Touré Al Moustapha n’a pas eu de repos lors de son exil à Dakar où il a rencontré de nombreuses personnalités de pays européens. A ceux-ci, il a expliqué au cours d’une conférence internationale sur la Côte d’Ivoire, la crise postélectorale ivoirienne. Aussi, il s’est entretenu avec l’ex-Premier ministre italien et ancien président de la Comission de l’Union européenne, Romano Prodi.
A Dakar, vous avez rencontré l’ex- Premier ministre italien. Qu’avez-vous dit concrètement à Romano Prodi ?
Le message a été le même. Il fallait expliquer la crise postélectorale partout. C’est dans ce cadre que j’ai échangé avec le Premier ministre italien à Dakar. J’ai dit à Romano Prodi que c’est Alassane Ouattara qui avait gagné l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Je lui ai dit que le maintien de Laurent Gbagbo au pouvoir après le 28 novembre 2010 n’était qu’une confiscation de ce pouvoir.
L’avez-vous convaincu ?
Les preuves sont là aujourd’hui. Alassane Ouattara a retrouvé son fauteuil que Laurent Gbagbo avait tenté de confisquer. J’avais avec moi les résultats officiels communiqués par la CEI (Commission électorale indépendante). Alassane Ouattara a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle avec 54,1% des suffrages exprimés. C’est la vérité que j’avais entre mes mains lors des rencontres que j’ai eues avec toutes les autorités africaines et européennes à Dakar pendant mon exil. Et j’ai été suivi par Romano Prodi. Je lui ai dit que les résultats communiqués par le Conseil constitutionnel, présidé par un proche de Gbagbo, étaient tronqués.
Et pourtant, l’on vous reconnaissait comme proche de Laurent Gbagbo aussi ?
Oui et je ne nie pas. Mais, il fallait soutenir la vérité après la proclamation des résultats par la CEI. C’est ce que j’ai fait en Côte d’Ivoire et pendant mon exil. On pouvait éviter ce chaos si Gbagbo ne s’était pas entêté à plonger le pays dans le gouffre. J’ai expliqué aussi à Romano Prodi que Alassane Ouattara n’a pas conduit la Côte d’Ivoire sur la voie des tueries en 2000, quand on l’a disqualifié en rejetant injustement sa candidature. Alassane Ouattara est le vrai républicain parce qu’il a mis en avant l’intérêt de la nation en 2000. Ce sont toutes ces preuves que j’ai présentées à l’ex-Premier ministre italien à Dakar.
Aujourd’hui que les choses sont rentrées dans l’ordre, Que préconisez-vous faire maintenant ?
Nous continuerons toujours de travailler pour l’intérêt de notre pays. Nous devons continuer la sensibilisation tant en Côte d’Ivoire qu’à l’extérieur. Il faut aller dire aux uns et aux autres que la Côte d’Ivoire est désormais sur la bonne voie avec Alassane Ouattara. Il faut aller parler aux opérateurs économiques, aux investisseurs qui ont encore des craintes, de prendre ou reprendre la destination ivoire, que la Côte d’Ivoire est maintenant fréquentable après la chute de Laurent Gbagbo.
Vous avez été l’un des premiers a dénoncé la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo, ce qui a provoqué la destruction de tous vos biens par des miliciens et mercenaires pro-Gbagbo. Quelle est votre situation après votre retour au pays ?
Je suis rentré pour assister à l’investiture du Président de la République, Alassane Ouattara. A Yamoussoukro, j’ai eu des échanges avec des membres du gouvernement. Ceux-ci m’ont témoigné leur soutien. J’ai rencontré Monsieur le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, qui m’a beaucoup soutenu durant les épreuves que j’ai traversées. Je profite de cette tribune pour lui dire infiniment merci pour le travail remarquable qu’il abattu en un temps record pour rassurer les populations ivoiriennes quant à leur sécurité. Aujourd’hui les choses se sont nettement améliorés à Abidjan, grâce au travail d’hercule, du ministre d’Etat, ministre de l’l’intérieur, Hamed Bakayoko. En ce qui concerne ma situation, compte tenu de la destruction de mon domicile et du saccage de mon complexe, je dors à l’hôtel avec ma famille. Le président de la République et le Premier ministre ont promis de me recevoir dans les jours à venir pour régler la question.
