Duékoué, ville située dans la région du Cavally, restera à jamais gravée dans la mémoire collective des Ivoiriens. Tant elle a subi le conséquences désastreuses du conflit postélectoral. Avec ses morts en cascades, ses villages et quartiers entièrement détruits et des populations déplacées dans le camp de fortune de la mission catholique. Six mois après la fin des combats sur toute l’étendue du territoire, retour sur les ruines de cette ville martyre
Une ville à reconstruire
Les séquelles de la guerre continuent de se faire sentir dans tous les secteurs d’activités et les villes qui ont vécu la crise consécutive à l’élection présidentielle du 28 novembre 2010. Et c’est progressivement que tout se met en place pour une normalisation totale. C’est le cas de la ville martyre de l’ouest, Duékoué. Qui arrive difficilement à trouver ses repères. Dès votre entrée dans cette ville, le constat est clair, un plan Marshall pour la reconstruction de Duékoué s’impose. Tant elle a été déchirée. Plus d’habitations pour les populations. Celles dont les habitations ont été épargnées hésitent encore hantées par la peur. A Niambly, village situé à 3 kilomètres de Duékoué, c’est la ruine totale. Il ne reste plus rien du village qui a été détruit lors de la guerre. Même pas la présence d’un animal domestique. Niambly, est un village sans âme, où le vent de la désolation s’est emparé de ce qui y reste encore. Aujourd’hui après les affrontements armés dans ce village, l’on parle de retour. Mais pour l’instant, ce sont les allogènes, qui en petit nombre, tentent de donner vie à Niambly. Aucun autochtone ne souhaitant retourner dans un village qui n’existe que de nom. « C’est la totale désolation ; c’est du gâchis », a déploré le ministre des droits de l’Homme et des libertés publiques au terme de sa visite dans ce village. Au-delà de cette désolation, l’administration publique fonctionne et veut donner un nouveau souffle à cette ville. « Nous voulons oublier la page noire que nous avons connue et écrire la nouvelle page avec celle du président de la République Alassane Ouattara. Et nous mettre au travail pour reconstruire Duékoué », a déclaré le préfet Benjamin Effolie. Mais cela passe d’abord par le retour des déplacés réfugiés au camp de la mission catholique et la sécurité des biens et des personnes.
Le retour d’accord, mais la sécurité d’abord
« Il y a un désir de retour, mais le problème majeur demeure ; celui de la sécurité qui est encore précaire », a déclaré le père Cyprien de la mission catholique. Sur le site de la mission catholique abritant plus de 20.000 déplacés, le vœu des populations est de reprendre une vie normale, à la seule condition de voir la situation sécuritaire s’améliorer. Selon des sources, les Forces Républicains de Côte d’Ivoire (FRCI), censées favoriser le climat de sécurité, sont les acteurs de cette insécurité. Une thèse que soutient un déplacé rencontré à la mission catholique, qui a recueilli l’anonymat. Pour lui, certains éléments des FRCI sont des acteurs des exactions commises à l’encontre de la population. Viols, pillages de domicile. Accentuant ainsi la psychose des populations déjà traumatisées. S’adressant au ministre des droits de l’Homme et des libertés publiques, Gnénéma Coulibaly lors de sa visite, Bamba Aïcha a fait cette révélation : « votre visite est la preuve que vous avez entendu les cris de détresse de vos parents, de vos frères martyrs de la guerre, leur seul souci est le retour rapide à leurs domiciles respectifs, s’il en existe encore parce que pillés, saccagés, brûlés pour certains, ou devenus des maisons de nos frères en charge de notre sécurité et des chambres de passe ». Une déclaration qui marque une volonté de reprendre une vie normale conditionnée par une véritable sécurité.
Un nouveau
site d’hébergement pour les déplacés pour soulager la mission catholique
En attendant la reconstruction des domiciles calcinés et l’amélioration des conditions sécuritaires, les populations déplacées trouvent gîtes et couverts auprès de la mission catholique, qui compte environ 20.000 personnes sur une superficie de 8 hectares. La mission catholique de Duékoué qui abrite temporairement les déplacés de Duékoué, n’a pas vocation pour ce type d’action humanitaire, et c’est tant bien que mal que le Père Cyprien et les organisations humanitaires ont, durant tout ce temps réussi, à s’occuper de plus de 20.000 personnes sinistrées. Ce site qui ne répond plus aux besoins et conditions minimales de vie. Raison pour laquelle, un nouveau site d’accueil est en construction. Bâti par le Haut Commissariat aux réfugiés(HCR) et l’Organisation Mondiale de l’Immigration (OIM), ce nouveau site appelé « le Camp Nahibly », ne pourra abriter que 8.000 déplacés, Un chiffre qui est en contraste avec celui de la mission catholique, qui avec sa petite superficie s’occupe d’environ 20.000 déplacés. Pour l’heure, sur le site de la mission catholique, aucune urgence humanitaire, compte tenu du fait que la mission est constamment approvisionnée par les organisations internationales et les ONG.
