• Forte pression sur le régime Ouattara
Ils sont 17 ex-détenus à pouvoir désormais respirer l'air frais de la liberté. Dix-sept personnalités des trente cinq de l'ancien régime, assignées à résidence à l'hôtel la Pergola d'Abidjan Marcory, ont en effet été libérées le vendredi 17 juin dernier, selon des sources bien introduites, qui nous ont donné quelques noms. Il s'agit entre autres des anciens ministres Amani N'Guessan Michel, et Danon Djédjé Sébastien, de la présidente de l'organisation des femmes du Front populaire ivoirien, Marie Odette Lorougnon, de la secrétaire particulière de l'ancien chef de l'Etat, Obodou Marcelline, de l'ex-présidente du conseil d'administration du Fonds de régulation et de contrôle du café cacao (Frcc), Angeline Kili, de la N°2 de l'organisation des femmes patriotes Mme Yéyéri Valerie, de Mme Kacou Rolande, membre du cabinet de Mme Gbagbo. D'autres personnes proches de l'ancien président qui bénéficiaient d'une relative liberté, notamment Sam l'africain, Koné Largaton, peuvent désormais rentrer chez eux. A ces quelques noms s'ajoute celui de Yanon Yapo, ministre de la Justice dans le gouvernement de Laurent Gbagbo avant sa chute le 11 avril 2011. Ce dernier a été libéré pour cause de maladie. Nos sources indiquent qu'en dehors de Yanon Yapo, tous les autres membres de l'ancien gouvernement Aké Ngbo, notamment les ministres Alcide Djédjé, Dalo Désiré, Kata Kéké, qui sont à la Pergola, s'y trouvent toujours, attendant d'être situés sur leur sort. Quels sont les motifs de la libération de ces 17 personnes ? Seront-elles poursuivies devant la justice ou alors aucune charge n'est retenue contre elles ? Motus et bouche cousue. Aucune explication ne leur aurait été donnée. Des sources, celles-là diplomatiques, expliquent cependant cette sortie de « prison » des collaborateurs de Laurent Gbagbo, par des pressions extérieures exercées sur le nouveau régime. De nombreux diplomates auraient en effet rencontré le nouvel homme fort de la Côte d'Ivoire pour des explications sur le statut exact et les conditions de détention des prisonniers du 11 avril. D'autres démarches seraient en cours dans le même sens, avec pour finalité la libération des pro-Gbagbo, quitte à ce que la justice les convoque par la suite, dans le cadre d'une instruction judiciaire. Faut-il le rappeler, les cadres, fonctionnaires et autres qui ont collaboré avec le régime Gbagbo avant sa chute, ont été assignés à résidence avec des fortunes diverses à Abidjan, à Korhogo, à Odienné et à Bouna. D'autres ont pu s'échapper et trouver refuge dans des pays voisins. Le président Alassane Ouattara avait annoncé à sa prise de pouvoir, des poursuites judiciaires contre ces collaborateurs de l'ancien président afin de situer les responsabilités dans la crise post-électorale. Plus de deux mois après cette crise, ces personnalités pro-Gbagbo sont détenues, parfois dans des conditions difficiles ou jugées « inhumaines », sans qu'il ne leur ait été signifié les charges qui pèsent sur elles. Plusieurs organisations de défense de droit de l'Homme en rajoutent à la pression sur le nouveau régime. Des rapports de Amnesty international, de Human Right Watch, de l'Onuci se sont en effet succédé pour dénoncer les conditions de détention des cadres de l'ancien régime après leur arrestation. Pis, d'autres rapports accusent les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci pro-Ouattara ndlr) de graves violations des droits de l'Homme. Autant de pressions qui poussent le pouvoir en place à donner des signaux forts en desserrant l'étau. D'où la libération de ces personnalités de l'ancien régime enfermées plusieurs semaines durant à l'hôtel la Pergola, apprend-on de source diplomatique.
