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Politique Publié le jeudi 16 juin 2011 | L’expression

Bouaflé/ Insécurité : Beaucoup d’armes cachées dans les villages

© L’expression Par Emma
Le dernier bastion des partisans de Gbagbo tombe: soldats, miliciens et mercenaires libériens déposent les armes aux pieds des Forces républicaines, à Yopougon
Vendredi 29 avril 2011. Abidjan, commune de Yopougon. Des dizaines d`anciens éléments de la BAE, de la Garde républicaine, de miliciens ivoiriens et des mercenaires libériens déposent les armes au cours d`une cérémonie placée sous l`égide de l`Onuci. Les généraux Philippe Mangou et Gueu Michel, ainsi que les commandants Chérif Ousmane, Morou Ouattara et Ben Laden rassurent les hommes de Eugène Djué et Magui-le-tocard...
Le régime Gbagbo a distribué une quantité inestimable d’armes à ses partisans à Bouaflé. Selon une source militaire, moins du tiers a pu être récupéré à ce jour. Devant la gravité de la situation qui risque de compromettre le processus de réconciliation, le préfet du département a fini par brandir l’épée. «Je demande à tous ceux qui détiennent encore illégalement des armes de les déposer auprès des chefs de village, des religieux, de la police, de la gendarmerie ou des sous-préfets. Pour l’heure, aucune poursuite ne sera engagée contre eux. Mais, attention! Ça ne sera pas le cas si ce sont les responsables des Frci qui les découvrent chez eux. Je pense que nous nous comprenons», a mis en garde Aliali Kouadio, à l’occasion d’une cérémonie d’hommage au président Ouattara organisée la semaine dernière. «Le temps de la présidentielle est passé. C’est de réapprendre à vivre ensemble. Les Ivoiriens sont condamnés à vivre ensemble», estime l’administrateur civil. Après un rappel succinct des actions menées sous ses auspices pour pérenniser la cohésion sociale dans sa localité, le haut fonctionnaire a encouragé ses administrés à transcender les clivages politiques. Ces derniers, en revanche, n’ont pas tari d’éloge à son endroit. Victor Kouassi Tokla, au nom du comité d’organisation, a indiqué qu’Aliali Kouadio a été pour beaucoup dans la stabilité qu’a connue le département lors des récentes violences postélectorales. Le porte-parole des populations, le député Yves N’dia, a pour sa part exhorté le corps préfectoral à une implication «effective» dans le processus de réconciliation en appuyant les hommes politiques. Le délégué départemental du Pdci à Bouaflé a lancé une invitation aux Ivoiriens à la méditation de la devise: «Union-Discipline-travail », indispensable, selon lui, à une reconstruction rapide du pays. Le maire a salué la mise à disposition de Bouaflé de la somme de 800 millions de Fcfa, dans le cadre du Programme d’urgence présidentiel pour débarrasser sa ville de ses ordures. A en croire Adié Dominique, «c’est à la suite d’une franche réconciliation que cette somme profitera effectivement à Bouaflé ».

Inza D. Kader , Correspondant régional
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