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Économie Publié le mercredi 15 juin 2011 | Le Patriote

Filière anacarde Des producteurs grognent, des soupçons de détournements

Une crise couve dans la filière anacarde et elle risque de faire grand bruit. Hier, la fédération nationale des producteurs d'anacarde (FENPACI) est montée au créneau pour exiger, par la voix de son secrétaire général, Koné Salifou, le reversement des prélèvements destinés à l'Intercajou. C'était au cours d'une rencontre avec la presse au Café de Versaille, à Cocody-Angré, 7ème Tranche. En fait, elle dénonce à demi-mots, un détournement dans la filière anacarde. Selon lui, les prélèvements effectués par l'ARECA (Autorité de Régulation du Coton et de l'Anacarde) au titre des campagnes de commercialisation des années 2007 à 2011 pour le compte de l'Intercajou n'ont pas été reversés. « Leur montant s'élève à un peu plus de 2 milliards de FCFA », a-t-il révélé. Mais, à en croire M. Koné, suite au siège, il y a quelques jours, des locaux de l'ARECA, par des producteurs, le directeur de cette structure a dit avoir en caisse en terme de liquidité la somme de 60 millions de FCFA qu'il était prêt à mettre à la disposition de l'Intercajou pour son fonctionnement. Cela, à condition que le ministère de l'Agriculture donne son quitus. Toutefois, a fait remarquer M. Koné, « les producteurs ont exigé qu'un bilan soit fait d'ici le 15 juin et qu'au plus tard à la fin de ce mois, les 2 milliards soient reversés à l'Intercajou». Si cela n'est pas fait, a menacé le SG de la FENPACI, « les producteurs viendront cette fois en nombre impressionnant pour demander des comptes aux détenteurs illégaux des fruits de leur labeur». Dans ce qu'il considère comme la « gestion floue des fonds destinés à l'Intercajou», M. Koné a indexé explicitement l'Areca et le ministère de l'Agriculture qu'ils accusent d'user de subterfuges pour ne pas faire le point de l'utilisation exacte de cet argent. «Des personnes se réclamant délégués des producteurs sont manipulés par pour faire croire qu'il y a problème au sein de l'Intercajou et justifier ainsi le blocage des fonds de cette institution», a dénoncé M. Koné, avant de mettre en garde contre une dissolution ou une suspension de l'Intercajou. « Il ne revient pas au ministère de stopper son fonctionnement par un simple arrêté ministériel là où il a fallu une ordonnance présidentielle pour sa création», a-t-il conclu.

Y.Sangaré
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