Le ciel s’assombrit au-dessus de la tête de Kima Emile. La raison, le président du Comité de Soutien aux Accords Politiques de Ouagadougou en Côte d’Ivoire, connu pour sa collaboration avec le régime Gbagbo, est au centre d’une vaste escroquerie.
Originaire du Burkina Faso, Kima Emile avait lancé, il y a un an et demi, une opération de soutien, dans le cadre du processus de sortie de crise, à la Commission électorale indépendante (CEI), auprès de la communauté burkinabé vivant en Côte d’Ivoire.
Elle consistait à lever une cotisation individuelle de 1000 FCFA et l’argent recueilli, via un de ses comptes personnels, devait être reversé à la CEI, au titre de la contribution des Burkinabés à la recherche de la paix en Côte d’Ivoire.
« Au bout d’un mois, il avait réuni 67 millions de FCFA », révèle une source bien introduite. Croyant en la bonne foi de Kima Emile et convaincu par la noblesse à leurs yeux de l’initiative, les Burkinabé vont continuer à alimenter son compte. Mais, c’était sans compter avec l’indélicatesse de Kima Emile qui gardera cet argent par devers lui. Car, en définitive, il ne reversera rien, même pas un kopeck à la CEI. « C’était une vaste escroquerie » reconnaît Lamine Sawadogo, Président du Collectif des Burkinabés pour la Paix (CDCP) en Côte d’Ivoire.
Pour autant, Kima Emile ne s’arrête pas là. Grâce à ses entrées au Palais présidentiel sous Gbagbo, il fait miroiter à ses compatriotes désireux d’acquérir la citoyenneté ivoirienne, contre espèces sonnantes et trébuchantes, une naturalisation. Intéressés, des « clients » vont délier la bourse. « Certains vont payer 500 000 FCFA voire 1 million de FCFA », confie une autre source. C’est ainsi qu’entre les deux tours de la présidentielle, en novembre 20110, il fait naturaliser quelques-uns. Mais, une bonne partie attendra en vain le fameux décret. Kima Emile s’en tirera, lui, avec une manne financière consistante.
Selon des indiscrétions, il aurait encaissé près de 3 milliards de nos francs par ce deal. Aujourd’hui, les personnes grugées réclament leur dû. Bien plus, elles sont en train de s’organiser pour porter plainte contre Kima Emile, qui se trouve en ce moment à l’hôtel La Pergola, en compagnie des dignitaires de l’ancien régime. Toute chose qui pourrait le conduire rapidement en prison. « Nous lui demandons de nous remettre notre argent parce qu’il n’a pas tenu sa promesse de nous faire naturaliser par le président Gbagbo », menace l’une de ses victimes qui a requis l’anonymat. Déjà, les Burkinabés ne veulent plus que Kima Emile parle encore en leur nom. Une affaire qui risque de faire grand bruit…et porter de l’eau à leur moulin.
Y.S
Originaire du Burkina Faso, Kima Emile avait lancé, il y a un an et demi, une opération de soutien, dans le cadre du processus de sortie de crise, à la Commission électorale indépendante (CEI), auprès de la communauté burkinabé vivant en Côte d’Ivoire.
Elle consistait à lever une cotisation individuelle de 1000 FCFA et l’argent recueilli, via un de ses comptes personnels, devait être reversé à la CEI, au titre de la contribution des Burkinabés à la recherche de la paix en Côte d’Ivoire.
« Au bout d’un mois, il avait réuni 67 millions de FCFA », révèle une source bien introduite. Croyant en la bonne foi de Kima Emile et convaincu par la noblesse à leurs yeux de l’initiative, les Burkinabé vont continuer à alimenter son compte. Mais, c’était sans compter avec l’indélicatesse de Kima Emile qui gardera cet argent par devers lui. Car, en définitive, il ne reversera rien, même pas un kopeck à la CEI. « C’était une vaste escroquerie » reconnaît Lamine Sawadogo, Président du Collectif des Burkinabés pour la Paix (CDCP) en Côte d’Ivoire.
Pour autant, Kima Emile ne s’arrête pas là. Grâce à ses entrées au Palais présidentiel sous Gbagbo, il fait miroiter à ses compatriotes désireux d’acquérir la citoyenneté ivoirienne, contre espèces sonnantes et trébuchantes, une naturalisation. Intéressés, des « clients » vont délier la bourse. « Certains vont payer 500 000 FCFA voire 1 million de FCFA », confie une autre source. C’est ainsi qu’entre les deux tours de la présidentielle, en novembre 20110, il fait naturaliser quelques-uns. Mais, une bonne partie attendra en vain le fameux décret. Kima Emile s’en tirera, lui, avec une manne financière consistante.
Selon des indiscrétions, il aurait encaissé près de 3 milliards de nos francs par ce deal. Aujourd’hui, les personnes grugées réclament leur dû. Bien plus, elles sont en train de s’organiser pour porter plainte contre Kima Emile, qui se trouve en ce moment à l’hôtel La Pergola, en compagnie des dignitaires de l’ancien régime. Toute chose qui pourrait le conduire rapidement en prison. « Nous lui demandons de nous remettre notre argent parce qu’il n’a pas tenu sa promesse de nous faire naturaliser par le président Gbagbo », menace l’une de ses victimes qui a requis l’anonymat. Déjà, les Burkinabés ne veulent plus que Kima Emile parle encore en leur nom. Une affaire qui risque de faire grand bruit…et porter de l’eau à leur moulin.
Y.S