L’investiture du 21 mai n’a pas mis fin au commerce des tee-shirts à l’effigie du nouveau président. Les calligraphes continuent de crouler sous le poids des commandes.
Samedi 28 mai, il est 10 h à Koumassi, D. Issa et ses deux apprentis sont débordés de travail. Ils doivent imprimer des photos du président Ouattara sur une centaine de basins qu’une association de femmes leur a apportés. Ils n’ont pas assez de temps pour honorer la commande. Ce qui explique le rythme de travail que le petit patron s’impose. « Les cérémonies de célébration de la victoire d’ADO continuent et toutes les femmes veulent avoir l’uniforme », explique-t-il. Son petit magasin est encombré de ballots de tee-shirts rendant le passage difficile. Lui-même les enjambe pour passer d’une table à une autre. « Nous avons fini une bonne partie des commandes, mais ce qui reste n’est pas négligeable, il faut donc qu’on travaille plus », fait-il remarquer. Dehors, sur une corde de linge reçoit les tee-shirts exposés au soleil pour faire sécher la teinture. Selon Issa, les clientes le poursuivent jusqu’à son domicile. Mais il ne s’en plaint pas. Car ses recettes ont augmenté depuis le deuxième tour de la présidentielle. Et cela s’est accru, selon lui, avec la chute de Laurent Gbagbo et l’investiture de Yamoussoukro. Conséquence, il imprime sur 200 à 300 voire plus de tee-shirt par jour à raison de 200 à 400 Fcfa selon la taille de l’image demandée. A Adjamé, quartier rouge où nous arrivons à 14 h, Bernard Koffi de Cas Decor est également à la tâche. Penché sur une table au-dessus d’une douzaine de tee-shirts, il s’attelle à reproduire l’image du président. Il répète le même geste et de temps à autre s’éponge le visage avec un vieux chiffon. A côté de lui, deux dames se montrent impatientes. « Mon frère pardon, laisse-le travailler, après vous allez discuter, nous sommes pressées », nous lance une d’entre elles alors que nous tentions d’échanger avec Koffi.
Des commandes à destination de l’intérieur
Ce jeune calligraphe qui travaille avec des matériaux de fortune ne compte plus les heures de travail. « Depuis l’annonce de l’investiture du président, nous avons reçu beaucoup de commandes. Les femmes nous emmènent les tricots qu’elles achètent au marché et nous y imprimions les différentes photos du président. L’affluence continue bien que l’investiture soit terminée. En effet, beaucoup de personnes avaient peur de porter un tee-shirt à l’effigie de Ouattara et maintenant la confiance est revenue », explique-t-il. A l’en croire, une pénurie de tee-shirt s’est fait sentir à Adjamé les jours qui ont précédé l’investiture de Yamoussoukro. Mais bien que ce rendez-vous soit passé, les populations continuent de réclamer les tee-shirts et autres accessoires à l’effigie d’ADO. Les cérémonies d’hommage qui continuent dans plusieurs quartiers de la capitale font monter la demande. A quelques mètres de la cabine de Koffi se trouve Grâce Décor. Là, nous rencontrons Madame Zady, une revendeuse à Daloa. « Il y a des gens qui n’ont pas pu avoir les tricots, soit parce qu’ils n’avaient pas d’argent soit qu’il y en avait plus », souligne la commerçante qui a déjà honoré plusieurs commandes à Daloa où elle est établie. « Les polos sont plus chers, donc c’est souvent sur commande qu’on les envoie, par contre les autres tee-shirts sont vendus entre 1.500 et 2.000 Fcfa », ajoute-elle. En effet, les commandes à destination de l’intérieur se multiplient. Selon le calligraphe, les commerçants viennent de Korhogo, Daloa et Gagnoa pour imprimer sur les tee-shirts. Comme le dirait l’autre Ouattara, c’est une marque déposée.
Kuyo Anderson
Légende : Les petits commerçants de tee-shirts continuent de faire de bonnes affaires.
Samedi 28 mai, il est 10 h à Koumassi, D. Issa et ses deux apprentis sont débordés de travail. Ils doivent imprimer des photos du président Ouattara sur une centaine de basins qu’une association de femmes leur a apportés. Ils n’ont pas assez de temps pour honorer la commande. Ce qui explique le rythme de travail que le petit patron s’impose. « Les cérémonies de célébration de la victoire d’ADO continuent et toutes les femmes veulent avoir l’uniforme », explique-t-il. Son petit magasin est encombré de ballots de tee-shirts rendant le passage difficile. Lui-même les enjambe pour passer d’une table à une autre. « Nous avons fini une bonne partie des commandes, mais ce qui reste n’est pas négligeable, il faut donc qu’on travaille plus », fait-il remarquer. Dehors, sur une corde de linge reçoit les tee-shirts exposés au soleil pour faire sécher la teinture. Selon Issa, les clientes le poursuivent jusqu’à son domicile. Mais il ne s’en plaint pas. Car ses recettes ont augmenté depuis le deuxième tour de la présidentielle. Et cela s’est accru, selon lui, avec la chute de Laurent Gbagbo et l’investiture de Yamoussoukro. Conséquence, il imprime sur 200 à 300 voire plus de tee-shirt par jour à raison de 200 à 400 Fcfa selon la taille de l’image demandée. A Adjamé, quartier rouge où nous arrivons à 14 h, Bernard Koffi de Cas Decor est également à la tâche. Penché sur une table au-dessus d’une douzaine de tee-shirts, il s’attelle à reproduire l’image du président. Il répète le même geste et de temps à autre s’éponge le visage avec un vieux chiffon. A côté de lui, deux dames se montrent impatientes. « Mon frère pardon, laisse-le travailler, après vous allez discuter, nous sommes pressées », nous lance une d’entre elles alors que nous tentions d’échanger avec Koffi.
Des commandes à destination de l’intérieur
Ce jeune calligraphe qui travaille avec des matériaux de fortune ne compte plus les heures de travail. « Depuis l’annonce de l’investiture du président, nous avons reçu beaucoup de commandes. Les femmes nous emmènent les tricots qu’elles achètent au marché et nous y imprimions les différentes photos du président. L’affluence continue bien que l’investiture soit terminée. En effet, beaucoup de personnes avaient peur de porter un tee-shirt à l’effigie de Ouattara et maintenant la confiance est revenue », explique-t-il. A l’en croire, une pénurie de tee-shirt s’est fait sentir à Adjamé les jours qui ont précédé l’investiture de Yamoussoukro. Mais bien que ce rendez-vous soit passé, les populations continuent de réclamer les tee-shirts et autres accessoires à l’effigie d’ADO. Les cérémonies d’hommage qui continuent dans plusieurs quartiers de la capitale font monter la demande. A quelques mètres de la cabine de Koffi se trouve Grâce Décor. Là, nous rencontrons Madame Zady, une revendeuse à Daloa. « Il y a des gens qui n’ont pas pu avoir les tricots, soit parce qu’ils n’avaient pas d’argent soit qu’il y en avait plus », souligne la commerçante qui a déjà honoré plusieurs commandes à Daloa où elle est établie. « Les polos sont plus chers, donc c’est souvent sur commande qu’on les envoie, par contre les autres tee-shirts sont vendus entre 1.500 et 2.000 Fcfa », ajoute-elle. En effet, les commandes à destination de l’intérieur se multiplient. Selon le calligraphe, les commerçants viennent de Korhogo, Daloa et Gagnoa pour imprimer sur les tee-shirts. Comme le dirait l’autre Ouattara, c’est une marque déposée.
Kuyo Anderson
Légende : Les petits commerçants de tee-shirts continuent de faire de bonnes affaires.
