Nommé le 13 mai dernier, président du Conseil économique et social, Marcel
Zadi Kessy, ex-Pca du Groupe Cie-Sodeci, a été célébré à Soubré par les siens.
A la faveur de cette rencontre, nous l`avons rencontré pour qu`il nous éclaire sur
cette nouvelle fonction
Le Patriote : Après de longues années passées à la tête du Groupe CIE-
SODECI, une entreprise qui colle parfaitement à votre nom, vous déposez
désormais vos valises au Conseil Economique et Social. Quel est votre
sentiment en ce moment ?
Marcel Zadi Kessy : En ce qui nous concerne, nous nous sommes toujours
acquittés de ce que nous savons faire. Mais je pense qu`il y a des moments où il
faut regarder vers autre chose. C`est donc un sentiment de fierté qui m`anime et
je suis heureux de voir les jeunes de la CIE-SODECI prendre la relève. C`est un
sentiment de fierté d`aller m`essayer ailleurs pour découvrir autre chose.
L.P. : Peut-on parler de nouveau challenge ?
MZK : Des challenges, il y en a toujours. Nous parlons de conseil Economique
et Social, cela veut dénote des conseils que je peux donner au gouvernement
Alassane Ouattara, au Président Alassane Ouattara, dans le domaine de
l`économie et du social. Donc, si l`on considère que ce que j`ai fait à la tête de la
CIE-SODECI est à une échelle plus réduite, il s`agit à présent de le transposer
au plan national, ce qui demandera beaucoup plus de réflexion. Ainsi, avec mes
collaborateurs et le Chef de l`Etat, nous aurons à nous demander ce que nous
pouvons faire pour notre pays.
L.P. : Justement, que doit comprendre l`Ivoirien ordinaire de la fonction
de président du Conseil Economique et Social ?
MZK : On parle de conseil, cela sous-entend : comment nous pouvons
envisager, comment nous pouvons construire l`économie de ce pays. Cela a
été déjà fait sous le Président Houphouët-Boigny. Pour nous Ivoiriens, la base
de notre économie, c`est bien l`agriculture, et cela a été dit et redit par le Chef
de l`Etat à l`époque. Il est à désormais question de voir et d`analyser de façon
sereine d`autres horizons, pour voir si après 51 ans d`indépendance, d`autres
secteurs de l`économie méritent d`être développés. Cela, à partir bien entendu
de l`agriculture, et à partir des moyens qui vont nous permettre demain d`assurer
le développement de notre pays. Donc nous allons passer en revue tous les
secteurs de l`économie, faire des propositions sous forme de conseils à notre
pays, surtout au gouvernement du Président Alassane Ouattara. Et si cela s`avère
être indispensable au développement de notre pays, je pense que ces conseils
pourront être retenus ou non par le Président Ouattara pour le bien de la nation.
Donc, notre mission et notre rôle, c`est d`imaginer des moyens à la fois efficaces
et efficients pour développer notre économie. A côté de l`économie, nous allons
essayer d`imaginer des voies pouvant permettre de développer aussi le social
dans notre pays. Ce sont là les deux domaines que nous allons prospecter, sur
lesquels nous allons travailler pour faire des suggestions au gouvernement du
Président Alassane.
L.P. : Pour atteindre vos objectifs, vous aurez besoin de collaborateurs de
qualité. Quels doivent être selon vous les critères de choix de conseillers
économiques et sociaux?
MZK : Ce que je peux vous affirmer, c`est que rien ne sera comme par le passé.
Les critères d`entrée au Conseil économique et social en tant que conseillers
vont aussi changer. J`aurai une discussion avec le président de la République
à ce sujet, pour lui faire part de ma vision dans ce sens. J`ai besoin d`un bon
mois de réflexion pour tout asseoir. Même si j`ai déjà ma petite idée. Mais en
tout cas, les nominations vont différer de celles qui se faisaient auparavant.
Si vous voulez atteindre un objectif, vous devez travailler avec des personnes
compétentes. Des personnes qui représentent quelque chose et qui peuvent
apporter de bonnes idées. Si le président de la République est d`accord avec moi,
c`est suivant des critères que se feront les choix. Permettez que je n`en dise pas
plus avant d`en avoir parlé avec lui.
L.P. : Faut-il s`attendre à une réduction du nombre de conseillers ?
MZK : Il y en a 120. Cela ne me gêne pas trop…
L.P. : 120 conseillers pour 121 employés ?
MZK : Qui vous a dit cela ?
L.P. : C`est une information dont nous disposons
MZK Ce n`est pas moi qui vous l`ai donnée. J`entends faire en sorte que les 120
conseillers soient bien choisis et qu`ils soient vraiment au service du pays.
L.P. : Peut-on dire aujourd`hui qu`il y a beaucoup à faire pour que
l`économie et le social dont vous parliez puissent véritablement prospérer ?