Réalisé par H.D.
A Dakar, vous avez rencontré l’ex- Premier ministre italien. Qu’avez-vous dit concrètement à Romano Prodi ?
Le message a été le même. Il fallait expliquer la crise postélectorale partout. C’est dans ce cadre que j’ai échangé avec le Premier ministre italien à Dakar. J’ai dit à Romano Prodi que c’est Alassane Ouattara qui avait gagné l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Je lui ai dit que le maintien de Laurent Gbagbo au pouvoir après le 28 novembre 2010 n’était qu’une confiscation de ce pouvoir.
L’avez-vous convaincu ?
Les preuves sont là aujourd’hui. Alassane Ouattara a retrouvé son fauteuil que Laurent Gbagbo avait tenté de confisquer. J’avais avec moi les résultats officiels communiqués par la CEI (Commission électorale indépendante). Alassane Ouattara a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle avec 54,1% des suffrages exprimés. C’est la vérité que j’avais entre mes mains lors des rencontres que j’ai eues avec toutes les autorités africaines et européennes à Dakar pendant mon exil. Et j’ai été suivi par Romano Prodi. Je lui ai dit que les résultats communiqués par le Conseil constitutionnel, présidé par un proche de Gbagbo, étaient tronqués.
Et pourtant, l’on vous reconnaissait comme proche de Laurent Gbagbo aussi ?
Oui et je ne nie pas. Mais, il fallait soutenir la vérité après la proclamation des résultats par la CEI. C’est ce que j’ai fait en Côte d’Ivoire et pendant mon exil. On pouvait éviter ce chaos si Gbagbo ne s’était pas entêté à plonger le pays dans le gouffre. J’ai expliqué aussi à Romano Prodi que Alassane Ouattara n’a pas conduit la Côte d’Ivoire sur la voie des tueries en 2000, quand on l’a disqualifié en rejetant injustement sa candidature. Alassane Ouattara est le vrai républicain parce qu’il a mis en avant l’intérêt de la nation en 2000. Ce sont toutes ces preuves que j’ai présentées à l’ex-Premier ministre italien à Dakar.
Aujourd’hui que les choses sont rentrées dans l’ordre, Que préconisez-vous faire maintenant ?
Nous continuerons toujours de travailler pour l’intérêt de notre pays. Nous devons continuer la sensibilisation tant en Côte d’Ivoire qu’à l’extérieur. Il faut aller dire aux uns et aux autres que la Côte d’Ivoire est désormais sur la bonne voie avec Alassane Ouattara. Il faut aller parler aux opérateurs économiques, aux investisseurs qui ont encore des craintes, de prendre ou reprendre la destination ivoire, que la Côte d’Ivoire est maintenant fréquentable après la chute de Laurent Gbagbo.
Vous avez été l’un des premiers a dénoncé la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo, ce qui a provoqué la destruction de tous vos biens par des miliciens et mercenaires pro-Gbagbo. Quelle est votre situation après votre retour au pays ?
Je suis rentré pour assister à l’investiture du Président de la République, Alassane Ouattara. A Yamoussoukro, j’ai eu des échanges avec des membres du gouvernement. Ceux-ci m’ont témoigné leur soutien. J’ai rencontré Monsieur le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, qui m’a beaucoup soutenu durant les épreuves que j’ai traversées. Je profite de cette tribune pour lui dire infiniment merci pour le travail remarquable qu’il abattu en un temps record pour rassurer les populations ivoiriennes quant à leur sécurité. Aujourd’hui les choses se sont nettement améliorés à Abidjan, grâce au travail d’hercule, du ministre d’Etat, ministre de l’l’intérieur, Hamed Bakayoko. En ce qui concerne ma situation, compte tenu de la destruction de mon domicile et du saccage de mon complexe, je dors à l’hôtel avec ma famille. Le président de la République et le Premier ministre ont promis de me recevoir dans les jours à venir pour régler la question.
Réalisé par H.D.