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Politique Publié le lundi 20 juin 2011 | Soir Info

Pergola : 17 personnalités Lmp remises en liberté

© Soir Info Par Emma
Pré-organisation du cinquantenaire : Le FPI organise un point de presse.
Lundi 14 juin 2010 - Rotonde de l`assemblée nationale: Un point de presse a été animé par des députés du FPI (dont Dano Djédjé et Hubert Oulaï) relativement à la préorganisation du cinquantenaire de l`indépendance de la Côte d`ivoire.
.Tout sur les négociations

Une quinzaine de pensionnaires en moins à la Pergola. Le célèbre hôtel a cessé d'abriter dix-sept (17) personnalités au nombre desquelles Sébastien Dano Djédjé, Yanon Yapo, Michel Amani N'guessan, Marie-Odette Lorougnon, Angeline Kili, Marcelline Obodou. Cette dernière était la secrétaire particulière de Laurent Gbagbo. Les autorités ont décidé de leur remise en liberté et samedi dernier, dans une parfaite discrétion, les cadres Lmp concernés ont regagné leurs domiciles. Il s'agit d'un geste fort de la part d'Alassane Ouattara et de son gouvernement qui couronne des semaines de tractations. Plongée au cœur de négociations secrètes.

Acte premier. Mercredi 20 avril 2011, le président de l'Assemblée nationale Koulibaly Mamadou est reçu en audience par le chef de l'Etat. La rencontre a lieu à l'hôtel du Golf, alors, siège provisoire du pouvoir. Koulibaly, rentré la veille d'Accra, est à sa première rencontre avec un Alassane Ouattara qui a retrouvé la plénitude de ses pouvoirs passée la bataille d'Abidjan. Alors qu'il s'entretient avec le chef de l'Etat, plusieurs personnalités proches du président déchu sont retenues à l'hôtel du Golf. Koulibaly Mamadou pose le problème de ces « prisonniers » à Alassane Ouattara et plaide pour que soient remis en liberté ceux qui n'ont pas d'étiquette politique et dont le seul tort est d'avoir été à la résidence de Laurent Gbagbo au moment de sa prise. Ce même jour, le chef du Parlement est autorisé à rencontrer l'ex-première dame Simone Ehivet Gbagbo. Le député de Koumassi entrevoit un signe encourageant et peut-être prometteur.

Acte 2. Vendredi 6 mai 2011. Jour de prestation de serment d'Alassane Ouattara au palais présidentiel. Quelques dignitaires de l'ancien régime sont présents : Koulibaly Mamadou, Sylvain Miaka Oureto et naturellement Paul Yao-N'Dré, chef de la cérémonie en sa qualité de président du Conseil Constitutionnel. En marge de la prestation de serment, Koulibaly négocie et obtient auprès d’Hamed Bakayoko une visite des cadres Lmp en résidence surveillée à la Pergola. Le ministre de l'Intérieur prend le téléphone et appelle l'hôtel Pergola. Il demande que soit réservé au président de l'Assemblée nationale un accueil digne de son rang. Au sortir de la cérémonie de prestation de serment, Koulibaly se rend dans l'établissement hôtelier. Il est bien reçu. Il trouve sur place des épouses de personnalités politiques et leurs enfants. Le visiteur s'aperçoit que l'état de santé de certaines personnes est d'une grande précarité. La sœur de Basile Boli, à la Pergola, est mal en point. Quand il achève sa visite auprès de ses camarades, Koulibaly Mamadou, appelle Hamed Bakayoko.

Il remercie le ministre d'avoir permis la visite. Il en profite pour expliquer qu'il a trouvé au sein de l'hôtel des personnes qui- selon toute vraisemblance- n'ont rien à voir avec la politique mais sont bloquées à la Pergola. Koulibaly conçoit qu'il serait judicieux de libérer femmes et enfants et prévoir un centre de santé pour les malades. Hamed Bakayoko ne reste pas de marbre à ces observations. Quarante-huit (48) heures après leur entretien téléphonique, plusieurs personnes sont remises en liberté: des femmes, des enfants...la sœur de Basile.

Le président intérimaire du Fpi croit de plus en plus en la diplomatie par petites touches.
Acte 3. Koulibaly Mamadou trouve l'occasion de revenir sur le cas des « prisonniers » de la Pergola. Il expose sur leur cas lors d'une des ses entrevues avec Guillaume Soro. Le cadre des échanges avait un lien étroit avec la formation du gouvernement. A côté, Koulibaly envoie l'un de ses proches rencontrer Hamed Bakayoko. Il s'agit de Brissi Takaléa Claude, vice-président du groupe parlementaire Fpi. La mission de Brissi est de convaincre Bakayoko que le régime a tout à gagner à montrer des signes d'apaisement. Takaléa Claude défend le cas des « détenus » de la Pergola. Il parle d'un signal fort que les autorités pourraient envoyer.

Samedi 18 juin, le signal est envoyé. 17 personnalités sont remises en liberté. C'est presqu'un cadeau des autorités à la veille de la fête des Pères. En plus des noms de dirigeants cités précédemment, se trouvent d'autres personnalités à avoir quitté l'hôtel Pergola : Valérie Yéhiri, Djakoré Dorothé, Kacou Yolande, Léonce Gnamien, Pasteur Aristide, Prophétesse. Sam l'Africain, Emile Kima et Koné Largaton ont également regagné leurs domiciles. Ceux-là, depuis quelques semaines déjà, restaient à la Pergola mais bénéficiaient du droit d'aller et de venir.

A l'étranger, Koulibaly Mamadou salue un geste de « haute portée » de la part des autorités. Il espère que ce geste s'inscrive dans un processus continu.

De nombreuses personnalités restent encore à l'hôtel Pergola. La plupart avait participé au gouvernement « illégitime » de Laurent Gbagbo. Seul Yanon Yapo qui fut garde des sceaux dans ledit gouvernement a recouvré la liberté. Les autres, Gilbert Marie Aké N'gbo, Dallo Désiré, Henri Ettien Amoikon, Christine Adjobi…restent à la Pergola.

Kisselminan COULIBALY
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