ranshumance politique, népotisme, affairisme, corruption, détournement de deniers publics…sont
entre autres, des comportements et affaires sales qui se sont érigés en règle d’or sous le régime du
Fpi. Alassane Ouattara a pris l’engagement de mettre fin, surtout, aux affaires sales.
Dans cet article, d’une des affaires sales sous l’ex-régime, nous revenons sur le présumé
détournement des 223 millions FCFA de l’Udpci par Siki Blon Blaise, Président du Conseil Général de
Man et Président de l’Udpci-VGR ( ?). Une affaire qui continue à faire couler beaucoup d’encre et de
salive.
« Je me suis engagé à mettre en œuvre, avec vous, en cinq ans, dans tous les domaines, mes
solutions pour une Côte d’Ivoire d’excellence. Nous le ferons avec rigueur, en application des
règles de bonne gouvernance, avec une justice impartiale et indépendante ». Telle est, en
substance l’engagement tenu par le Président Alassane Ouattara dans son discours d’investiture du
samedi 21 mai dernier, à Yamoussoukro. Une déclaration qui sonne le glas à l’impunité et autres
pratiques médiévales dont souffre la Côte d’Ivoire. Dans chaque état-major des partis politiques,
administrations, au sein des opérateurs économiques etc., chacun s’active à réveiller les dossiers qui
sont restés sans suite bien qu’aux mains de la justice. Et l’Udpci (Union pour la Démocratie et la Paix
en Côte d’Ivoire) ne veut pas rester en marge de cette nouvelle justice qui doit dire le droit et « non
rendre service ».
Ainsi, de sources proches de ce dossier, l’Udpci va porter plainte contre le Trésor Public. Ce parti
politique a été victime de détournement de la subvention de 222 millions Fcfa allouée par l’Etat
de Côte d’Ivoire aux sept partis politiques ivoiriens signataires de l’Accord de Linas Marcoussis ou
représentés à l’Assemblée Nationale (PDCI, RDR, FPI, PIT, UDPCI, MFA, UDCY). Cette affaire qui a
fait grand bruit dans la presse ivoirienne avait pointé un doigt accusateur sur Siki Blon Blaise, actuel
Président du Conseil général de Man et Président de l’Udpci-VGR (Udpci-Vison Robert Guéi). La
forfaiture portait sur un montant global de deux cent vingt deux millions six cent trente quatre
mille Francs Cfa (222.634.000 Fcfa). Cette affaire va connaître les jours à venir, un rebondissement,
puisque la direction de l’Udpci a, à travers son Président Albert Toikeusse Mabri, a décidé de porter
plainte contre l’Etat de Côte d’Ivoire via le Trésor Public.
L’information est de taille et ne souffre d’aucune ambigüité. De sources proches de ce parti, ce
sont les agents de la Trésorerie Générale d’Abidjan-Sud qui ont failli, devant le représentant d’une
personne morale qui s’est présentée à eux sous la casquette de l’Udpci-VGR ( ?). Ce qui est "différent
de l’Udpci, bénéficiaire de la subvention" a déclaré notre source. D’où les raisons de la plainte contre
le Trésor Public. Qui, selon lui, "n’a pas payé le bénéficiaire qui n’est autre que l’Udpci". Une autre
plainte sera-t-elle déposée contre Siki Blon Blaise ? A cette interrogation, notre interlocuteur n’a pas
voulu rentrer dans la polémique. « Nous laisserons la justice faire son travail », a-t-il indiqué.
