• FRCI et ex-FDS, la méfiance persiste
La pagaille qui prévaut au sein des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) préoccupe au plus haut point le président Alassane Ouattara. Le chef de l'Etat est en effet soucieux de mettre de l'ordre dans cette armée mexicaine où règnent en maîtres les chefs de guerre venus du Nord. Pressé de restaurer la sécurité pour une relance rapide de l'activité économique, il s'active à restructurer cette armée, fruit d'un douteux mélange entre les soldats issus de l'ex-rébellion et les éléments des ex-Forces de défense et de sécurité.
Première équation à résoudre: le cas des chefs de guerre. Comment gérer ces seigneurs de guerre, dont les troupes ont contribué à arracher la victoire aux combattants pro-Gbagbo ?
Quel rôle leur confier sans courir le risque de se mettre à dos ces com'zone, pour récompense insuffisante ? Autant de questions que se pose Alassane Ouattara, qui a entrepris de prendre langue avec ces grosses têtes des Frci. Selon une source diplomatique citée par l'Afp, il a commencé à rencontrer « secrètement » les chefs de guerre aux fins de leur trouver un point de chute. Ouattara envisagerait soit de les reverser dans la nouvelle armée soit de les reconvertir à la politique en troquant leur treillis contre des costumes de député, à la faveur des prochaines législatives. Le chef de l'Etat semble en tout cas décidé à casquer l'argent nécessaire au recasement des Wattao, Chérif Ousmane, Koné Zackaria, Morou Ouattara, Hervé Touré dit Vetcho, Jah Gao, Ben Laden et autres. Il « est prêt à beaucoup, y compris financièrement, pour les voir quitter Abidjan », avance la même source citée par l'Afp. Au-delà de l'équation des com'zone (les chefs de guerre), le successeur de Laurent Gbagbo est préoccupé de gagner le pari de la réunification de l'armée. A ce jour, la fusion entre éléments des Frci et soldats des ex-Fds reste au stade de bonnes intentions. Le moins qu'on puisse dire, c'est que tout ne baigne pas encore, loin s'en faut. Du moins si l'on en croit les réticences de certains policiers et gendarmes interrogés par l'Afp. « On est obligé de faire avec, mais vraiment, c'est pas facile », relève un policier. Beaucoup « se sentent frustrés quand ils doivent travailler sous les ordres du cordonnier du coin ou de l`apprenti-chauffeur qui occupe leur bureau », renchérit pour sa part un commissaire.
Même récrimination du côté des Frci. « On appelle les ex-FDS pour travailler ensemble mais il ne faut pas qu`ils fassent du zèle. On s'est battu pour être ici », s'insurge un soldat devant le mépris qu'affichent certains ex-Fds à leur égard.
Assane NIADA
La pagaille qui prévaut au sein des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) préoccupe au plus haut point le président Alassane Ouattara. Le chef de l'Etat est en effet soucieux de mettre de l'ordre dans cette armée mexicaine où règnent en maîtres les chefs de guerre venus du Nord. Pressé de restaurer la sécurité pour une relance rapide de l'activité économique, il s'active à restructurer cette armée, fruit d'un douteux mélange entre les soldats issus de l'ex-rébellion et les éléments des ex-Forces de défense et de sécurité.
Première équation à résoudre: le cas des chefs de guerre. Comment gérer ces seigneurs de guerre, dont les troupes ont contribué à arracher la victoire aux combattants pro-Gbagbo ?
Quel rôle leur confier sans courir le risque de se mettre à dos ces com'zone, pour récompense insuffisante ? Autant de questions que se pose Alassane Ouattara, qui a entrepris de prendre langue avec ces grosses têtes des Frci. Selon une source diplomatique citée par l'Afp, il a commencé à rencontrer « secrètement » les chefs de guerre aux fins de leur trouver un point de chute. Ouattara envisagerait soit de les reverser dans la nouvelle armée soit de les reconvertir à la politique en troquant leur treillis contre des costumes de député, à la faveur des prochaines législatives. Le chef de l'Etat semble en tout cas décidé à casquer l'argent nécessaire au recasement des Wattao, Chérif Ousmane, Koné Zackaria, Morou Ouattara, Hervé Touré dit Vetcho, Jah Gao, Ben Laden et autres. Il « est prêt à beaucoup, y compris financièrement, pour les voir quitter Abidjan », avance la même source citée par l'Afp. Au-delà de l'équation des com'zone (les chefs de guerre), le successeur de Laurent Gbagbo est préoccupé de gagner le pari de la réunification de l'armée. A ce jour, la fusion entre éléments des Frci et soldats des ex-Fds reste au stade de bonnes intentions. Le moins qu'on puisse dire, c'est que tout ne baigne pas encore, loin s'en faut. Du moins si l'on en croit les réticences de certains policiers et gendarmes interrogés par l'Afp. « On est obligé de faire avec, mais vraiment, c'est pas facile », relève un policier. Beaucoup « se sentent frustrés quand ils doivent travailler sous les ordres du cordonnier du coin ou de l`apprenti-chauffeur qui occupe leur bureau », renchérit pour sa part un commissaire.
Même récrimination du côté des Frci. « On appelle les ex-FDS pour travailler ensemble mais il ne faut pas qu`ils fassent du zèle. On s'est battu pour être ici », s'insurge un soldat devant le mépris qu'affichent certains ex-Fds à leur égard.
Assane NIADA