Les affrontements militaires entre Forces républicaines(Frci) et les mercenaires libériens de passage dans le département de Soubré ont donné un coup d’arrêt aux activités scolaires dans plusieurs villages.
Le passage des mercenaires libériens récemment à Soubré a fortement perturbé le bon fonctionnement de l’école. A Okrouyo, 12.000 écoliers n’ont pas encore retrouvé le chemin de l’école, contre 6.000 à Buyo soit au total 18.000. C’est le tableau sombre de la situation de l’école présentée par les inspecteurs d’Okrouyo et de Buyo au directeur départemental de l’éducation à Soubré M. Loasset Gali Grégoire lors de sa tournée de constat et de sensibilisation pour la reprise effective de l’école dans sa zone de compétence.
C’était les 1er, 02 et 03 Juin 2011. Selon l’inspecteur Béré Gnapo de la circonscription d’Okrouyo, sur les 12.000 écoliers attendus pour la reprise, seulement 92 ont pour le moment répondu présents dans 3 établissements sur les 62 que compte la circonscription. Au niveau des enseignants, sur un effectif de 277, quatre (04) seulement sont à la tâche. A Kondouyo, poursuit l’inspecteur, le directeur de l’école et son adjoint ont été froidement abattus et dans le même temps les 18 logements des maîtres du groupe scolaire de Liguiyo et de Mambery ont été saccagés et pillés par les populations. A Buyo par contre, au dire de l’inspecteur Dogo Ambroise, si on ne déplore pas de perte en vie humaine, force est de constater que au plan moral la situation est plus difficile à cause des tracasseries de tout genre avec en prime la perte du véhicule du proviseur et de 12 motos appartenant au enseignants. « Au primaire, 80% des enseignants sont présents contre 60% d’ élèves», a-t-il indiqué. Après avoir pris connaissance de ce tableau désolant de la situation de l’école à Okrouyo et à Buyo, le directeur départemental M. Loasset Grégoire a livré le message du ministre de l’éducation nationale, Mme Kandia Camara. « Le sens profond de ma présence c’est pour vous apporter le soutien, le réconfort et surtout la compassion de Mme le ministre Kandia Camara et partant de tout le gouvernement », a-t-il indiqué. Pour lui, il faut surmonter les rancœurs et aller à l’essentiel, assurer la formation des enfants. « Chacun de nous à quelque niveau que ce soit a vécu le calvaire. Mais on ne peut pas passer tout le temps à le raconter. Il faut avancer surtout que nous travaillons pour les enfants, l’avenir du pays », a-t-il souligné. A l’entendre, les enseignants sont des fonctionnaires sans état d’âme qui servent le pouvoir en place. « Plus qu’hier, nous devons servir avec engouement les nouvelles autorités et prendre conscience plus que jamais de l’importance du travail. » M. Loasset a terminé en invitant les autorités administratives et politiques à mener les actions nécessaires pour le retour des populations dans les villages et campements pour que l’école retrouve tout son monde.
« A notre niveau, nous faisons tout ce qui est nécessaire pour que tous les enseignants soient à leur poste. Mais ces efforts seront vains s’il n’y a pas d’élèves dans les classes », a-t-il conclu.
K M Nadège à Soubré
Le passage des mercenaires libériens récemment à Soubré a fortement perturbé le bon fonctionnement de l’école. A Okrouyo, 12.000 écoliers n’ont pas encore retrouvé le chemin de l’école, contre 6.000 à Buyo soit au total 18.000. C’est le tableau sombre de la situation de l’école présentée par les inspecteurs d’Okrouyo et de Buyo au directeur départemental de l’éducation à Soubré M. Loasset Gali Grégoire lors de sa tournée de constat et de sensibilisation pour la reprise effective de l’école dans sa zone de compétence.
C’était les 1er, 02 et 03 Juin 2011. Selon l’inspecteur Béré Gnapo de la circonscription d’Okrouyo, sur les 12.000 écoliers attendus pour la reprise, seulement 92 ont pour le moment répondu présents dans 3 établissements sur les 62 que compte la circonscription. Au niveau des enseignants, sur un effectif de 277, quatre (04) seulement sont à la tâche. A Kondouyo, poursuit l’inspecteur, le directeur de l’école et son adjoint ont été froidement abattus et dans le même temps les 18 logements des maîtres du groupe scolaire de Liguiyo et de Mambery ont été saccagés et pillés par les populations. A Buyo par contre, au dire de l’inspecteur Dogo Ambroise, si on ne déplore pas de perte en vie humaine, force est de constater que au plan moral la situation est plus difficile à cause des tracasseries de tout genre avec en prime la perte du véhicule du proviseur et de 12 motos appartenant au enseignants. « Au primaire, 80% des enseignants sont présents contre 60% d’ élèves», a-t-il indiqué. Après avoir pris connaissance de ce tableau désolant de la situation de l’école à Okrouyo et à Buyo, le directeur départemental M. Loasset Grégoire a livré le message du ministre de l’éducation nationale, Mme Kandia Camara. « Le sens profond de ma présence c’est pour vous apporter le soutien, le réconfort et surtout la compassion de Mme le ministre Kandia Camara et partant de tout le gouvernement », a-t-il indiqué. Pour lui, il faut surmonter les rancœurs et aller à l’essentiel, assurer la formation des enfants. « Chacun de nous à quelque niveau que ce soit a vécu le calvaire. Mais on ne peut pas passer tout le temps à le raconter. Il faut avancer surtout que nous travaillons pour les enfants, l’avenir du pays », a-t-il souligné. A l’entendre, les enseignants sont des fonctionnaires sans état d’âme qui servent le pouvoir en place. « Plus qu’hier, nous devons servir avec engouement les nouvelles autorités et prendre conscience plus que jamais de l’importance du travail. » M. Loasset a terminé en invitant les autorités administratives et politiques à mener les actions nécessaires pour le retour des populations dans les villages et campements pour que l’école retrouve tout son monde.
« A notre niveau, nous faisons tout ce qui est nécessaire pour que tous les enseignants soient à leur poste. Mais ces efforts seront vains s’il n’y a pas d’élèves dans les classes », a-t-il conclu.
K M Nadège à Soubré