Les faits qui accablent le Trésor Public
En effet, par quatre différents chèques de la Bceao allant de la période du 11/09/2009 au 12/08/
2010, la Trésorerie Générale d’Abidjan Sud a payé la somme de deux cent vingt deux millions six cent
trente quatre mille Francs Cfa (222.634.000 Fcfa) à Siki Blon Blaise. C’est sur ce montant payé par la
Trésorerie Générale d’Abidjan Sud, jamais reçu par l’Udpci, véritable bénéficiaire que se portera la
plainte. Il s’agit des chèques Bceao :
-N°9938 du 11/09/2009 d’un montant de 75.000.000 Fcfa
-N°9963 du 29/09/09 d’un montant de 55.384.000 Fcfa
-N°10557 du 09/06/2010 d’un montant de 62.500.000 Fcfa
-N°7798 du 12/08/2010 d’un montant de 29.750.000 Fcfa
Le pot aux roses a été découvert par la direction de l’Udpci suite au paiement de la 1ère tranche de la
subvention de 2010 portant sur un montant de quarante sept millions sept cent douze mille cinq cent
francs Francs Cfa (47.712.500 Fcfa). Toutefois, faut-il rappeler, depuis 2006, tous les partis politiques
signataires de l’Accord de Linas Marcoussis ou représentés à l’Assemblée nationale perçoivent cette
subvention.
C’est pourquoi, par courrier N°041 CUDPCI/ATM/KI10 du 08 septembre 2010, le Président de l’Udpci,
Albert Toikeusse Mabri saisit Mme Djéjé Mama O. Simone, Directeur général du Trésor et de la
comptabilité publique "pour réclamation" du montant ci-dessus cité, que son parti n’a jamais perçu.
La réponse par courrier N°0248/MEF/DGTCP du 07 octobre 2010 signée par Mme Djédjé Mama O.
Simone est la goutte d’eau qui va déborder le vase. Voici en substance le contenu du courrier dont
nous avons copie :
(…) J’ai l’honneur de vous faire connaître que les différents montants mentionnés dans votre
courrier, ont fait l’objet d’émission de chèques en faveur de l’Udpci. (…) C’est le lieu de vous faire
observer que depuis 2006, l’année au cours de laquelle les subventions ont été allouées aux partis
politiques, le retrait des chèques destinés à l’Udpci a toujours été fait par Messieurs Siki Blon
Blaise et Oulaï Tiémoko, respectivement vice-président et trésorier général adjoint de votre parti.
Jusqu’alors, aucune plainte n’avait été enregistrée et c’est cette même procédure qui a été observée
par mes services. Contrairement aux autres partis politiques, l’Udpci n’a jamais communiqué au
Trésor Public, l’identité des personnes habilitées à agir en son nom et pour son compte, pour le
retrait de chèque. Pour toutes ces raisons et en tant que Président de l’Udpci, il vous appartient
de vous adresser à Messieurs Siki Blon Blaise et Oulaï Tiémoko Prosper, si vous estimez que les
paiements effectués par le Trésorier Général d’Abidjan-Sud, ne sont pas parvenus aux véritables
bénéficiaires.
Ce courrier qui, à la lecture ne souffre d’aucune ambigüité pour le profane, mérite beaucoup
d’attention et des interrogations. Pour rappel, c’est le trésorier général ou un de ses adjoints et
le secrétaire général ou un de ses adjoints que la direction de l’Udpci mandate pour le retrait
d’argent sur son compte. Telle est en substance ce que dit le statut de ce parti. C’est donc fort de
cela que, selon notre interlocuteur, soit Gbaou Doué ou Oulaï Tiémoko (Trésorier général et son
adjoint) faisaient des opérations. Ni le Président du parti, encore moins l’un des ses vices n’étaient
mandatés à le faire. Toutefois, il faut préciser qu’en 2006, c’était des virements bancaires sur le
compte de l’Udpci logé à la Boa (Bank of Afrika). C’est à partir de 2007 que le Trésor a commencé à
donner des chèques. Et c’était toujours les mêmes qui percevaient ces chèques conformément au
statut et règlement intérieur de l’Udpci. Or, ici, il ressort clairement de nos investigations que c’est
Siki Blon Blaise qui a obtenu l’acquit libératoire des quatre chèques de la dépense. La Trésorerie
Générale a-t-elle pris toutes les garanties possibles avant la remise des chèques ? Mme Noëlle Emile,
Trésorier Général d’Abidjan Sud, a-t-elle confondu l’Udpci, parti politique dirigé par Albert Toikeusse
Mabri, signataire de l’Accord de Linas Marcoussis et l’Udpci-VGR ( ?) de Siki Blon Blaise, transfuge
de l’Udpci ? Cette première affaire sale s’annonce comme un premier test de la nouvelle justice
ivoirienne.
