L’information a été livrée aux membres du gouvernement par le Premier ministre, mercredi 15 juin 2011, au cours du Conseil hebdomadaire de ministres. Au cours de ce raout, Soro Guillaume a informé, en point divers, ses collaborateurs que, le 14 juin 2011, le président de la République a signé un décret portant institution d’une « Commission de redressement des grades dans les Forces armées nationales ».
Cette commission est placée sous l’autorité du chef du gouvernement, a fait savoir Koné Nabagné Bruno, le même mercredi, dans le compte rendu dudit Conseil de ministres qu’il a fait. Elle a pour mission de corriger les anomalies constatées dans l’avancement des militaires, a-t-il précisé. « A ce titre, elle doit examiner la nomination et la promotion dans chaque grade des officiers, des sous-officiers et des militaires de rang, relever les anomalies constatées, faire des propositions de redressement desdits grades », a souligné le ministre des Postes et des Techniques de l’information et de la communication (Tic). Présidée par Soro Guillaume, la commission comprend les généraux Philipe Mangou, Soumaila Bakayoko et Édouard Tiapé Kassaraté. Prennent part aux travaux, les généraux, Mathias Doué, Joseph Ehueni Tanny et Abdoulaye Coulibaly.
La durée des travaux n’a pas été indiquée. Mais les objectifs de cette commission ne souffrent pas d’ambiguïtés. Les nouvelles autorités demandent à ces généraux, après examen, de faire des propositions de redressement des grades. Qui dit redressement dit remise dans une position verticale, remise en bon ordre, dans un état satisfaisant. C’est que, sans le dire officiellement, les gouvernants trouvent que certains grades donnés par le régime déchu n’ont pas respecté les conditions, critères et normes d’attributions. Si la commission mise en place confirmait cette idée, il est possible que les nouvelles autorités, sur la base des propositions qui leur auront été faites, prennent des décisions. Elles pourront faire monter de grade à des « corps habillés » ou les déchoir du grade qu’ils ont en ce moment. Ainsi, un général de division pourrait être ramené au grade de colonel-major si on estime que sa promotion est jugée fantaisiste. Tout comme, un lieutenant-colonel pourra se voir attribuer le grade de général de brigade si la commission de redressement trouve qu’il méritait ce grade et il n’a pas été promu. Un sergent-chef pourrait devenir un capitaine. Un commandant pourrait chuter de son piédestal pour se retrouver…caporal.
A l’évidence, de telles décisions vont faire plaisir à certains et mettre en colère d’autres. Ce redressement des grades peut faire des heureux et des malheureux, des satisfaits et des insatisfaits, des joyeux et des frustrés.
Pour tout dire, c’est une tâche délicate. Ceux qui sont concernés ici, sont des hommes qui travaillent avec les armes. S’ils sont nombreux à être frustrés, ils pourraient se faire entendre…bruyamment. Une révolte qui peut avoir des conséquences dramatiques. Gérer cette question de « redressement des grades » avec tact, intelligence et lucidité paraît donc suprêmement important.
SYLLA A.
Cette commission est placée sous l’autorité du chef du gouvernement, a fait savoir Koné Nabagné Bruno, le même mercredi, dans le compte rendu dudit Conseil de ministres qu’il a fait. Elle a pour mission de corriger les anomalies constatées dans l’avancement des militaires, a-t-il précisé. « A ce titre, elle doit examiner la nomination et la promotion dans chaque grade des officiers, des sous-officiers et des militaires de rang, relever les anomalies constatées, faire des propositions de redressement desdits grades », a souligné le ministre des Postes et des Techniques de l’information et de la communication (Tic). Présidée par Soro Guillaume, la commission comprend les généraux Philipe Mangou, Soumaila Bakayoko et Édouard Tiapé Kassaraté. Prennent part aux travaux, les généraux, Mathias Doué, Joseph Ehueni Tanny et Abdoulaye Coulibaly.
La durée des travaux n’a pas été indiquée. Mais les objectifs de cette commission ne souffrent pas d’ambiguïtés. Les nouvelles autorités demandent à ces généraux, après examen, de faire des propositions de redressement des grades. Qui dit redressement dit remise dans une position verticale, remise en bon ordre, dans un état satisfaisant. C’est que, sans le dire officiellement, les gouvernants trouvent que certains grades donnés par le régime déchu n’ont pas respecté les conditions, critères et normes d’attributions. Si la commission mise en place confirmait cette idée, il est possible que les nouvelles autorités, sur la base des propositions qui leur auront été faites, prennent des décisions. Elles pourront faire monter de grade à des « corps habillés » ou les déchoir du grade qu’ils ont en ce moment. Ainsi, un général de division pourrait être ramené au grade de colonel-major si on estime que sa promotion est jugée fantaisiste. Tout comme, un lieutenant-colonel pourra se voir attribuer le grade de général de brigade si la commission de redressement trouve qu’il méritait ce grade et il n’a pas été promu. Un sergent-chef pourrait devenir un capitaine. Un commandant pourrait chuter de son piédestal pour se retrouver…caporal.
A l’évidence, de telles décisions vont faire plaisir à certains et mettre en colère d’autres. Ce redressement des grades peut faire des heureux et des malheureux, des satisfaits et des insatisfaits, des joyeux et des frustrés.
Pour tout dire, c’est une tâche délicate. Ceux qui sont concernés ici, sont des hommes qui travaillent avec les armes. S’ils sont nombreux à être frustrés, ils pourraient se faire entendre…bruyamment. Une révolte qui peut avoir des conséquences dramatiques. Gérer cette question de « redressement des grades » avec tact, intelligence et lucidité paraît donc suprêmement important.
SYLLA A.