Les problèmes d’approvisionnement ont lourdement pesé sur l’activité des filières de commercialisation des denrées alimentaires industrielles. Ces difficultés, conjuguées aux contraintes économiques liées aux coûts élevés des facteurs et des crédits, avaient fini par désorganiser les opérateurs du secteur, notamment les commerçantes. «Au plus fort de la crise, nous avons eu beaucoup de problèmes pour approvisionner les marchés», a expliqué jeudi au port autonome d’Abidjan, la présidente de l’Union des femmes commerçantes de Côte d’Ivoire (Ufcci), rendant par la même occasion hommage au négociant Ibrahim Ezzedine. Selon Mme Djénéba Soumahoro, l’industriel qui a maintenu ses activités malgré la tempête, a également pratiqué une politique commerciale attractive en faveur des femmes. Mieux, affirme-t-elle, il a soulagé plusieurs familles à travers les prix bas ainsi que la distribution de produits alimentaires à des couches démunies. Autant d’action qui ont permis de tenir le coup. Mais pour l’opérateur qui a tenu à apprécier cette cérémonie de récompense à sa juste valeur, les populations ivoiriennes méritent mieux. Dans le cadre de la relance, il a promis intensifier ses activités en Côte d’Ivoire. «C’est ma manière de participer à la relance souhaitée par les nouvelles autorités », a-t-il souligné. Très actif dans le secteur du riz dont il est aujourd’hui le premier importateur du pays, l’homme d’affaire a également investi dans la distribution des pattes alimentaires. «J’emploie plus de 6.000 personnes et je n’ai procédé à aucun des licenciements», conclut-il.
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh