Brigades de gendarmerie, commissariats de police, prisons et même tribunaux n’ont pas échappé à la furia destructrice des vandales qui a précédé l’entrée des Forces républicaines dans les villes de Tiébissou, Bouaflé, Yamoussoukro, Toumodi et Sinfra. De fait, sans local pour travailler, et sans moyens de déplacement, les forces régaliennes de sécurité et la justice sont lourdement handicapées. Heureusement que, très tôt, des mesures sont prises çà et là pour réhabiliter les locaux et même délocaliser temporairement certains services.
A Yamoussoukro, des ouvriers travaillent depuis plus d’une semaine à la réhabilitation des deux commissariats de police. Les nouvelles tôles donnent aux bâtiments une nouvelle allure. Au 2e arrondissement, les ouvriers ont déjà refait les plafonds et certains s’activent à remettre à neuf le circuit électrique. Des maçons s’activent, qui, pour le crépissage, qui, pour rattraper les défauts. « Il est plus facile de construire une maison que de la réhabiliter. Mais, nous réussirons à rendre le bâtiment fonctionnel à temps », assure un des maçons. Comme les tôles, les 2 portails du commissariat ont été emportés. « Il ne suffit pas de reconstruire le bâtiment. Il faut aussi des meubles, du matériel de bureau, le téléphone. Les destructeurs ont aussi tout emporté ou brûlé, comme s’ils avaient un compte personnel à régler avec la police », déplore un agent assis sous les arbres. Même scène au commissariat du 1e arrondissement, un immeuble à 2 niveaux. Quant à la brigade de gendarmerie, les locaux ont très rapidement été sécurisés par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire. Qui ont réussi à retrouver quelques meubles et des armes de guerre que des jeunes avaient volés. Si l’on y voit encore une ou deux motos de la brigade mobile, les voitures sont toutes sur cales. « La nuit du 30, j’ai aperçu des jeunes en train de démonter les moteurs et les boîtes de vitesse des voitures que les gendarmes avaient abandonnées. Le rééquipement de la brigade en voiture est obligatoire », explique un gendarme qui a suivi, caché, les événements de ce qu’il qualifie de « nuit terrible. « Ils ont emporté tout ce qu’ils pouvaient des domiciles de gendarmes : meubles, matelas, téléviseurs et antennes paraboliques. Dans certains logements, les douches et WC ont été enlevés », constate le maréchal des logis.
Les commissariats de Bouaflé, Sinfra et Tiébissou ont connu le même pillage. « Chez nous, si la gendarmerie n’a été que partiellement pillée, il n’en a pas été de même du commissariat de police et de la maison d’arrêt », confie un confrère de la capitale de la Marahoué. A ses dires, le portail de la prison a été brisé et les détenus se sont évanouis dans la nature. Auparavant, ils ont saccagé le service administratif de la prison, détruit les dossiers et emporté tous les meubles, soutient le confrère. « Le commissariat de police a été tout simplement incendié après avoir été pillé », poursuit-il. En espérant la fin de la réhabilitation des locaux de la police qui a débuté il y a quelques jours, le siège de la plate-forme des services a été attribué au commissariat qui s’installe progressivement. « Ils devront tout reprendre à zéro », constate, amer, le confrère qui conclut que le tribunal de Bouaflé est resté intact.
Ce qui n’est pas le cas de Toumodi où les bureaux de Mme la présidente, du juge d’instruction et des greffiers ont vu leurs portes défoncées et tous les dossiers brûlés. La porte de la maison d’arrêt brisée, tous les prisonniers se sont évadés. Si bien que le parquet de Toumodi ne peut pas travailler. « Il n’y a pas trop de dégâts à la gendarmerie où les FRCI ont pris leurs quartiers dès leur arrivée dans la Cité des agoutis. Quant au commissariat, il a connu le même sort que ceux de Yamoussoukro : bureaux mis à sac, dossiers incendiés, matériels informatiques et meubles emportés.
