Le gouvernement a pris un décret en faveur de la fluidité routière, mais dans les faits, des agents des Frci contrarient le bon déroulement de la mesure.
Transporteurs et population grognent
Le tronçon Abidjan-Odienné devient un enfer. C’est peu de le dire ainsi. Selon de nombreux témoignages, certains camions ou cars de transport mettent près de 48h pour relier la capitale économique à celle de la région du Denguélé distantes de 800km. D’ordinaire, ce trajet se fait en 9h pour les voitures, et 10 à 12h pour les cars. Depuis la crise postélectorale, la fluidité routière a pris un coup avec l’érection de nombreux barrages sauvages pour la majorité. Des chauffeurs et des passagers rencontrés se disent de plus en plus exaspérés par cette situation qui leur est préjudiciable à tous les niveaux. Un chauffeur a bien voulu nous faire partager son carnet de bord hier. Après avoir pris le départ à 7h à la gare d’Adjamé, il a franchi le corridor de Gesco sans problème. Les ennuis commencent à l’entrée de N’Douci où ses passagers et lui passent 5h dans des discussions avec les agents en faction. Ils ne seront pas plus chanceux à la sortie, où ils passent 2h, parce que le chauffeur refuse de payer « quelque chose ». La situation n’est pas différente à l’entrée de Tiassalé. A ce barrage, ils ont passé plus de 3h30mn. Le temps sera moins long à la sortie où ils passent 2h. A l’entrée de la cité du Djiboa (Divo) 1h aura suffi, mais à la sortie 6h seront nécessaires. C’est à Lakota que le premier véritable incident est signalé. Un agent de la brigade-antidrogue « m’a rudoyé avec le soutien de ses éléments », révèle le chauffeur. Ils sont plus chanceux au barrage situé à l’entrée de Gagnoa. Là un élément des Forces républicaines de Côte d’Ivoire(Frci) ressortissant du Denguélé est intervenu avec promptitude pour faire libérer le convoi. Ce qui ne les empêche pas de passer 1h à la sortie. Au carrefour de Guibéroua, les agents les soumettent à une fouille des bagages qui dure 5h. Par contre tant au niveau de Dignango que de Tapéguia, tout se passe bien. Le calvaire reprend à l’entrée d’Issia, 3h de palabre. Ce qui ne sera pas le cas à la sortie où ils passent sans accroc, idem au niveau du barrage dit « sous le pont ». A partir de cette étape, les choses seront moins graves. Au carrefour Buyo, ils passent 40 minutes, mais à Iboboué, Guézabo et Guibobli tout se déroule normalement. A Duékoué, après une chaude altercation à l’entrée tout rentrera dans l’ordre. Rien à signaler à la sortie. A l’entrée de Guéhibli, ils passent plus d’une demi-heure, tout comme au niveau de Bangolo. Au moment où nous prenons de congé de notre convoi, ils sont à l’entrée de Bangolo, il était vendredi 11h30. La ville de Logoualé comprend 3 barrages. Pour atteindre Odienné, le convoi doit franchir 11 autres barrages. Imaginez le calvaire.
Mamadou Doumbes
Transporteurs et population grognent
Le tronçon Abidjan-Odienné devient un enfer. C’est peu de le dire ainsi. Selon de nombreux témoignages, certains camions ou cars de transport mettent près de 48h pour relier la capitale économique à celle de la région du Denguélé distantes de 800km. D’ordinaire, ce trajet se fait en 9h pour les voitures, et 10 à 12h pour les cars. Depuis la crise postélectorale, la fluidité routière a pris un coup avec l’érection de nombreux barrages sauvages pour la majorité. Des chauffeurs et des passagers rencontrés se disent de plus en plus exaspérés par cette situation qui leur est préjudiciable à tous les niveaux. Un chauffeur a bien voulu nous faire partager son carnet de bord hier. Après avoir pris le départ à 7h à la gare d’Adjamé, il a franchi le corridor de Gesco sans problème. Les ennuis commencent à l’entrée de N’Douci où ses passagers et lui passent 5h dans des discussions avec les agents en faction. Ils ne seront pas plus chanceux à la sortie, où ils passent 2h, parce que le chauffeur refuse de payer « quelque chose ». La situation n’est pas différente à l’entrée de Tiassalé. A ce barrage, ils ont passé plus de 3h30mn. Le temps sera moins long à la sortie où ils passent 2h. A l’entrée de la cité du Djiboa (Divo) 1h aura suffi, mais à la sortie 6h seront nécessaires. C’est à Lakota que le premier véritable incident est signalé. Un agent de la brigade-antidrogue « m’a rudoyé avec le soutien de ses éléments », révèle le chauffeur. Ils sont plus chanceux au barrage situé à l’entrée de Gagnoa. Là un élément des Forces républicaines de Côte d’Ivoire(Frci) ressortissant du Denguélé est intervenu avec promptitude pour faire libérer le convoi. Ce qui ne les empêche pas de passer 1h à la sortie. Au carrefour de Guibéroua, les agents les soumettent à une fouille des bagages qui dure 5h. Par contre tant au niveau de Dignango que de Tapéguia, tout se passe bien. Le calvaire reprend à l’entrée d’Issia, 3h de palabre. Ce qui ne sera pas le cas à la sortie où ils passent sans accroc, idem au niveau du barrage dit « sous le pont ». A partir de cette étape, les choses seront moins graves. Au carrefour Buyo, ils passent 40 minutes, mais à Iboboué, Guézabo et Guibobli tout se déroule normalement. A Duékoué, après une chaude altercation à l’entrée tout rentrera dans l’ordre. Rien à signaler à la sortie. A l’entrée de Guéhibli, ils passent plus d’une demi-heure, tout comme au niveau de Bangolo. Au moment où nous prenons de congé de notre convoi, ils sont à l’entrée de Bangolo, il était vendredi 11h30. La ville de Logoualé comprend 3 barrages. Pour atteindre Odienné, le convoi doit franchir 11 autres barrages. Imaginez le calvaire.
Mamadou Doumbes