ouest, y avait-il des personnalités politiques du camp Gbagbo ? Autant d’incohérences qui amènent d’aucuns à accuser A.I. d’équilibrisme dans ses rapports.
Kouakou Liza
Kouakou Liza