Fin de suspense au palais présidentiel où Alassane Ouattara vient de nommer le nouveau directeur du protocole d’Etat. Et, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’aucune des personnes en vue n’a eu les faveurs du président de la République.
L’équipe qui doit accompagner Alassane Ouattara dans la gestion du pouvoir d’Etat, se met peu à peu en place. Après les ministres nommés le 1er juin dernier, c’est au tour du directeur du protocole d’Etat, collaborateur direct du président de la République, d’être désigné. Et, surprise des surprises, aucun des favoris du clan Ouattara dont les noms ont beaucoup circulé pour ce poste, n’a eu les faveurs du nouveau chef de l’exécutif. Alassane Ouattara leur a, en effet, préféré l’ambassadeur Philippe Vieyra Collet. C’est ce diplomate à la retraite qui aura donc la charge de coacher les visites officielles, les visites d’Etat et autres cérémonies officielles de la présidence de la République. Exit donc Eric Taba et Jean-Baptiste Soro les deux ‘’ombres’’ d’Alassane Ouattara qui doivent encore faire leurs armes avant de prétendre jouer le ‘’rôle de Ouégnin’’ auprès du nouveau président de la République. Bien plus, en optant pour Philippe Vieyra Collet, Alassane Ouattara ruine quelque espoir du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda). L’ancien parti unique entendait, en effet, flanquer le chef de l’exécutif d’un de ses cadres, en l’occurrence, Romain Porquet, jusque-là, chargé du protocole d’Henri Konan Bédié. Arguant qu’il y avait trop de cafouillage dans l’organisation des audiences et des cérémonies officielles du nouveau pouvoir, des voix au Pdci-Rda ont vite proposé les services de M. Porquet, plus professionnel, à leurs yeux. Mais, c’était sans compter avec les plans d’Alassane Ouattara. Tirant les leçons des critiques faites par plusieurs observateurs de la scène politique, relativement à sa prestation de serment à la présidence de la République, le 7 puis à son investiture à Yamoussoukro, le 21 mai derniers, le chef de l’Etat a décidé de mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. « Le président tient certainement à tourner le dos à l’amateurisme puisque beaucoup de critiques ont fusé de toutes parts concernant l’organisation de la cérémonie d’investiture. Et, tel que je connais le président Ouattara, il a dû se résoudre à ne pas laisser les ratés sans suite », tente de justifier un proche collaborateur d’Alassane Ouattara, le choix de Philippe Vieyra Collet pour diriger le protocole d’Etat. En somme et selon toute logique, M. Ouattara est soucieux d’imprimer à sa ‘’cour’’ dans laquelle règnerait un certain laisser-aller, la même rigueur qu’il ambitionne d’impulser à l’administration ivoirienne.
Les chantiers qui
attendent l’heureux élu
Pour sa part, le nouveau patron du protocole d’Etat devra rapidement s’attaquer à plusieurs chantiers dont l’aboutissement doit redonner à ce département important du ministère des Affaires étrangères, ses lettres de noblesse. Lui-même, dans un entretien accordé en novembre 2009 au confrère Fraternité Matin, avait déjà mis le doigt sur les pans mal en point dans le protocole d’Etat ivoirien. Avec les ordres de préséances lors des cérémonies officielles, Philippe Vieyra Collet est appelé à redéfinir les notions de visite officielle, de visite d’Etat, de visite de travail et d’amitié. Il devrait également aider la présidence de la République à déterminer le champ de compétence des aides de camp, des gardes du corps ou encore des membres du protocole, pour éviter que ces collaborateurs du chef de l’Etat se marchent sur les pieds. Ses conseils avisés seront également nécessaires pour légiférer en matière d’utilisation d’escorte et de gyrophares, laissée dans une indescriptible anarchie. « Il nous faut nous conformer aux usages diplomates internationaux », avait-il, dans l’interview susmentionnée, résumé l’ampleur des tâches à réaliser pour donner, singulièrement au protocole d’Etat et plus généralement à la diplomatie ivoirienne, son lustre d’antan.
Marc Dossa
Qui est le nouveau directeur du protocole d’Etat ?
Frère jumeau de l’ancien ministre de l’Information, Justin Vieyra, le nouveau collaborateur direct d’Alassane Ouattara est réputé être un homme très discret qui a été dans le sérail de Félix Houphouet-Boigny. Par-delà les chancelleries ivoiriennes à l’étranger dans lesquelles il a servi, M. Vieyra Collet est, longtemps, l’adjoint de Georges Ouégnin à la direction du protocole d’Etat. C’est donc à un serviteur de la République, rompu à la gestion des questions protocolaires, qu’Alassane Ouattara a confié la direction du protocole d’Etat. Pour preuve, quand il s’est agi d’organiser en novembre 2009, un séminaire de renforcement des capacités en faveur des personnels du protocole d’Etat, c’est à lui que les initiateurs ont fait appel. Son arrivée dans ce département-clé, devrait régler le problème de la mauvaise orchestration des cérémonies jusque-là organisées par la présidence de la République.