MZK : Absolument. Il y a énormément à faire. S`agissant de l`économie, soit
nous avons nous-mêmes les moyens d`investir dans l`économie, soit nous avons
des partenaires extérieurs qui vont nous aider. Et lorsque nous regardons depuis
50 ans, nous avons beaucoup progressé, mais ces dernières années, nous avons
considérablement régressé. Il faut nous remettre au niveau qui était le nôtre il
y a plus de 10 ans, plus de 50 ans. Ce travail est immense et on verra avec le
gouvernement comment nous pourrions faire revivre le secteur économique,
pour que la Côte d`Ivoire puisse prendre son envol. Idem pour le plan social.
Nous devons bâtir ensemble une Afrique qui gagne. Je pense pour ma part que
les idées que le président Ouattara a ne sont pas opposées aux miennes.
L.P. : Quelle impulsion personnelle allez-vous donner à cette institution?
MZK. : J`invite ceux qui le veulent à se rendre dans mon village (Ndlr :
Yacolidabouo), et vous verrez ce que j`ai réalisé. L`organisation qui permet de
créer les richesses et de se prendre en charge. Si vous voyez toute la philosophie
de ce qui a pu être fait dans mon village, vous comprendrez ce que je peux faire
au niveau national.
L.P. : Une étape embryonnaire que vous allez développer davantage?
MZK. : Tout à fait. Pour moi ce que j`ai réalisé dans mon village, c`est ma
conception du développement dans nos villages que j`ai essayé de transposer à
Yacoli d`abord. Ce n`est certainement pas parfait, mais, justement, nous allons
travailler de manière à rendre le village beaucoup plus moderne et que les gens
qui viendront de partout, d`Europe ou d`Afrique noire, voient par eux-mêmes le
niveau de progrès atteint. Non pas par le verbe, par le discours, mais par la
réalité. C`est cela que je veux faire partager, afin d`amener tous les Ivoiriens à
réaliser la même chose dans leur village respectif. C`est la même chose que vous
verrez au niveau de la CIE-SODECI, lorsque vous regardez tout ce que j`ai mis
en place sur le plan social. Cela permet à nos collaborateurs de s`engager
résolument dans la gestion de nos entreprises. Et le niveau atteint peut aussi
permettre à d`autres entreprises de Côte d`Ivoire de vraiment s`intégrer dans leur
système de gestion des hommes et des femmes de ce pays, pour que tous
ensemble nous allions vers la maîtrise de la culture industrielle. Je crois que
c`est ce qui est important. Donc, à partir de ce moment, j`essaierai de présenter
mes deux modèles, pour montrer comment ils fonctionnent, et voir dans quelle
mesure ils peuvent être utiles pour certains. Je crois qu`à partir de là, nous
pourrions progresser.
Par Jean Eric ADINGRA
Zadi Kessy, ex-Pca du Groupe Cie-Sodeci, a été célébré à Soubré par les siens.
A la faveur de cette rencontre, nous l`avons rencontré pour qu`il nous éclaire sur
cette nouvelle fonction
Le Patriote : Après de longues années passées à la tête du Groupe CIE-
SODECI, une entreprise qui colle parfaitement à votre nom, vous déposez
désormais vos valises au Conseil Economique et Social. Quel est votre
sentiment en ce moment ?
Marcel Zadi Kessy : En ce qui nous concerne, nous nous sommes toujours
acquittés de ce que nous savons faire. Mais je pense qu`il y a des moments où il
faut regarder vers autre chose. C`est donc un sentiment de fierté qui m`anime et
je suis heureux de voir les jeunes de la CIE-SODECI prendre la relève. C`est un
sentiment de fierté d`aller m`essayer ailleurs pour découvrir autre chose.
L.P. : Peut-on parler de nouveau challenge ?
MZK : Des challenges, il y en a toujours. Nous parlons de conseil Economique
et Social, cela veut dénote des conseils que je peux donner au gouvernement
Alassane Ouattara, au Président Alassane Ouattara, dans le domaine de
l`économie et du social. Donc, si l`on considère que ce que j`ai fait à la tête de la
CIE-SODECI est à une échelle plus réduite, il s`agit à présent de le transposer
au plan national, ce qui demandera beaucoup plus de réflexion. Ainsi, avec mes
collaborateurs et le Chef de l`Etat, nous aurons à nous demander ce que nous
pouvons faire pour notre pays.
L.P. : Justement, que doit comprendre l`Ivoirien ordinaire de la fonction
de président du Conseil Economique et Social ?
MZK : On parle de conseil, cela sous-entend : comment nous pouvons
envisager, comment nous pouvons construire l`économie de ce pays. Cela a
été déjà fait sous le Président Houphouët-Boigny. Pour nous Ivoiriens, la base
de notre économie, c`est bien l`agriculture, et cela a été dit et redit par le Chef
de l`Etat à l`époque. Il est à désormais question de voir et d`analyser de façon
sereine d`autres horizons, pour voir si après 51 ans d`indépendance, d`autres
secteurs de l`économie méritent d`être développés. Cela, à partir bien entendu
de l`agriculture, et à partir des moyens qui vont nous permettre demain d`assurer
le développement de notre pays. Donc nous allons passer en revue tous les
secteurs de l`économie, faire des propositions sous forme de conseils à notre
pays, surtout au gouvernement du Président Alassane Ouattara. Et si cela s`avère
être indispensable au développement de notre pays, je pense que ces conseils
pourront être retenus ou non par le Président Ouattara pour le bien de la nation.
