ABIDJAN, Le gouvernement du président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé mercredi la mise sur pied d`une "commission
nationale d`enquête" sur les violations des droits de l`Homme commises durant la crise post-électorale qui a ensanglanté le pays.
Lors d`un Conseil des ministres, le gouvernement a décidé de créer "une commission nationale d`enquête à l`effet de faire la lumière sur toutes les violations des droits de l`Homme commises pendant la crise post-électorale", indique un communiqué du porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné.
M. Ouattara a demandé que "toutes les enquêtes annoncées soient rapidement menées afin que les responsabilités soient établies et les sanctions, s`il y lieu, soient prises", précise-t-il.
La crise née du refus de l`ex-président Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite au scrutin du 28 novembre 2010 a fait quelque 3.000 morts jusqu`à la mi-mai, selon le nouveau pouvoir, en place depuis l`arrestation de M. Gbagbo le 11 avril.
La Côte d`Ivoire compte encore 150.000 déplacés et 350.000 Ivoiriens sont réfugiés dans les pays voisins, estime le gouvernement. Le Haut commissariat de l`ONU pour les réfugiés (HCR) a évalué à environ 320.000 le nombre de déplacés, et les Etats-Unis jusqu`à 500.000.
La justice ivoirienne a déjà engagé une série d`enquêtes sur des cas d`exactions ainsi que des enquêtes préliminaires visant d`anciens responsables du régime déchu, notamment Laurent Gbagbo, retenu à Korhogo (nord).
Le gouvernement a affirmé avoir pris des dispositions pour "éviter un traitement cruel aux dignitaires de l`ancien régime, en particulier l`ex-chef de l`Etat et son épouse (Simone Gbagbo), assignés à résidence, en attendant les poursuites judicaires à leur encontre".
M. Ouattara a déjà demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d`enquêter sur les crimes les plus graves.
L`annonce d`une commission d`enquête nationale intervient alors que le nouveau pouvoir est sous forte pression de l`ONU et d`ONG de défense des droits de l`Homme - Human Rights Watch et Amnesty International notamment -, qui ont souligné récemment la poursuite des exactions, pointant souvent du doigt les Forces républicaines de M. Ouattara.
Dans un rapport présenté mercredi au Conseil des droits de l`Homme de l`ONU, une commission d`enquête internationale estime que les deux camps ont commis des actes qui pourraient être considérés comme des crimes de guerre ou des crimes contre l`humanité, et demande que justice soit rendue.
Le gouvernement a mis de nouveau en avant son refus de l`impunité, "quels que soient les auteurs des violations constatées", mais a aussi sévèrement répliqué à certaines ONG, sans les nommer, leur reprochant notamment "la partialité de leur jugement" qui risquerait de "décrédibiliser" leur mission.
Alassane Ouattara a créé en mai une "Commission vérité, dialogue et réconciliation", présidée par l`ex-Premier ministre Charles Konan Banny. Sa composition, son mode de fonctionnement et ses objectifs n`ont pas encore été présentés.
nationale d`enquête" sur les violations des droits de l`Homme commises durant la crise post-électorale qui a ensanglanté le pays.
Lors d`un Conseil des ministres, le gouvernement a décidé de créer "une commission nationale d`enquête à l`effet de faire la lumière sur toutes les violations des droits de l`Homme commises pendant la crise post-électorale", indique un communiqué du porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné.
M. Ouattara a demandé que "toutes les enquêtes annoncées soient rapidement menées afin que les responsabilités soient établies et les sanctions, s`il y lieu, soient prises", précise-t-il.
La crise née du refus de l`ex-président Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite au scrutin du 28 novembre 2010 a fait quelque 3.000 morts jusqu`à la mi-mai, selon le nouveau pouvoir, en place depuis l`arrestation de M. Gbagbo le 11 avril.
La Côte d`Ivoire compte encore 150.000 déplacés et 350.000 Ivoiriens sont réfugiés dans les pays voisins, estime le gouvernement. Le Haut commissariat de l`ONU pour les réfugiés (HCR) a évalué à environ 320.000 le nombre de déplacés, et les Etats-Unis jusqu`à 500.000.
La justice ivoirienne a déjà engagé une série d`enquêtes sur des cas d`exactions ainsi que des enquêtes préliminaires visant d`anciens responsables du régime déchu, notamment Laurent Gbagbo, retenu à Korhogo (nord).
Le gouvernement a affirmé avoir pris des dispositions pour "éviter un traitement cruel aux dignitaires de l`ancien régime, en particulier l`ex-chef de l`Etat et son épouse (Simone Gbagbo), assignés à résidence, en attendant les poursuites judicaires à leur encontre".
M. Ouattara a déjà demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d`enquêter sur les crimes les plus graves.
L`annonce d`une commission d`enquête nationale intervient alors que le nouveau pouvoir est sous forte pression de l`ONU et d`ONG de défense des droits de l`Homme - Human Rights Watch et Amnesty International notamment -, qui ont souligné récemment la poursuite des exactions, pointant souvent du doigt les Forces républicaines de M. Ouattara.
Dans un rapport présenté mercredi au Conseil des droits de l`Homme de l`ONU, une commission d`enquête internationale estime que les deux camps ont commis des actes qui pourraient être considérés comme des crimes de guerre ou des crimes contre l`humanité, et demande que justice soit rendue.
Le gouvernement a mis de nouveau en avant son refus de l`impunité, "quels que soient les auteurs des violations constatées", mais a aussi sévèrement répliqué à certaines ONG, sans les nommer, leur reprochant notamment "la partialité de leur jugement" qui risquerait de "décrédibiliser" leur mission.
Alassane Ouattara a créé en mai une "Commission vérité, dialogue et réconciliation", présidée par l`ex-Premier ministre Charles Konan Banny. Sa composition, son mode de fonctionnement et ses objectifs n`ont pas encore été présentés.