Voici venu le temps de signer le retour résolu de votre quotidien préféré dans les kiosques à journaux. Si nous pouvons avouer que vous nous avez manqué, nous sommes persuadé que vous avez ressenti l’absence forcée de Le Temps des étalages. Beaucoup d’entre vous nous ont témoigné au téléphone leur soutien et leur solidarité. Merci pour cette fidélité. Mais pendant cette absence du marché national, Le Temps, fer de lance de la résistance journalistique ivoirienne, ne s’est pas tu. Nous avons continué sans relâche, de mener le combat sur Internet pour informer et sensibiliser la diaspora et toutes les consciences qui, par le biais de la toile, s’imprègnent des questions de la violation des droits de l’homme, de la démocratie et de la gouvernance dans notre pays, la Côte d’Ivoire. La régularité et la qualité de nos articles sur la crise ivoirienne nous ont valu d’occuper constamment, pendant plus d’un mois, l’honorable rang de 2e des journaux les plus populaires et les mieux notés (y compris ceux présents
dans les kiosques) par les internautes. De sorte que certains de nos lecteurs à l’étranger avaient cru que Le Temps était revenu, comme les journaux proches de l’actuel pouvoir, dans les kiosques. Le niveau de l’insécurité, consécutif au changement brutal de régime, qui s’est voulu particulièrement inquiétant pour la presse dite « bleue » (Le Temps, Notre Voie, Le Nouveau Courrier, Le Quotidien), proche du régime du Président Laurent Gbagbo, nous a acculé à la clandestinité.
Les appels et autres messages de menaces reçus, ont pris corps dans le pillage des bureaux de Le Temps et de l’ensemble du Groupe Cyclone et l’enlèvement et la relâche de la directrice des ressources humaines. Des splits aux dictaphones, en passant par les ordinateurs, les bureaux, les chaises, les téléviseurs, les placards, les installations électriques, les sanitaires… tout a été emporté. Tout. Face à la violence qui n’est pas toujours institutionnelle, mais bien des fois libérale, du fait de fanatiques prêts à recourir au terrorisme, nous avons dû nous mettre à l’abri. L’exil ou le retrait des théâtres des opérations se sont imposés aux journalistes et aux autres personnels de nos entreprises. Nous tenons à remercier le Directeur de publication de Notre voie, M. César Etou, pour l’ensemble des démarches qu’il a effectuées pour le retour de nos journaux dans les kiosques, et les rencontres auxquelles il n’a manqué d’associer votre quotidien. Nous exprimons également notre reconnaissance à l’Unjci, au Gepci, au
Synapp-ci et au Cnp. Le Temps arrive donc et entend prendre toute sa place de journal d’opposition. Si la Côte d’Ivoire peut compter sur nous pour notre apport dans la recherche de la réconciliation nationale, elle devra également pouvoir se féliciter de notre détermination à combattre les contre-vérités, les violations des droits humains et des libertés et la mauvaise gouvernance.
Le Président Laurent Gbagbo, sa famille et ses collaborateurs, qui croupissent à travers le pays dans les prisons d’Alassane Dramane Ouattara, nouveau Président de la Côte d’Ivoire, ont besoin de notre soutien. Les milliers de patriotes et de concitoyens en exil trouveront dans nos colonnes la tribune d’expression de leurs angoisses, difficultés et espérances. Nous voulons aller à la
réconciliation, avec notre tonalité, toute notre différence constructive. Que les nouvelles autorités nous y aident.
Germain Séhoué
dans les kiosques) par les internautes. De sorte que certains de nos lecteurs à l’étranger avaient cru que Le Temps était revenu, comme les journaux proches de l’actuel pouvoir, dans les kiosques. Le niveau de l’insécurité, consécutif au changement brutal de régime, qui s’est voulu particulièrement inquiétant pour la presse dite « bleue » (Le Temps, Notre Voie, Le Nouveau Courrier, Le Quotidien), proche du régime du Président Laurent Gbagbo, nous a acculé à la clandestinité.
Les appels et autres messages de menaces reçus, ont pris corps dans le pillage des bureaux de Le Temps et de l’ensemble du Groupe Cyclone et l’enlèvement et la relâche de la directrice des ressources humaines. Des splits aux dictaphones, en passant par les ordinateurs, les bureaux, les chaises, les téléviseurs, les placards, les installations électriques, les sanitaires… tout a été emporté. Tout. Face à la violence qui n’est pas toujours institutionnelle, mais bien des fois libérale, du fait de fanatiques prêts à recourir au terrorisme, nous avons dû nous mettre à l’abri. L’exil ou le retrait des théâtres des opérations se sont imposés aux journalistes et aux autres personnels de nos entreprises. Nous tenons à remercier le Directeur de publication de Notre voie, M. César Etou, pour l’ensemble des démarches qu’il a effectuées pour le retour de nos journaux dans les kiosques, et les rencontres auxquelles il n’a manqué d’associer votre quotidien. Nous exprimons également notre reconnaissance à l’Unjci, au Gepci, au
Synapp-ci et au Cnp. Le Temps arrive donc et entend prendre toute sa place de journal d’opposition. Si la Côte d’Ivoire peut compter sur nous pour notre apport dans la recherche de la réconciliation nationale, elle devra également pouvoir se féliciter de notre détermination à combattre les contre-vérités, les violations des droits humains et des libertés et la mauvaise gouvernance.
Le Président Laurent Gbagbo, sa famille et ses collaborateurs, qui croupissent à travers le pays dans les prisons d’Alassane Dramane Ouattara, nouveau Président de la Côte d’Ivoire, ont besoin de notre soutien. Les milliers de patriotes et de concitoyens en exil trouveront dans nos colonnes la tribune d’expression de leurs angoisses, difficultés et espérances. Nous voulons aller à la
réconciliation, avec notre tonalité, toute notre différence constructive. Que les nouvelles autorités nous y aident.
Germain Séhoué