Donc, notre mission et notre rôle, c`est d`imaginer des moyens à la fois efficaces
et efficients pour développer notre économie. A côté de l`économie, nous allons
essayer d`imaginer des voies pouvant permettre de développer aussi le social
dans notre pays. Ce sont là les deux domaines que nous allons prospecter, sur
lesquels nous allons travailler pour faire des suggestions au gouvernement du
Président Alassane.
L.P. : Pour atteindre vos objectifs, vous aurez besoin de collaborateurs de
qualité. Quels doivent être selon vous les critères de choix de conseillers
économiques et sociaux?
MZK : Ce que je peux vous affirmer, c`est que rien ne sera comme par le passé.
Les critères d`entrée au Conseil économique et social en tant que conseillers
vont aussi changer. J`aurai une discussion avec le président de la République
à ce sujet, pour lui faire part de ma vision dans ce sens. J`ai besoin d`un bon
mois de réflexion pour tout asseoir. Même si j`ai déjà ma petite idée. Mais en
tout cas, les nominations vont différer de celles qui se faisaient auparavant.
Si vous voulez atteindre un objectif, vous devez travailler avec des personnes
compétentes. Des personnes qui représentent quelque chose et qui peuvent
apporter de bonnes idées. Si le président de la République est d`accord avec moi,
c`est suivant des critères que se feront les choix. Permettez que je n`en dise pas
plus avant d`en avoir parlé avec lui.
L.P. : Faut-il s`attendre à une réduction du nombre de conseillers ?
MZK : Il y en a 120. Cela ne me gêne pas trop…
L.P. : 120 conseillers pour 121 employés ?
MZK : Qui vous a dit cela ?
L.P. : C`est une information dont nous disposons
MZK Ce n`est pas moi qui vous l`ai donnée. J`entends faire en sorte que les 120
conseillers soient bien choisis et qu`ils soient vraiment au service du pays.
L.P. : Peut-on dire aujourd`hui qu`il y a beaucoup à faire pour que
l`économie et le social dont vous parliez puissent véritablement prospérer ?
MZK : Absolument. Il y a énormément à faire. S`agissant de l`économie, soit
nous avons nous-mêmes les moyens d`investir dans l`économie, soit nous avons
des partenaires extérieurs qui vont nous aider. Et lorsque nous regardons depuis
50 ans, nous avons beaucoup progressé, mais ces dernières années, nous avons
considérablement régressé. Il faut nous remettre au niveau qui était le nôtre il
y a plus de 10 ans, plus de 50 ans. Ce travail est immense et on verra avec le
gouvernement comment nous pourrions faire revivre le secteur économique,
pour que la Côte d`Ivoire puisse prendre son envol. Idem pour le plan social.
Nous devons bâtir ensemble une Afrique qui gagne. Je pense pour ma part que
les idées que le président Ouattara a ne sont pas opposées aux miennes.
L.P. : Quelle impulsion personnelle allez-vous donner à cette institution?
MZK. : J`invite ceux qui le veulent à se rendre dans mon village (Ndlr :
Yacolidabouo), et vous verrez ce que j`ai réalisé. L`organisation qui permet de
créer les richesses et de se prendre en charge. Si vous voyez toute la philosophie
de ce qui a pu être fait dans mon village, vous comprendrez ce que je peux faire
au niveau national.
L.P. : Une étape embryonnaire que vous allez développer davantage?
MZK. : Tout à fait. Pour moi ce que j`ai réalisé dans mon village, c`est ma
conception du développement dans nos villages que j`ai essayé de transposer à
Yacoli d`abord. Ce n`est certainement pas parfait, mais, justement, nous allons
travailler de manière à rendre le village beaucoup plus moderne et que les gens
qui viendront de partout, d`Europe ou d`Afrique noire, voient par eux-mêmes le
niveau de progrès atteint. Non pas par le verbe, par le discours, mais par la
réalité. C`est cela que je veux faire partager, afin d`amener tous les Ivoiriens à
réaliser la même chose dans leur village respectif. C`est la même chose que vous
verrez au niveau de la CIE-SODECI, lorsque vous regardez tout ce que j`ai mis
en place sur le plan social. Cela permet à nos collaborateurs de s`engager
résolument dans la gestion de nos entreprises. Et le niveau atteint peut aussi
permettre à d`autres entreprises de Côte d`Ivoire de vraiment s`intégrer dans leur
système de gestion des hommes et des femmes de ce pays, pour que tous
ensemble nous allions vers la maîtrise de la culture industrielle. Je crois que
c`est ce qui est important. Donc, à partir de ce moment, j`essaierai de présenter
mes deux modèles, pour montrer comment ils fonctionnent, et voir dans quelle
mesure ils peuvent être utiles pour certains. Je crois qu`à partir de là, nous
pourrions progresser.
Par Jean Eric ADINGRA