SERIBA KONE
entre autres, des comportements et affaires sales qui se sont érigés en règle d’or sous le régime du
Fpi. Alassane Ouattara a pris l’engagement de mettre fin, surtout, aux affaires sales.
Dans cet article, d’une des affaires sales sous l’ex-régime, nous revenons sur le présumé
détournement des 223 millions FCFA de l’Udpci par Siki Blon Blaise, Président du Conseil Général de
Man et Président de l’Udpci-VGR ( ?). Une affaire qui continue à faire couler beaucoup d’encre et de
salive.
« Je me suis engagé à mettre en œuvre, avec vous, en cinq ans, dans tous les domaines, mes
solutions pour une Côte d’Ivoire d’excellence. Nous le ferons avec rigueur, en application des
règles de bonne gouvernance, avec une justice impartiale et indépendante ». Telle est, en
substance l’engagement tenu par le Président Alassane Ouattara dans son discours d’investiture du
samedi 21 mai dernier, à Yamoussoukro. Une déclaration qui sonne le glas à l’impunité et autres
pratiques médiévales dont souffre la Côte d’Ivoire. Dans chaque état-major des partis politiques,
administrations, au sein des opérateurs économiques etc., chacun s’active à réveiller les dossiers qui
sont restés sans suite bien qu’aux mains de la justice. Et l’Udpci (Union pour la Démocratie et la Paix
en Côte d’Ivoire) ne veut pas rester en marge de cette nouvelle justice qui doit dire le droit et « non
rendre service ».
Ainsi, de sources proches de ce dossier, l’Udpci va porter plainte contre le Trésor Public. Ce parti
politique a été victime de détournement de la subvention de 222 millions Fcfa allouée par l’Etat
de Côte d’Ivoire aux sept partis politiques ivoiriens signataires de l’Accord de Linas Marcoussis ou
représentés à l’Assemblée Nationale (PDCI, RDR, FPI, PIT, UDPCI, MFA, UDCY). Cette affaire qui a
fait grand bruit dans la presse ivoirienne avait pointé un doigt accusateur sur Siki Blon Blaise, actuel
Président du Conseil général de Man et Président de l’Udpci-VGR (Udpci-Vison Robert Guéi). La
forfaiture portait sur un montant global de deux cent vingt deux millions six cent trente quatre
mille Francs Cfa (222.634.000 Fcfa). Cette affaire va connaître les jours à venir, un rebondissement,
puisque la direction de l’Udpci a, à travers son Président Albert Toikeusse Mabri, a décidé de porter
plainte contre l’Etat de Côte d’Ivoire via le Trésor Public.
L’information est de taille et ne souffre d’aucune ambigüité. De sources proches de ce parti, ce
sont les agents de la Trésorerie Générale d’Abidjan-Sud qui ont failli, devant le représentant d’une
personne morale qui s’est présentée à eux sous la casquette de l’Udpci-VGR ( ?). Ce qui est "différent
de l’Udpci, bénéficiaire de la subvention" a déclaré notre source. D’où les raisons de la plainte contre
le Trésor Public. Qui, selon lui, "n’a pas payé le bénéficiaire qui n’est autre que l’Udpci". Une autre
plainte sera-t-elle déposée contre Siki Blon Blaise ? A cette interrogation, notre interlocuteur n’a pas
voulu rentrer dans la polémique. « Nous laisserons la justice faire son travail », a-t-il indiqué.
Les faits qui accablent le Trésor Public
En effet, par quatre différents chèques de la Bceao allant de la période du 11/09/2009 au 12/08/
2010, la Trésorerie Générale d’Abidjan Sud a payé la somme de deux cent vingt deux millions six cent
trente quatre mille Francs Cfa (222.634.000 Fcfa) à Siki Blon Blaise. C’est sur ce montant payé par la
Trésorerie Générale d’Abidjan Sud, jamais reçu par l’Udpci, véritable bénéficiaire que se portera la
plainte. Il s’agit des chèques Bceao :
-N°9938 du 11/09/2009 d’un montant de 75.000.000 Fcfa
-N°9963 du 29/09/09 d’un montant de 55.384.000 Fcfa
-N°10557 du 09/06/2010 d’un montant de 62.500.000 Fcfa
-N°7798 du 12/08/2010 d’un montant de 29.750.000 Fcfa
Le pot aux roses a été découvert par la direction de l’Udpci suite au paiement de la 1ère tranche de la
subvention de 2010 portant sur un montant de quarante sept millions sept cent douze mille cinq cent
francs Francs Cfa (47.712.500 Fcfa). Toutefois, faut-il rappeler, depuis 2006, tous les partis politiques
signataires de l’Accord de Linas Marcoussis ou représentés à l’Assemblée nationale perçoivent cette
subvention.
