A en croire le récit publié plus haut, Jean Noël Abéhi, est en plein dans la prière. L’homme n’a pas tort de remercier le tout puissant, qui a inspiré le Président de la République Alassane Ouattara. De sources concordantes, Abéhi avait déjà rallié la République, en reconnaissant l’autorité du général Kassaraté, qui lui a fait allégeance au chef de l’Etat. En tant que gendarme, Abéhi et ses hommes estimaient qu’ils n’avaient pas d’allégeance particulière et spécifique à faire, et qu’il fallait s’en tenir à ce que le patron de la gendarmerie disait au nom de tous. Autrement, au lieu d’Abéhi seul, c’est tous les hommes en armes et en treillis, qui devraient aller individuellement faire allégeance au Président de la République. Fort de cette optique, celui qui fut considéré comme un milicien pour son activisme et son zèle au service de la République sous Gbagbo a, apprend-t-on, contribué à rassurer Paul Yao Ndré lors d’un de ses voyages à Abidjan. Le jour où le président du Conseil Constitutionnel devait venir à Abidjan pour la cérémonie de prestation de serment du Président de la République du 6 Mai dernier, a eu lieu la grande et dernière bataille de Yopougon, qui avait fait tomber des balles sur le Plateau. Très tôt le matin, des parents et amis appellent le professeur Yao Ndré pour lui déconseiller de venir à Abidjan. «Président, ça tire ! Pas la peine de venir ici, ça tire ! ». Après les assurances données par l’entourage du Président de la République, ainsi que par le Président Mamadou Koulibaly, c’est à la suite d’un échange téléphonique avec Jean Noël Abéhi, que le Président du Conseil Constitutionnel est arrivé dans la capitale économique du pays. Selon nos sources, ce fait signifie bien que le commandant Abéhi s’était déjà mis au service de la République, s’appliquant à dissuader ceux qui sont en exil, de continuer de rêver que le miracle, ou qu’un coup d’Etat était encore possible pour Laurent Gbagbo. Ne sachant pas cela, des radicaux du camp Ouattara avaient entrepris de régler des comptes à Abéhi. A la suite de certains commissaires de police arrêtés, Guiai Bi Poin, Abéhi et d’autres étaient dans le collimateur. Mais chat échaudé craint l’eau froide. Après ce qui est arrivé à IB, et refusant de nouveaux morts, le Président de la République a instruit le Premier ministre Guillaume Soro en sa qualité de ministre de la Défense, et d’autre part Charles Konan Banny, en sa qualité de Président de la commission DVR, pour organiser la cérémonie que tout le monde a observé à la télé. Cette cérémonie avait été précédée de plusieurs réunions préparatoires, et n’est donc pas le fruit du hasard. Cependant, les critiques observées indiquent la difficulté de la tâche de réconciliation. Elles traduisent en même temps, l’engagement ferme du chef de l’Etat à garantir la protection de l’Etat pour tous les citoyens, et tous les habitants de la Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara a sauvé Jean Noël Abéhi et de nombreux militaires. C’est le Président de la République, qui a émis la doctrine, selon laquelle il ne faut pas faire payer à tous les policiers, à tous les militaires et à tous les gendarmes les fautes et les dérives des hommes politiques de l’ancien régime. Ceux qui ont commis spécifiquement des abus et des crimes avec leurs armes répondront, mais cela se fera dans le strict respect de la loi. Tous ceux qui aiment Alassane Ouattara, tous ceux qui aiment la République, tous ceux qui aiment la Côte d’Ivoire ne peuvent que soutenir une telle option.
C.K
C.K