S’il y a une absence qui n’est pas passée inaperçue dans ce gouvernement, c’est
celle du Front populaire ivoirien. L’ancien parti au pouvoir n’est pas entré dans
le gouvernement du président Alassane Dramane Ouattara. Les Ivoiriens se
demandent ce qui a bien pu se passer pour que le FPI soit absent dans le
nouveau gouvernement. Il faut expliquer aux Ivoiriens que le président de la
République n’y est pour rien. C’est le FPI qui a décliné lui-même l’offre. Le
Premier ministre, chef du gouvernement, était en négociation avec Mamadou
Koulibaly et ses camarades pour une entrée au gouvernement. L’ancien parti au
pouvoir posait de nombreuses conditions, dont la libération de l’ex-chef d’Etat,
Laurent Gbagbo et des autres cadres de la refondation actuellement en
résidences surveillées et le dégel des avoirs des pontes de l’ancien régime et
autres interdictions de voyager. Le chef de l’Etat, au cours, d’une interview
qu’il a accordée en France à l’occasion du sommet du G8 il était invité a été
clair : « Le FPI ne peut rien m’imposer ». Le président Alassane Dramane
Ouattara était certes ouvert à la négociation. Mais fermement opposé au
chantage exercé au parti de Laurent Gbagbo. On n’en était là, lorsqu’ un
courrier est tombé, il y a quelques heures, sur la table du Premier ministre
Guillaume Soro. Dans ce courrier, le FPI mentionne qu’il renonce à entrer au
gouvernement et entend « apporter sa contribution au processus de
réconciliation, dans l’opposition », révèle une source proche des négociations.
Cette lettre a donc coupé court à toutes les supputations et obligé le chef du
gouvernement a envisagé une équipe sans les camarades de Laurent Gbagbo.
Dans tous les cas de figure, l’entrée du FPI au gouvernement s’annonçait
difficile. Les conditions posées par l’ex-parti au pouvoir sont difficilement
réalisables dans le contexte actuel. En outre, le président Ouattara tenait
absolument que l’entrée de chaque ministre FPI se fasse avec la bénédiction de
la direction officielle. L’organe directeur lui a donc facilité la tâche en envoyant
un courrier au Premier ministre pour lui signifier son désir d’être à l’écart de
l’action gouvernementale pour le moment. En tout état de cause, le président
Ouattara n’était pas tenu à faire figurer coûte que coûte des ministres proches de
Laurent Gbagbo dans son gouvernement pour deux raisons.
D’abord parce que le gouvernement qu’il vient de former n’est un gouvernement
d’union nationale issue d’un accord politique. Mais un gouvernement de large
ouverture dans lequel il tenait à ce que siège le FPI. Mais à l’impossible,
nul n’est tenu. Ensuite, Laurent Gbagbo, en refusant la transition pacifique a
déchargé le président Ouattara son engagement d’ouvrir le gouvernement à son
opposition. Avec la fin qu’a connue la crise postélectorale, les « propositions
contraignantes » du Conseil de Paix et de Sécurité du 10 mars dernier ne
s’opposent plus au chef de l’Etat. Le FPI le sait.
Jean-Claude Coulibaly
celle du Front populaire ivoirien. L’ancien parti au pouvoir n’est pas entré dans
le gouvernement du président Alassane Dramane Ouattara. Les Ivoiriens se
demandent ce qui a bien pu se passer pour que le FPI soit absent dans le
nouveau gouvernement. Il faut expliquer aux Ivoiriens que le président de la
République n’y est pour rien. C’est le FPI qui a décliné lui-même l’offre. Le
Premier ministre, chef du gouvernement, était en négociation avec Mamadou
Koulibaly et ses camarades pour une entrée au gouvernement. L’ancien parti au
pouvoir posait de nombreuses conditions, dont la libération de l’ex-chef d’Etat,
Laurent Gbagbo et des autres cadres de la refondation actuellement en
résidences surveillées et le dégel des avoirs des pontes de l’ancien régime et
autres interdictions de voyager. Le chef de l’Etat, au cours, d’une interview
qu’il a accordée en France à l’occasion du sommet du G8 il était invité a été
clair : « Le FPI ne peut rien m’imposer ». Le président Alassane Dramane
Ouattara était certes ouvert à la négociation. Mais fermement opposé au
chantage exercé au parti de Laurent Gbagbo. On n’en était là, lorsqu’ un
courrier est tombé, il y a quelques heures, sur la table du Premier ministre
Guillaume Soro. Dans ce courrier, le FPI mentionne qu’il renonce à entrer au
gouvernement et entend « apporter sa contribution au processus de
réconciliation, dans l’opposition », révèle une source proche des négociations.
Cette lettre a donc coupé court à toutes les supputations et obligé le chef du
gouvernement a envisagé une équipe sans les camarades de Laurent Gbagbo.
Dans tous les cas de figure, l’entrée du FPI au gouvernement s’annonçait
difficile. Les conditions posées par l’ex-parti au pouvoir sont difficilement
réalisables dans le contexte actuel. En outre, le président Ouattara tenait
absolument que l’entrée de chaque ministre FPI se fasse avec la bénédiction de
la direction officielle. L’organe directeur lui a donc facilité la tâche en envoyant
un courrier au Premier ministre pour lui signifier son désir d’être à l’écart de
l’action gouvernementale pour le moment. En tout état de cause, le président
Ouattara n’était pas tenu à faire figurer coûte que coûte des ministres proches de
Laurent Gbagbo dans son gouvernement pour deux raisons.
D’abord parce que le gouvernement qu’il vient de former n’est un gouvernement
d’union nationale issue d’un accord politique. Mais un gouvernement de large
ouverture dans lequel il tenait à ce que siège le FPI. Mais à l’impossible,
nul n’est tenu. Ensuite, Laurent Gbagbo, en refusant la transition pacifique a
déchargé le président Ouattara son engagement d’ouvrir le gouvernement à son
opposition. Avec la fin qu’a connue la crise postélectorale, les « propositions
contraignantes » du Conseil de Paix et de Sécurité du 10 mars dernier ne
s’opposent plus au chef de l’Etat. Le FPI le sait.
Jean-Claude Coulibaly