Comment définissez-vous l’épisiotomie et à quel moment la pratique-t-on ? L’épisiotomie est une petite chirurgie qui se pratique au cours de l’accouchement. On a recours à cette chirurgie quand, au cours de l’enfantement par voie basse, la sage-femme se rend compte qu’il y a une difficulté à expulser la tête du bébé. Elle fait une ouverture pour permettre à cette tête de passer, sans déchirer le périnée de la femme. Tous les jours, les sages-femmes la pratiquent. l Quelles sont les raisons de la récurrence de cette pratique ? Vous savez qu’en Afrique et particulièrement chez nous en Côte d’Ivoire, la plupart des femmes ont subi l’excision. Et quand on la subit, il y a une cicatrice qui se fait au niveau du clitoris. Et c’est ce problème que rencontrent les sages-femmes de tous les jours au cours de leur travail. Avec l’excision, le périnée devient rigide et il ne peut pas se dilater correctement, raison pour laquelle les sages-femmes pratiquent l’épisiotomie. En la faisant, nous protégeons la femme. Il y a aussi le fait que maintenant les femmes font de gros bébés, par exemple, les nouveau-nés de 3,5 kgs. L’épisiotomie se fait au cas par cas. Il peut arriver que certaines femmes soient excisées ou que l’enfant soit gros, mais avec un peu de chance, elles accouchent sans la subir. Lorsque les sages-femmes ont en face un accouchement du siège (l’enfant vient par les fesses), il faut automatiquement une épisiotomie.
Des femmes ont dénoncé l’attitude mafieuse de certaines sages-femmes dans la pratique de cette opération chirurgicale, qu’en pensez-vous ? Les sages-femmes ne font que ce qui est bon pour la mère et l’enfant. Car, si elle déchire le périnée, il est difficile de faire la suture et même quand on arrive à le faire correctement, il y a toujours des séquelles au niveau de la cicatrisation. La femme, au cours des rapports sexuels a des douleurs. Il vaut mieux prévenir tout cela en pratiquant l’opération.
Interview réalisée par Adélaïde Konin
Des femmes ont dénoncé l’attitude mafieuse de certaines sages-femmes dans la pratique de cette opération chirurgicale, qu’en pensez-vous ? Les sages-femmes ne font que ce qui est bon pour la mère et l’enfant. Car, si elle déchire le périnée, il est difficile de faire la suture et même quand on arrive à le faire correctement, il y a toujours des séquelles au niveau de la cicatrisation. La femme, au cours des rapports sexuels a des douleurs. Il vaut mieux prévenir tout cela en pratiquant l’opération.
Interview réalisée par Adélaïde Konin
