Nommé au département des Sports et Loisirs ivoiriens mercredi dernier, le ministre Philippe Legré a pris officiellement fonction le vendredi 3 juin à la faveur de la passation de charges avec son prédécesseur Dagobert Banzio. Dans la salle de réunion du ministère à l'immeuble Sogefiha au Plateau, le ministre sortant a exhorté son successeur à militer pour la prise d'une ordonnance afin de doter le sport d'une loi. Cette loi dont le mérite sera de sortir les sports ivoiriens de l'amateurisme. «Le projet de loi sur le sport a déjà fait toutes les étapes. Il a été instruit trois fois en Conseil des ministres. Il fait l'objet de travail d'un comité interministériel. Au parlement, il a été adopté en plénière. Mais comme le parlement ne peut siéger en ce moment, je suis persuadé que vous allez prendre une ordonnance pour sauver le sport», a dit Dagobert Banzio qui a fait de la loi sur le sport un combat quasi-permanent durant son séjour au département des Sports. Outre le projet de loi sur le sport, le ministre Legré a hérité des dossiers sur les compétitions internationales financées par la régie «compétitions internationales» créée en 2008, du dossier des compétitions financées par l'ONS (Office national des sports) et de la régie parafiscalité. Des dossiers accueillis avec «joie» par Legré Philippe. S'il admet avoir des appréhensions dès sa nomination, la présence de «professionnels» au sein du ministère lui donne des raisons d'espérer à une réussite de sa mission. Une tâche dont l'exécution nécessite la participation des uns et des autres. Dans la conduite de sa mission, il avoue «ne pas privilégier un sport», mais il reconnaît avoir «la nostalgie» des coupes et entend y mettre tous les moyens pour ramener une CAN de football en Côte d'Ivoire après celle de 1992. A ses collaborateurs, le ministre dit attendre d'eux dans les jours à venir la présentation d'un chronogramme d'activités budgétisées sur les six mois à venir.
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