C’est pourquoi, par courrier N°041 CUDPCI/ATM/KI10 du 08 septembre 2010, le Président de l’Udpci,
Albert Toikeusse Mabri saisit Mme Djéjé Mama O. Simone, Directeur général du Trésor et de la
comptabilité publique "pour réclamation" du montant ci-dessus cité, que son parti n’a jamais perçu.
La réponse par courrier N°0248/MEF/DGTCP du 07 octobre 2010 signée par Mme Djédjé Mama O.
Simone est la goutte d’eau qui va déborder le vase. Voici en substance le contenu du courrier dont
nous avons copie :
(…) J’ai l’honneur de vous faire connaître que les différents montants mentionnés dans votre
courrier, ont fait l’objet d’émission de chèques en faveur de l’Udpci. (…) C’est le lieu de vous faire
observer que depuis 2006, l’année au cours de laquelle les subventions ont été allouées aux partis
politiques, le retrait des chèques destinés à l’Udpci a toujours été fait par Messieurs Siki Blon
Blaise et Oulaï Tiémoko, respectivement vice-président et trésorier général adjoint de votre parti.
Jusqu’alors, aucune plainte n’avait été enregistrée et c’est cette même procédure qui a été observée
par mes services. Contrairement aux autres partis politiques, l’Udpci n’a jamais communiqué au
Trésor Public, l’identité des personnes habilitées à agir en son nom et pour son compte, pour le
retrait de chèque. Pour toutes ces raisons et en tant que Président de l’Udpci, il vous appartient
de vous adresser à Messieurs Siki Blon Blaise et Oulaï Tiémoko Prosper, si vous estimez que les
paiements effectués par le Trésorier Général d’Abidjan-Sud, ne sont pas parvenus aux véritables
bénéficiaires.
Ce courrier qui, à la lecture ne souffre d’aucune ambigüité pour le profane, mérite beaucoup
d’attention et des interrogations. Pour rappel, c’est le trésorier général ou un de ses adjoints et
le secrétaire général ou un de ses adjoints que la direction de l’Udpci mandate pour le retrait
d’argent sur son compte. Telle est en substance ce que dit le statut de ce parti. C’est donc fort de
cela que, selon notre interlocuteur, soit Gbaou Doué ou Oulaï Tiémoko (Trésorier général et son
adjoint) faisaient des opérations. Ni le Président du parti, encore moins l’un des ses vices n’étaient
mandatés à le faire. Toutefois, il faut préciser qu’en 2006, c’était des virements bancaires sur le
compte de l’Udpci logé à la Boa (Bank of Afrika). C’est à partir de 2007 que le Trésor a commencé à
donner des chèques. Et c’était toujours les mêmes qui percevaient ces chèques conformément au
statut et règlement intérieur de l’Udpci. Or, ici, il ressort clairement de nos investigations que c’est
Siki Blon Blaise qui a obtenu l’acquit libératoire des quatre chèques de la dépense. La Trésorerie
Générale a-t-elle pris toutes les garanties possibles avant la remise des chèques ? Mme Noëlle Emile,
Trésorier Général d’Abidjan Sud, a-t-elle confondu l’Udpci, parti politique dirigé par Albert Toikeusse
Mabri, signataire de l’Accord de Linas Marcoussis et l’Udpci-VGR ( ?) de Siki Blon Blaise, transfuge
de l’Udpci ? Cette première affaire sale s’annonce comme un premier test de la nouvelle justice
ivoirienne.
SERIBA KONE