De retour de cinq mois d’exil, le président du Conseil supérieur des Imams (Cosim) a dirigé la prière du vendredi 27 mai 2011 dans sa mosquée sise à Aghien dans la commune de Cocody. Bien avant, dans son sermon, le leader de la communauté musulmane ivoirienne s’est prononcé sur la crise postélectorale, le processus de réconciliation nationale, l’union des Imams et les actes de vendetta contre des pro-Gbagbo.
Selon lui, pendant la crise postélectorale, la Côte d’Ivoire a connu sur son sol des tueries et autres exactions. Ces faits ont été évoqués hier dans le sermon du président du Cosim, (le premier dans sa mosquée et le deuxième depuis son retour d’exil). Le Cheikh Haïma a déploré qu’avec « facilité » des Ivoiriens aient pu « égorger et bruler vifs » d’autres citoyens. Pour lui, il faut savoir ce qui a amené fondamentalement les uns et les autres à commettre « des pires atrocités » et à bafouer « la dignité humaine ». Bien avant le débat national qu’il sollicite pour « une réconciliation sincère, forte et durable », le Cheikh Fofana estime que la réconciliation doit être celle des guides religieux avec Dieu. Parce que, dira-t-il : « Si tous les religieux, si tous les dignitaires et leaders religieux de ce pays avaient joué franc jeu, s’ils avaient été solidaires et fermes dans la vérité et dans la justice, nous aurions donné un acte fort pour arrêter tous ces morts, toute cette dérive nationale. Mais, malheureusement, beaucoup n’ont pas été courageux et ils n’ont pas pu jouer leur rôle devant l’histoire». Puis, il a indiqué que le processus de réconciliation doit intégrer une approche de recherche de la vérité autour des faits qui ont marqué la période postélectorale. Afin que justice soit faite aux victimes. « Pourquoi des mosquées ont été incendiées ? Pourquoi des FDS y ont-ils jeté des grenades offensives ? Pourquoi des Imams ont-ils été enlevés et tués à leurs domiciles ? Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que les Ivoiriens arrivent à cette barbarie ? Il faut savoir. La réconciliation est impérative. Elle est obligatoire, car, nous appartenons tous à un même pays, la Côte d’Ivoire qui doit être unie et construite dans sa diversité. Mais, la réconciliation ne peut se faire sans qu’on ne sache qui a fait quoi et pourquoi il l’a fait. Il ne faut pas qu’on se cache derrière la responsabilité collective. Il faut qu’avec courage et responsabilité, chacun assume les actes posés. La vérité est la solution d’une réconciliation forte et durable », estime-t-il. Avant de souligner que la communauté musulmane qui doit s’approprier le processus de réconciliation, doit renforcer sa cohésion. « Des gens, des Imams dans notre communauté ont posé de mauvais actes. Certains n’ont pas compris le message de notre union. Il faut taire nos égo, nous souder pour ne pas gêner le mandat d’un des nôtres à savoir le président Alassane Ouattara », a-t-il exhorté. Au titre des exactions sur des pro-Gbagbo, il a fait remarquer que les représailles sont proscrites par le Saint Coran. « La réconciliation est une prescription coranique. C’est pourquoi, elle s’exclut de la vengeance. A nos frères musulmans qui sont en armes aujourd’hui, de la manière qu’ils se sont abstenus de représailles quand leurs guides étaient tués, quand leurs mosquées étaient incendiées pour éviter à la Côte d’Ivoire le piège de la guerre religieuse, qu’ils s’interdisent de cette même manière de la vengeance qui est un acte de mécréance », a-t-il enseigné. Concluant, le Cheikh Haïma a invité les « bourreaux à arrêter par leurs actes et leurs discours dans la presse de se faire passer pour des victimes » au risque de réveiller les douleurs des milliers de cœurs meurtris.
M Tié Traoré
Selon lui, pendant la crise postélectorale, la Côte d’Ivoire a connu sur son sol des tueries et autres exactions. Ces faits ont été évoqués hier dans le sermon du président du Cosim, (le premier dans sa mosquée et le deuxième depuis son retour d’exil). Le Cheikh Haïma a déploré qu’avec « facilité » des Ivoiriens aient pu « égorger et bruler vifs » d’autres citoyens. Pour lui, il faut savoir ce qui a amené fondamentalement les uns et les autres à commettre « des pires atrocités » et à bafouer « la dignité humaine ». Bien avant le débat national qu’il sollicite pour « une réconciliation sincère, forte et durable », le Cheikh Fofana estime que la réconciliation doit être celle des guides religieux avec Dieu. Parce que, dira-t-il : « Si tous les religieux, si tous les dignitaires et leaders religieux de ce pays avaient joué franc jeu, s’ils avaient été solidaires et fermes dans la vérité et dans la justice, nous aurions donné un acte fort pour arrêter tous ces morts, toute cette dérive nationale. Mais, malheureusement, beaucoup n’ont pas été courageux et ils n’ont pas pu jouer leur rôle devant l’histoire». Puis, il a indiqué que le processus de réconciliation doit intégrer une approche de recherche de la vérité autour des faits qui ont marqué la période postélectorale. Afin que justice soit faite aux victimes. « Pourquoi des mosquées ont été incendiées ? Pourquoi des FDS y ont-ils jeté des grenades offensives ? Pourquoi des Imams ont-ils été enlevés et tués à leurs domiciles ? Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que les Ivoiriens arrivent à cette barbarie ? Il faut savoir. La réconciliation est impérative. Elle est obligatoire, car, nous appartenons tous à un même pays, la Côte d’Ivoire qui doit être unie et construite dans sa diversité. Mais, la réconciliation ne peut se faire sans qu’on ne sache qui a fait quoi et pourquoi il l’a fait. Il ne faut pas qu’on se cache derrière la responsabilité collective. Il faut qu’avec courage et responsabilité, chacun assume les actes posés. La vérité est la solution d’une réconciliation forte et durable », estime-t-il. Avant de souligner que la communauté musulmane qui doit s’approprier le processus de réconciliation, doit renforcer sa cohésion. « Des gens, des Imams dans notre communauté ont posé de mauvais actes. Certains n’ont pas compris le message de notre union. Il faut taire nos égo, nous souder pour ne pas gêner le mandat d’un des nôtres à savoir le président Alassane Ouattara », a-t-il exhorté. Au titre des exactions sur des pro-Gbagbo, il a fait remarquer que les représailles sont proscrites par le Saint Coran. « La réconciliation est une prescription coranique. C’est pourquoi, elle s’exclut de la vengeance. A nos frères musulmans qui sont en armes aujourd’hui, de la manière qu’ils se sont abstenus de représailles quand leurs guides étaient tués, quand leurs mosquées étaient incendiées pour éviter à la Côte d’Ivoire le piège de la guerre religieuse, qu’ils s’interdisent de cette même manière de la vengeance qui est un acte de mécréance », a-t-il enseigné. Concluant, le Cheikh Haïma a invité les « bourreaux à arrêter par leurs actes et leurs discours dans la presse de se faire passer pour des victimes » au risque de réveiller les douleurs des milliers de cœurs meurtris.
M Tié Traoré