M.D.
L’équipe qui doit accompagner Alassane Ouattara dans la gestion du pouvoir d’Etat, se met peu à peu en place. Après les ministres nommés le 1er juin dernier, c’est au tour du directeur du protocole d’Etat, collaborateur direct du président de la République, d’être désigné. Et, surprise des surprises, aucun des favoris du clan Ouattara dont les noms ont beaucoup circulé pour ce poste, n’a eu les faveurs du nouveau chef de l’exécutif. Alassane Ouattara leur a, en effet, préféré l’ambassadeur Philippe Vieyra Collet. C’est ce diplomate à la retraite qui aura donc la charge de coacher les visites officielles, les visites d’Etat et autres cérémonies officielles de la présidence de la République. Exit donc Eric Taba et Jean-Baptiste Soro les deux ‘’ombres’’ d’Alassane Ouattara qui doivent encore faire leurs armes avant de prétendre jouer le ‘’rôle de Ouégnin’’ auprès du nouveau président de la République. Bien plus, en optant pour Philippe Vieyra Collet, Alassane Ouattara ruine quelque espoir du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda). L’ancien parti unique entendait, en effet, flanquer le chef de l’exécutif d’un de ses cadres, en l’occurrence, Romain Porquet, jusque-là, chargé du protocole d’Henri Konan Bédié. Arguant qu’il y avait trop de cafouillage dans l’organisation des audiences et des cérémonies officielles du nouveau pouvoir, des voix au Pdci-Rda ont vite proposé les services de M. Porquet, plus professionnel, à leurs yeux. Mais, c’était sans compter avec les plans d’Alassane Ouattara. Tirant les leçons des critiques faites par plusieurs observateurs de la scène politique, relativement à sa prestation de serment à la présidence de la République, le 7 puis à son investiture à Yamoussoukro, le 21 mai derniers, le chef de l’Etat a décidé de mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. « Le président tient certainement à tourner le dos à l’amateurisme puisque beaucoup de critiques ont fusé de toutes parts concernant l’organisation de la cérémonie d’investiture. Et, tel que je connais le président Ouattara, il a dû se résoudre à ne pas laisser les ratés sans suite », tente de justifier un proche collaborateur d’Alassane Ouattara, le choix de Philippe Vieyra Collet pour diriger le protocole d’Etat. En somme et selon toute logique, M. Ouattara est soucieux d’imprimer à sa ‘’cour’’ dans laquelle règnerait un certain laisser-aller, la même rigueur qu’il ambitionne d’impulser à l’administration ivoirienne.
Les chantiers qui
attendent l’heureux élu
Pour sa part, le nouveau patron du protocole d’Etat devra rapidement s’attaquer à plusieurs chantiers dont l’aboutissement doit redonner à ce département important du ministère des Affaires étrangères, ses lettres de noblesse. Lui-même, dans un entretien accordé en novembre 2009 au confrère Fraternité Matin, avait déjà mis le doigt sur les pans mal en point dans le protocole d’Etat ivoirien. Avec les ordres de préséances lors des cérémonies officielles, Philippe Vieyra Collet est appelé à redéfinir les notions de visite officielle, de visite d’Etat, de visite de travail et d’amitié. Il devrait également aider la présidence de la République à déterminer le champ de compétence des aides de camp, des gardes du corps ou encore des membres du protocole, pour éviter que ces collaborateurs du chef de l’Etat se marchent sur les pieds. Ses conseils avisés seront également nécessaires pour légiférer en matière d’utilisation d’escorte et de gyrophares, laissée dans une indescriptible anarchie. « Il nous faut nous conformer aux usages diplomates internationaux », avait-il, dans l’interview susmentionnée, résumé l’ampleur des tâches à réaliser pour donner, singulièrement au protocole d’Etat et plus généralement à la diplomatie ivoirienne, son lustre d’antan.
Marc Dossa
Qui est le nouveau directeur du protocole d’Etat ?
Frère jumeau de l’ancien ministre de l’Information, Justin Vieyra, le nouveau collaborateur direct d’Alassane Ouattara est réputé être un homme très discret qui a été dans le sérail de Félix Houphouet-Boigny. Par-delà les chancelleries ivoiriennes à l’étranger dans lesquelles il a servi, M. Vieyra Collet est, longtemps, l’adjoint de Georges Ouégnin à la direction du protocole d’Etat. C’est donc à un serviteur de la République, rompu à la gestion des questions protocolaires, qu’Alassane Ouattara a confié la direction du protocole d’Etat. Pour preuve, quand il s’est agi d’organiser en novembre 2009, un séminaire de renforcement des capacités en faveur des personnels du protocole d’Etat, c’est à lui que les initiateurs ont fait appel. Son arrivée dans ce département-clé, devrait régler le problème de la mauvaise orchestration des cérémonies jusque-là organisées par la présidence de la République.
M.D.