A seulement 19 ans, Bamba Emmanuella ne paie pas de mine. Pleine de vie et d’ambitions, elle est constamment aux côtés des combattants des Forces républicaines de Côte d’Ivoire. Que fait-elle en leur compagnie ?
Comme son père, elle a du bagout. Comme son père, elle n’a peur de rien. Comme son père, elle est (déjà) populaire. Et comme son père, elle a beaucoup d’allure et est très élégante. Etudiante à International management aviation street (IMAS) à Yamoussoukro, la fille de l’ancienne vedette du football ivoirien, Sékou Bamba de Karamoko et de Marie-Pascale Lattier, est constamment aux côtés des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Pourquoi ? « C’est grâce à mon papa que je suis toujours avec les combattants des FRCI. Il a connu beaucoup de personnes qui sont devenues FRCI. Je prends l’exemple de Dave qui est l’actuel adjoint du commandant Wattao. C’était mon papa du quartier. C’est ce qui peut expliquer le fait que je sois si proche des FRCI. Etant donné qu’ils ne connaissent pas vraiment certains endroits d’Abidjan, c’est moi qui les guide souvent… Considérez que ce sont des grands-frères pour moi », a-t-elle expliqué de sa voix fluette. Contrairement donc à ce que beaucoup de personnes pensent, Bamba Emmanuella n’a pas combattu bien qu’elle soit une guerrière dans l’âme. « Je ne suis pas une combattante. Je ne me suis pas fait enrôler non plus. Comme les FRCI ne connaissent pas bien la ville, je les épaule. C’est tout… », dévoile-t-elle. Très proche du commandant Kabila, basé à Angré, Bamba Emmanuella confie encore qu’elle est sa secrétaire. Suivons-la : «Mon rôle est de décrocher ses téléphones portables. Je lui rappelle ses rendez-vous. Je suis tout le temps à ses côtés. Lorsqu’il y a des endroits qu’il ne connaît pas, je l’aide du mieux que je peux ». Perçoit-elle un salaire ? « Le commandant Kabila est un père pour moi. Je ne considère pas ce que je reçois de lui comme un salaire. Une chose est sûre, il me donne le minimum », rassure-t-elle. Portrait craché de son père, la charmante Bamba Emmanuella (19 ans) jure de n’avoir jamais touché à une arme à feu. « Le métier de militaire ne m’intéresse pas… », précise-t-elle.
Tout le monde
a oublié Sékou Bamba …
A la question de savoir si Sékou Bamba de Karamoko aurait été content de la voir traîner avec les FRCI, elle répond sans ambages : « oui ». Avant de poursuivre : « Il sait que sa fille se cherche. Il sait que sa fille veut devenir quelqu’un dans ce pays. Il aurait donc été fier. Il faut savoir aussi que si je suis avec les FRCI, c’est parce que je compte organiser un grand tournoi de football en hommage à mon père ». A ce moment, son visage de bébé s’assombrit. Elle n’est pas loin de verser des larmes. Puis, elle se ressaisit. « Depuis le décès de Sékou Bamba, tout le monde l’a oublié. Personne ne pense à lui. Il est resté tout seul et a souffert dans sa maladie. Rien n’a été fait en sa mémoire. Certaines personnes ignoraient même qu’il n’était plus de ce monde », regrette-t-elle. Avec son petit frère Yann et ses deux sœurs aînées Nadège et Sali, Bamba Emmanuella promet de rendre un hommage mérité à l’ex-star du Denguélé d’Odienné, de l’Africa, de l’Asec, du Stade d’Abidjan et des Eléphants. « Et c’est pour très bientôt », souligne-t-elle. De son père avec qui elle a tissé des liens uniques, elle retient : « papa était le meilleur. Il était toujours là pour écouter. Il était très affectueux et croyait beaucoup en Dieu. C’était un père adorable. Pour moi, Sékou Bamba est un héros ». A-t-elle été touchée par le virus du football ? Assurément, car « Manu » est une grande admiratrice des Blues de Chelsea et surtout de Didier Drogba. Comme son père, Bamba Emmanuella joue au football. Et comme son père, elle évolue au poste d’attaquante…