K.Ange envoyé spécial à Duékoué
Une ville à reconstruire
Les séquelles de la guerre continuent de se faire sentir dans tous les secteurs d’activités et les villes qui ont vécu la crise consécutive à l’élection présidentielle du 28 novembre 2010. Et c’est progressivement que tout se met en place pour une normalisation totale. C’est le cas de la ville martyre de l’ouest, Duékoué. Qui arrive difficilement à trouver ses repères. Dès votre entrée dans cette ville, le constat est clair, un plan Marshall pour la reconstruction de Duékoué s’impose. Tant elle a été déchirée. Plus d’habitations pour les populations. Celles dont les habitations ont été épargnées hésitent encore hantées par la peur. A Niambly, village situé à 3 kilomètres de Duékoué, c’est la ruine totale. Il ne reste plus rien du village qui a été détruit lors de la guerre. Même pas la présence d’un animal domestique. Niambly, est un village sans âme, où le vent de la désolation s’est emparé de ce qui y reste encore. Aujourd’hui après les affrontements armés dans ce village, l’on parle de retour. Mais pour l’instant, ce sont les allogènes, qui en petit nombre, tentent de donner vie à Niambly. Aucun autochtone ne souhaitant retourner dans un village qui n’existe que de nom. « C’est la totale désolation ; c’est du gâchis », a déploré le ministre des droits de l’Homme et des libertés publiques au terme de sa visite dans ce village. Au-delà de cette désolation, l’administration publique fonctionne et veut donner un nouveau souffle à cette ville. « Nous voulons oublier la page noire que nous avons connue et écrire la nouvelle page avec celle du président de la République Alassane Ouattara. Et nous mettre au travail pour reconstruire Duékoué », a déclaré le préfet Benjamin Effolie. Mais cela passe d’abord par le retour des déplacés réfugiés au camp de la mission catholique et la sécurité des biens et des personnes.
Le retour d’accord, mais la sécurité d’abord
« Il y a un désir de retour, mais le problème majeur demeure ; celui de la sécurité qui est encore précaire », a déclaré le père Cyprien de la mission catholique. Sur le site de la mission catholique abritant plus de 20.000 déplacés, le vœu des populations est de reprendre une vie normale, à la seule condition de voir la situation sécuritaire s’améliorer. Selon des sources, les Forces Républicains de Côte d’Ivoire (FRCI), censées favoriser le climat de sécurité, sont les acteurs de cette insécurité. Une thèse que soutient un déplacé rencontré à la mission catholique, qui a recueilli l’anonymat. Pour lui, certains éléments des FRCI sont des acteurs des exactions commises à l’encontre de la population. Viols, pillages de domicile. Accentuant ainsi la psychose des populations déjà traumatisées. S’adressant au ministre des droits de l’Homme et des libertés publiques, Gnénéma Coulibaly lors de sa visite, Bamba Aïcha a fait cette révélation : « votre visite est la preuve que vous avez entendu les cris de détresse de vos parents, de vos frères martyrs de la guerre, leur seul souci est le retour rapide à leurs domiciles respectifs, s’il en existe encore parce que pillés, saccagés, brûlés pour certains, ou devenus des maisons de nos frères en charge de notre sécurité et des chambres de passe ». Une déclaration qui marque une volonté de reprendre une vie normale conditionnée par une véritable sécurité.
Un nouveau
site d’hébergement pour les déplacés pour soulager la mission catholique
En attendant la reconstruction des domiciles calcinés et l’amélioration des conditions sécuritaires, les populations déplacées trouvent gîtes et couverts auprès de la mission catholique, qui compte environ 20.000 personnes sur une superficie de 8 hectares. La mission catholique de Duékoué qui abrite temporairement les déplacés de Duékoué, n’a pas vocation pour ce type d’action humanitaire, et c’est tant bien que mal que le Père Cyprien et les organisations humanitaires ont, durant tout ce temps réussi, à s’occuper de plus de 20.000 personnes sinistrées. Ce site qui ne répond plus aux besoins et conditions minimales de vie. Raison pour laquelle, un nouveau site d’accueil est en construction. Bâti par le Haut Commissariat aux réfugiés(HCR) et l’Organisation Mondiale de l’Immigration (OIM), ce nouveau site appelé « le Camp Nahibly », ne pourra abriter que 8.000 déplacés, Un chiffre qui est en contraste avec celui de la mission catholique, qui avec sa petite superficie s’occupe d’environ 20.000 déplacés. Pour l’heure, sur le site de la mission catholique, aucune urgence humanitaire, compte tenu du fait que la mission est constamment approvisionnée par les organisations internationales et les ONG.
K.Ange envoyé spécial à Duékoué