D’ici demain, les ministres sont sommés de déposer auprès des services de la primature, leur matrice d’actions gouvernementales. Un document qui devrait permettre aux chefs du gouvernement et de l’Etat de suivre à la trace, le travail des ministres.
Fini la fête pour les élus des partis politiques, entrés dans le gouvernement du 1er juin dernier. Outre la ponctualité à laquelle ils doivent s’habituer, les nouveaux ministres doivent s’imposer la rigueur dans la conduite de leurs charges. Et, pour encadrer leur conduite des affaires de l’Etat, il leur a été demandé par le président de la République, Alassane Ouattara, d’élaborer au plus vite leur matrice d’actions gouvernementales à déposer, au plus tard demain. Les 36 matrices doivent être déposées au secrétariat de la primature où les services du Premier ministre sont chargés d’en faire la synthèse avant de les déposer sur la table du président de la République et du chef du gouvernement. La rigueur gouvernementale qui sous-tend l’élaboration de ce document est une marque de fabrique à laquelle Guillaume Soro attache un prix fort depuis qu’il est le locataire de la primature. Il avait annoncé les couleurs, en début 2009, en exigeant une traçabilité de la gestion de chaque portefeuille ministériel et en s’attaquant à l’absentéisme de ses collaborateurs dans le gouvernement. Clairement, M. Soro avait menacé de suspendre le salaire des ministres absentéistes ou retardataires aux réunions de conseils de gouvernement et de ministres. Si à l’époque, son initiative s’est heurtée à la défiance de certains ministres, se réclamant de l’aile dure du clan Gbagbo, elle devrait s’imposer dans ce nouveau gouvernement. Plusieurs raisons militent, en effet, pour la rigueur gouvernementale. A la différence des derniers gouvernements de Laurent Gbagbo, en mal de légitimité, l’équipe mise en place par Alassane Ouattara, le 1er juin 2011 obéit à un pouvoir démocratiquement élu, avec un programme cohérent à exécuter sur les cinq prochaines années. D’où la rigueur qui devrait accompagner sa mise en œuvre. Outre cet aspect, Alassane Ouattara, réputé être un dirigeant rigoureux, ne devrait pas laisser son image effarouchée par le laisser-aller de ses ministres. Le troisième élément majeur qui commande une coordination efficiente de l’action gouvernementale, est le nombre pléthorique de portefeuilles, surtout avec l’éclatement de plusieurs ministères par souci d’efficacité. Cette matrice est également censée régler la question des attributions exactes de chaque membre du gouvernement pour éviter aux uns de marcher dans les plates-bandes des autres. Et, pour donner aux nouveaux ministres, le ton de la rigueur qu’ils doivent imprimer à leur mission, le chef du gouvernement a imposé à ses collaborateurs, avec la bénédiction du président de la République, la date du 15 juin, comme deadline pour déposer leur matrice d’actions gouvernementales.
Mais, de bonnes sources, de nombreux ministres ne pourront pas honorer ce rendez-vous. « Le gouvernement vient à peine d’être formé et nous n’avons pas connaissance de la date-butoir dont vous parlez. De toutes façons, nous serons situés lors du conseil de gouvernement qui se tient demain (aujourd’hui, Ndlr) », confie un cadre du ministère de la Fonction publique, interrogé, hier. Pour ne pas se faire tirer les oreilles, le ministère d’Etat, ministère du Plan et du développement, devrait, quant à lui, mettre les bouchées doubles pour finaliser sa matrice. Pareil pour le ministère des Sports qui continue de mettre une dernière touche à son document. « Nous n’avons pas encore fini parce que le ministre était absent du pays. Mais, d’ici demain, nous serons en mesure de terminer », rassure un collaborateur du ministre Albert Toikeusse Mabri. Que risquent déjà les retardataires qui ne réussiront pas à déposer à temps leur matrice ? On attend de voir.
Marc Dossa
Fini la fête pour les élus des partis politiques, entrés dans le gouvernement du 1er juin dernier. Outre la ponctualité à laquelle ils doivent s’habituer, les nouveaux ministres doivent s’imposer la rigueur dans la conduite de leurs charges. Et, pour encadrer leur conduite des affaires de l’Etat, il leur a été demandé par le président de la République, Alassane Ouattara, d’élaborer au plus vite leur matrice d’actions gouvernementales à déposer, au plus tard demain. Les 36 matrices doivent être déposées au secrétariat de la primature où les services du Premier ministre sont chargés d’en faire la synthèse avant de les déposer sur la table du président de la République et du chef du gouvernement. La rigueur gouvernementale qui sous-tend l’élaboration de ce document est une marque de fabrique à laquelle Guillaume Soro attache un prix fort depuis qu’il est le locataire de la primature. Il avait annoncé les couleurs, en début 2009, en exigeant une traçabilité de la gestion de chaque portefeuille ministériel et en s’attaquant à l’absentéisme de ses collaborateurs dans le gouvernement. Clairement, M. Soro avait menacé de suspendre le salaire des ministres absentéistes ou retardataires aux réunions de conseils de gouvernement et de ministres. Si à l’époque, son initiative s’est heurtée à la défiance de certains ministres, se réclamant de l’aile dure du clan Gbagbo, elle devrait s’imposer dans ce nouveau gouvernement. Plusieurs raisons militent, en effet, pour la rigueur gouvernementale. A la différence des derniers gouvernements de Laurent Gbagbo, en mal de légitimité, l’équipe mise en place par Alassane Ouattara, le 1er juin 2011 obéit à un pouvoir démocratiquement élu, avec un programme cohérent à exécuter sur les cinq prochaines années. D’où la rigueur qui devrait accompagner sa mise en œuvre. Outre cet aspect, Alassane Ouattara, réputé être un dirigeant rigoureux, ne devrait pas laisser son image effarouchée par le laisser-aller de ses ministres. Le troisième élément majeur qui commande une coordination efficiente de l’action gouvernementale, est le nombre pléthorique de portefeuilles, surtout avec l’éclatement de plusieurs ministères par souci d’efficacité. Cette matrice est également censée régler la question des attributions exactes de chaque membre du gouvernement pour éviter aux uns de marcher dans les plates-bandes des autres. Et, pour donner aux nouveaux ministres, le ton de la rigueur qu’ils doivent imprimer à leur mission, le chef du gouvernement a imposé à ses collaborateurs, avec la bénédiction du président de la République, la date du 15 juin, comme deadline pour déposer leur matrice d’actions gouvernementales.
Mais, de bonnes sources, de nombreux ministres ne pourront pas honorer ce rendez-vous. « Le gouvernement vient à peine d’être formé et nous n’avons pas connaissance de la date-butoir dont vous parlez. De toutes façons, nous serons situés lors du conseil de gouvernement qui se tient demain (aujourd’hui, Ndlr) », confie un cadre du ministère de la Fonction publique, interrogé, hier. Pour ne pas se faire tirer les oreilles, le ministère d’Etat, ministère du Plan et du développement, devrait, quant à lui, mettre les bouchées doubles pour finaliser sa matrice. Pareil pour le ministère des Sports qui continue de mettre une dernière touche à son document. « Nous n’avons pas encore fini parce que le ministre était absent du pays. Mais, d’ici demain, nous serons en mesure de terminer », rassure un collaborateur du ministre Albert Toikeusse Mabri. Que risquent déjà les retardataires qui ne réussiront pas à déposer à temps leur matrice ? On attend de voir.
Marc Dossa