Guy-Florentin Yaméogo
Comme son père, elle a du bagout. Comme son père, elle n’a peur de rien. Comme son père, elle est (déjà) populaire. Et comme son père, elle a beaucoup d’allure et est très élégante. Etudiante à International management aviation street (IMAS) à Yamoussoukro, la fille de l’ancienne vedette du football ivoirien, Sékou Bamba de Karamoko et de Marie-Pascale Lattier, est constamment aux côtés des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Pourquoi ? « C’est grâce à mon papa que je suis toujours avec les combattants des FRCI. Il a connu beaucoup de personnes qui sont devenues FRCI. Je prends l’exemple de Dave qui est l’actuel adjoint du commandant Wattao. C’était mon papa du quartier. C’est ce qui peut expliquer le fait que je sois si proche des FRCI. Etant donné qu’ils ne connaissent pas vraiment certains endroits d’Abidjan, c’est moi qui les guide souvent… Considérez que ce sont des grands-frères pour moi », a-t-elle expliqué de sa voix fluette. Contrairement donc à ce que beaucoup de personnes pensent, Bamba Emmanuella n’a pas combattu bien qu’elle soit une guerrière dans l’âme. « Je ne suis pas une combattante. Je ne me suis pas fait enrôler non plus. Comme les FRCI ne connaissent pas bien la ville, je les épaule. C’est tout… », dévoile-t-elle. Très proche du commandant Kabila, basé à Angré, Bamba Emmanuella confie encore qu’elle est sa secrétaire. Suivons-la : «Mon rôle est de décrocher ses téléphones portables. Je lui rappelle ses rendez-vous. Je suis tout le temps à ses côtés. Lorsqu’il y a des endroits qu’il ne connaît pas, je l’aide du mieux que je peux ». Perçoit-elle un salaire ? « Le commandant Kabila est un père pour moi. Je ne considère pas ce que je reçois de lui comme un salaire. Une chose est sûre, il me donne le minimum », rassure-t-elle. Portrait craché de son père, la charmante Bamba Emmanuella (19 ans) jure de n’avoir jamais touché à une arme à feu. « Le métier de militaire ne m’intéresse pas… », précise-t-elle.
Tout le monde
a oublié Sékou Bamba …
A la question de savoir si Sékou Bamba de Karamoko aurait été content de la voir traîner avec les FRCI, elle répond sans ambages : « oui ». Avant de poursuivre : « Il sait que sa fille se cherche. Il sait que sa fille veut devenir quelqu’un dans ce pays. Il aurait donc été fier. Il faut savoir aussi que si je suis avec les FRCI, c’est parce que je compte organiser un grand tournoi de football en hommage à mon père ». A ce moment, son visage de bébé s’assombrit. Elle n’est pas loin de verser des larmes. Puis, elle se ressaisit. « Depuis le décès de Sékou Bamba, tout le monde l’a oublié. Personne ne pense à lui. Il est resté tout seul et a souffert dans sa maladie. Rien n’a été fait en sa mémoire. Certaines personnes ignoraient même qu’il n’était plus de ce monde », regrette-t-elle. Avec son petit frère Yann et ses deux sœurs aînées Nadège et Sali, Bamba Emmanuella promet de rendre un hommage mérité à l’ex-star du Denguélé d’Odienné, de l’Africa, de l’Asec, du Stade d’Abidjan et des Eléphants. « Et c’est pour très bientôt », souligne-t-elle. De son père avec qui elle a tissé des liens uniques, elle retient : « papa était le meilleur. Il était toujours là pour écouter. Il était très affectueux et croyait beaucoup en Dieu. C’était un père adorable. Pour moi, Sékou Bamba est un héros ». A-t-elle été touchée par le virus du football ? Assurément, car « Manu » est une grande admiratrice des Blues de Chelsea et surtout de Didier Drogba. Comme son père, Bamba Emmanuella joue au football. Et comme son père, elle évolue au poste d’attaquante…
Guy-Florentin Yaméogo