Hamadou ZIAO
Ils sont 17 ex-détenus à pouvoir désormais respirer l'air frais de la liberté. Dix-sept personnalités des trente cinq de l'ancien régime, assignées à résidence à l'hôtel la Pergola d'Abidjan Marcory, ont en effet été libérées le vendredi 17 juin dernier, selon des sources bien introduites, qui nous ont donné quelques noms. Il s'agit entre autres des anciens ministres Amani N'Guessan Michel, et Danon Djédjé Sébastien, de la présidente de l'organisation des femmes du Front populaire ivoirien, Marie Odette Lorougnon, de la secrétaire particulière de l'ancien chef de l'Etat, Obodou Marcelline, de l'ex-présidente du conseil d'administration du Fonds de régulation et de contrôle du café cacao (Frcc), Angeline Kili, de la N°2 de l'organisation des femmes patriotes Mme Yéyéri Valerie, de Mme Kacou Rolande, membre du cabinet de Mme Gbagbo. D'autres personnes proches de l'ancien président qui bénéficiaient d'une relative liberté, notamment Sam l'africain, Koné Largaton, peuvent désormais rentrer chez eux. A ces quelques noms s'ajoute celui de Yanon Yapo, ministre de la Justice dans le gouvernement de Laurent Gbagbo avant sa chute le 11 avril 2011. Ce dernier a été libéré pour cause de maladie. Nos sources indiquent qu'en dehors de Yanon Yapo, tous les autres membres de l'ancien gouvernement Aké Ngbo, notamment les ministres Alcide Djédjé, Dalo Désiré, Kata Kéké, qui sont à la Pergola, s'y trouvent toujours, attendant d'être situés sur leur sort. Quels sont les motifs de la libération de ces 17 personnes ? Seront-elles poursuivies devant la justice ou alors aucune charge n'est retenue contre elles ? Motus et bouche cousue. Aucune explication ne leur aurait été donnée. Des sources, celles-là diplomatiques, expliquent cependant cette sortie de « prison » des collaborateurs de Laurent Gbagbo, par des pressions extérieures exercées sur le nouveau régime. De nombreux diplomates auraient en effet rencontré le nouvel homme fort de la Côte d'Ivoire pour des explications sur le statut exact et les conditions de détention des prisonniers du 11 avril. D'autres démarches seraient en cours dans le même sens, avec pour finalité la libération des pro-Gbagbo, quitte à ce que la justice les convoque par la suite, dans le cadre d'une instruction judiciaire. Faut-il le rappeler, les cadres, fonctionnaires et autres qui ont collaboré avec le régime Gbagbo avant sa chute, ont été assignés à résidence avec des fortunes diverses à Abidjan, à Korhogo, à Odienné et à Bouna. D'autres ont pu s'échapper et trouver refuge dans des pays voisins. Le président Alassane Ouattara avait annoncé à sa prise de pouvoir, des poursuites judiciaires contre ces collaborateurs de l'ancien président afin de situer les responsabilités dans la crise post-électorale. Plus de deux mois après cette crise, ces personnalités pro-Gbagbo sont détenues, parfois dans des conditions difficiles ou jugées « inhumaines », sans qu'il ne leur ait été signifié les charges qui pèsent sur elles. Plusieurs organisations de défense de droit de l'Homme en rajoutent à la pression sur le nouveau régime. Des rapports de Amnesty international, de Human Right Watch, de l'Onuci se sont en effet succédé pour dénoncer les conditions de détention des cadres de l'ancien régime après leur arrestation. Pis, d'autres rapports accusent les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci pro-Ouattara ndlr) de graves violations des droits de l'Homme. Autant de pressions qui poussent le pouvoir en place à donner des signaux forts en desserrant l'étau. D'où la libération de ces personnalités de l'ancien régime enfermées plusieurs semaines durant à l'hôtel la Pergola, apprend-on de source diplomatique.
Hamadou ZIAO