Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandama, a effectué une visite de toutes les structures sous sa tutelle. Au Burida, il a mis fin aux débats quant au maintien ou non du Pca, Gadji Céli, à son poste.
Le débat est clos. Gadji Céli Saint Joseph, président-directeur général (Pca) du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), reste à son poste. C’est la décision qu’a prise, hier, Maurice Bandama, ministre de la Culture et de la Francophonie, qui a effectué une visite de travail à la maison des artistes à Cocody. « J’ai appris à travers la presse que le conseil d’administration du Burida doit se réunir, mercredi prochain. Je lui demande de surseoir à cette rencontre et entrer en contact avec le ministre. Dans la situation actuelle, toutes les décisions prises, même légales, sont interprétées sur une base politique », a-t-il justifié. Il a demandé aux administrateurs d’attendre, afin de « s’asseoir et de discuter ». Pour lui, les créateurs, dont il fait partie, car écrivain et sociétaire depuis mars 1988, doivent taire leurs querelles et les problèmes de personnes pour mieux s’occuper de leur ‘’mine d’or’’ qu’on vole sous leurs yeux. « Le Burida est autant doté que le ministère de la Culture pour promouvoir l’art. Il peut créer un hôpital pour ses sociétaires et donner des pensions aux retraités. Tout cela est prévu dans les textes », a-t-il reconnu. Sur la question de la piraterie, ce cancer qui gangrène le milieu des créateurs, le maire de Taabo, déclare : « nous sommes ruinés par la piraterie. C’est à l’Etat, qui a les moyens de pression et de répression, de jouer son rôle ». Et d’affirmer que ce qui nuit à l’Africain, c’est son désamour pour la loi. « On n’aime demander pardon. Contre les pirates, il n’y a pas de pardon. Ce sont des criminels et ils devront être traités comme tels », a-t-il déclaré sur un ton ferme. Débutée le matin, le nouvel arrivant au portefeuille de la culture, a entamé sa visite au palais de la culture. Cette fierté de la Côte d’Ivoire qui est en ruines. « Hélas, hélas, que la guerre est triste. C’est un gâchis », a-t-il déploré face à l’ampleur des dégâts. Il a promis attirer l’attention du ministre de l’Intérieur, afin que cette structure soit libérée par les Frci pour qu’elle soit réhabilitée. Ensuite, il s’est rendu à la bibliothèque nationale qui a été dépouillée. Livres, fils électriques et climatisations ont été emportés. Au musée des civilisations de Côte d’Ivoire, seule la tête d’éléphant à l’entrée de la salle d’exposition n’a pas été emportée. 37 objets d’art sont partis entre les mains des pilleurs. Les dégâts sont estimés à plus de 4 milliards de nos francs. Le ministre a effectué un détour à l’Agence ivoirienne de la coopération francophone (Aicf) avant de clore sa visite à l’Insaac où un spectacle a eu lieu en son honneur.
Sanou A.
Le débat est clos. Gadji Céli Saint Joseph, président-directeur général (Pca) du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), reste à son poste. C’est la décision qu’a prise, hier, Maurice Bandama, ministre de la Culture et de la Francophonie, qui a effectué une visite de travail à la maison des artistes à Cocody. « J’ai appris à travers la presse que le conseil d’administration du Burida doit se réunir, mercredi prochain. Je lui demande de surseoir à cette rencontre et entrer en contact avec le ministre. Dans la situation actuelle, toutes les décisions prises, même légales, sont interprétées sur une base politique », a-t-il justifié. Il a demandé aux administrateurs d’attendre, afin de « s’asseoir et de discuter ». Pour lui, les créateurs, dont il fait partie, car écrivain et sociétaire depuis mars 1988, doivent taire leurs querelles et les problèmes de personnes pour mieux s’occuper de leur ‘’mine d’or’’ qu’on vole sous leurs yeux. « Le Burida est autant doté que le ministère de la Culture pour promouvoir l’art. Il peut créer un hôpital pour ses sociétaires et donner des pensions aux retraités. Tout cela est prévu dans les textes », a-t-il reconnu. Sur la question de la piraterie, ce cancer qui gangrène le milieu des créateurs, le maire de Taabo, déclare : « nous sommes ruinés par la piraterie. C’est à l’Etat, qui a les moyens de pression et de répression, de jouer son rôle ». Et d’affirmer que ce qui nuit à l’Africain, c’est son désamour pour la loi. « On n’aime demander pardon. Contre les pirates, il n’y a pas de pardon. Ce sont des criminels et ils devront être traités comme tels », a-t-il déclaré sur un ton ferme. Débutée le matin, le nouvel arrivant au portefeuille de la culture, a entamé sa visite au palais de la culture. Cette fierté de la Côte d’Ivoire qui est en ruines. « Hélas, hélas, que la guerre est triste. C’est un gâchis », a-t-il déploré face à l’ampleur des dégâts. Il a promis attirer l’attention du ministre de l’Intérieur, afin que cette structure soit libérée par les Frci pour qu’elle soit réhabilitée. Ensuite, il s’est rendu à la bibliothèque nationale qui a été dépouillée. Livres, fils électriques et climatisations ont été emportés. Au musée des civilisations de Côte d’Ivoire, seule la tête d’éléphant à l’entrée de la salle d’exposition n’a pas été emportée. 37 objets d’art sont partis entre les mains des pilleurs. Les dégâts sont estimés à plus de 4 milliards de nos francs. Le ministre a effectué un détour à l’Agence ivoirienne de la coopération francophone (Aicf) avant de clore sa visite à l’Insaac où un spectacle a eu lieu en son honneur.
Sanou A.