La situation n’est pas meilleure à Sinfra, une ville où les passions autour de la chose politique ont toujours été vives. Sitôt la ville prise par les FRCI, une horde de jeunes s’est déversée sur le commissariat de police et la brigade de gendarmerie désertés par leurs occupants. En quelques heures, le commissariat de police était comme dévasté par un ouragan. Bureaux saccagés, dossiers brûlés et la toiture enlevée. Quant au tribunal, il a reçu la visite destructrice des vandales qui ont tout détruit à leur passage. Là, aucun début de réhabilitation n’a commencé, tout comme à Toumodi.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
A Yamoussoukro, des ouvriers travaillent depuis plus d’une semaine à la réhabilitation des deux commissariats de police. Les nouvelles tôles donnent aux bâtiments une nouvelle allure. Au 2e arrondissement, les ouvriers ont déjà refait les plafonds et certains s’activent à remettre à neuf le circuit électrique. Des maçons s’activent, qui, pour le crépissage, qui, pour rattraper les défauts. « Il est plus facile de construire une maison que de la réhabiliter. Mais, nous réussirons à rendre le bâtiment fonctionnel à temps », assure un des maçons. Comme les tôles, les 2 portails du commissariat ont été emportés. « Il ne suffit pas de reconstruire le bâtiment. Il faut aussi des meubles, du matériel de bureau, le téléphone. Les destructeurs ont aussi tout emporté ou brûlé, comme s’ils avaient un compte personnel à régler avec la police », déplore un agent assis sous les arbres. Même scène au commissariat du 1e arrondissement, un immeuble à 2 niveaux. Quant à la brigade de gendarmerie, les locaux ont très rapidement été sécurisés par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire. Qui ont réussi à retrouver quelques meubles et des armes de guerre que des jeunes avaient volés. Si l’on y voit encore une ou deux motos de la brigade mobile, les voitures sont toutes sur cales. « La nuit du 30, j’ai aperçu des jeunes en train de démonter les moteurs et les boîtes de vitesse des voitures que les gendarmes avaient abandonnées. Le rééquipement de la brigade en voiture est obligatoire », explique un gendarme qui a suivi, caché, les événements de ce qu’il qualifie de « nuit terrible. « Ils ont emporté tout ce qu’ils pouvaient des domiciles de gendarmes : meubles, matelas, téléviseurs et antennes paraboliques. Dans certains logements, les douches et WC ont été enlevés », constate le maréchal des logis.
Les commissariats de Bouaflé, Sinfra et Tiébissou ont connu le même pillage. « Chez nous, si la gendarmerie n’a été que partiellement pillée, il n’en a pas été de même du commissariat de police et de la maison d’arrêt », confie un confrère de la capitale de la Marahoué. A ses dires, le portail de la prison a été brisé et les détenus se sont évanouis dans la nature. Auparavant, ils ont saccagé le service administratif de la prison, détruit les dossiers et emporté tous les meubles, soutient le confrère. « Le commissariat de police a été tout simplement incendié après avoir été pillé », poursuit-il. En espérant la fin de la réhabilitation des locaux de la police qui a débuté il y a quelques jours, le siège de la plate-forme des services a été attribué au commissariat qui s’installe progressivement. « Ils devront tout reprendre à zéro », constate, amer, le confrère qui conclut que le tribunal de Bouaflé est resté intact.
Ce qui n’est pas le cas de Toumodi où les bureaux de Mme la présidente, du juge d’instruction et des greffiers ont vu leurs portes défoncées et tous les dossiers brûlés. La porte de la maison d’arrêt brisée, tous les prisonniers se sont évadés. Si bien que le parquet de Toumodi ne peut pas travailler. « Il n’y a pas trop de dégâts à la gendarmerie où les FRCI ont pris leurs quartiers dès leur arrivée dans la Cité des agoutis. Quant au commissariat, il a connu le même sort que ceux de Yamoussoukro : bureaux mis à sac, dossiers incendiés, matériels informatiques et meubles emportés.
La situation n’est pas meilleure à Sinfra, une ville où les passions autour de la chose politique ont toujours été vives. Sitôt la ville prise par les FRCI, une horde de jeunes s’est déversée sur le commissariat de police et la brigade de gendarmerie désertés par leurs occupants. En quelques heures, le commissariat de police était comme dévasté par un ouragan. Bureaux saccagés, dossiers brûlés et la toiture enlevée. Quant au tribunal, il a reçu la visite destructrice des vandales qui ont tout détruit à leur passage. Là, aucun début de réhabilitation n’a commencé, tout comme à Toumodi.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro