Une équipe de ‘’titans’’ pour un gouvernement de mission. La future équipe gouvernementale est attendue. Les Ivoiriens qui attendent beaucoup d’elle, n’hésitent point é évoquer la question dans leurs conversations. Sans spéculer sur les noms des futurs ministres de Ouattara comme c’est le cas ces derniers temps dans les colonnes de certains journaux de la place, il faut retenir une chose et c’est le président de la République lui-même qui l’a dit à l’occasion de son investiture à Yamoussoukro devant des centaines de milliers de personnes: « (…) Dans les prochains jours, je formerai un gouvernement d’union, regroupant toutes les forces politiques de notre pays et de la société civile. Il sera constitué d’hommes et de femmes, ayant un sens élevé de l’intérêt général, selon des critères de compétences, de mérite et de probité. Une tâche immense attend cette équipe. J’exigerai de ses membres, la discipline et l’exemplarité afin de restaurer la confiance entre le peuple et ses dirigeants.» Comme on le constate, la mission de ce gouvernement ne sera pas un long fleuve tranquille. Cela va de soi d’ailleurs dans un pays où tout est à refaire. Pour y arriver, il faudra une équipe de technocrates dont certains sont déjà rompu à la tâche. Ce qui va certainement justifier la reconduction de certains ministres qui ont ‘’siégé’’ dans les précédents gouvernements. L’immensité du travail qui attend le président de la République va sans nul doute l’obliger à revoir à la hausse le nombre de ses ministres. Si Gbagbo avait accepté les résultats et s’en était allé du pouvoir à l’issue des élections et qu’il n’avait pas entraîné le pays dans le chaos et la misère, Ouattara n’aurait eu besoin que de 20 à 25 ministres dans son gouvernement. Seulement voilà, tous les secteurs d’activité sont anéantis. Ils sont tellement anéantis que pour réussir la ‘’chirurgie’’, il faut les prendre dans le détail. D’où l’augmentation du nombre de portefeuilles ministres qui pourrait aller jusqu’à 30 voire 32. La question que es uns et les autres se posent est de savoir comment se ferait la clé de répartition des ministères. C’est simple. ADO est arrivé au pouvoir avec ‘’l’aide’’ et ‘’l’apport’’ de ses alliés du RHDP, notamment le PDCI, le MFA et l’UDPCI. A qui se sont joints d’autres formations politiques qui ont présenté des candidats. C’est le cas du PIT et de l’UPCI de Francis Wodié et de Gnamien Konan. La répartition des postes ministérielle devra tenir compte de cette réalité. Tout comme elle ne devra pas ignorer l’existence de la société civile dont les membres seront présents dans la nouvelle équipe. Et puis, il y a ce que le président de la République s’est imposé comme principe : c’est l’égalité du genre. C’est-à-dire qu’il y aura des femmes en nombre non négligeable dans son gouvernement. Pour ce qui est des questions de savoir quel ministre sera titulaire de tel ou tel département, cela relève de la compétence exclusive du président de la République. C’est lui et lui seul qui, en fonction des profils des personnalités qui lui sont soumises par les formations politiques, les affectera aux postes qui leur siéent. Pour le reste, des indiscrétions font état de la formation du gouvernement dès la semaine prochaine.
Yves-M. ABIET
Yves-M. ABIET