Les lauréats de la 4ème édition de "Prix Ivoire", le concours de la littérature africaine d'expression francophone seront connus le 5 novembre prochain. Pour cause de crise postélectorale, le deadline de dépôt de candidatures initialement prévu le 15 juin dernier a été reporté au 30 du même mois. Dans cette interview, Isabelle Fofana, présidente d'"Akwaba Culture", structure de pilotage de ce concours donne tous les détails de ce prix qui verra la venue de sommités des lettres à Abidjan.
Le Patriote : La quatrième édition de Prix Ivoire avait été lancée lorsque la crise postélectorale a éclaté. A quelle étape des préparatifs êtes- vous aujourd'hui ?
Isabelle Fofana : Les préparatifs vont bon train. C'est un long processus, Nous sommes en train de réceptionner les livres, en provenance de plusieurs pays de l'espace Francophone y compris de la Côte d'Ivoire. Par la suite, nous les mettrons à la disposition d'un jury chargé de la présélection avant le jury final. La crise n'ayant pas permis aux auteurs et aux maisons d'édition de déposer leurs ouvrages à temps pour la compétition, nous leur donnons l'occasion de le faire. C'est la raison pour laquelle la date limite, initialement fixée au 15 juin, a été prorogée jusqu'au 30 juin prochain. Cela, pour permettre, à tous les candidats qui désirent participer, de le faire et avoir la chance d'être primé le 5 novembre prochain lors du gala de proclamation des résultats.
LP: La grave crise postélectorale a forcément déteint sur le chiffre d'affaires des entreprises ivoiriennes. Sera-t-il possible, dans ces conditions, de vous faire accompagner par une entreprise comme lors des précédentes éditions ?
IF : Il est vrai que la crise a été terrible pour tout le monde, y compris les entreprises. Mais, le sponsor officiel nous a donné l'assurance de sa présence sur la 4ème édition de Prix Ivoire. Mais, ce n'est pas évident pour les autres annonceurs. C'est donc en cela que nous demandons, aux nouvelles autorités, qui connaissent l'importance du livre, de la Littérature dans la vie d'une nation, d'accorder une attention particulière à Prix Ivoire. Pour nous, le livre peut et doit contribuer à l'avènement d'un Ivoirien nouveau ; c'est-à-dire cet Ivoirien-là qui a l'amour du travail bien fait, qui respecte le bien public, qui respecte les valeurs morales. Depuis la création de ce prix, qui fait la fierté des amoureux du livre dans l'espace d'Afrique francophone, nous n'avons jamais eu l'accompagnement des autorités. En tout cas, nous pensons qu'il est temps que notre action soit soutenue. L'apport des sponsors, c'est important, mais, celui des autorités l'est plus.
LP : Le nouveau ministre de la Culture, Maurice Bandaman, est écrivain et professeur de lettres, donc un homme du livre. Son avènement à la tête de ce département est-il une aubaine pour vous ?
IF : Personne dans le milieu de la Littérature et du livre ne peut cacher sa joie aujourd'hui avec l'avènement de Maurice Bandaman comme ministre de la Culture. Il est l'une des valeurs sûres de la littérature africaine d'expression francophone. Ses lauriers, tout le monde les connait. Il a été le plus jeune auteur à avoir eu le Grand prix littéraire d'Afrique Noire. Sans oublier qu'il a été révélé, en 1981, au monde littéraire, par son recueil de Nouvelles " Une femme pour une médaille". Il fait partie des premières personnalités à avoir cru au concours Prix Ivoire. Il nous a toujours accompagnés en siégeant dans le jury depuis la première édition. Donc vous devinez ma joie de sa nomination au ministère de la Culture. C'est un homme pluridimensionnel qui sait que tous les maillons de la Culture sont essentiels. Nous ne voulons pas le cantonner à la littérature, il est le ministre de toutes les disciplines culturelles ! Autant l'opinion est en sa faveur pour dire qu'il est l'homme qu'il faut à la place qu'il faut, autant il a les qualités pour réussir sa mission. Et le chef de l'Etat a trouvé juste de le choisir.
LP : Akwaba Culture a habitué les Ivoiriens à communier avec des icônes de la littérature pendant son dîner- gala de remise du "Prix Ivoire". Quelles sont les sommités invitées cette année ?
IF : Nous sommes en train de finaliser nos accords avec des sommités de la littérature telles que Henry Lopès, l'auteur du célèbre recueil de nouvelles « Tribaliques », Alain Manbanckou (Prix Renaudot 2006) ; Emmanuel Dongala (auteur de "Jazz et vin de palm"). En somme, ce sont de grosses pointures de la Littérature africaine, sauf changement de dernière minute, qui viendront pour la 4ème édition de Prix Ivoire.
LP : Quel bilan faites vous à ce jour de Prix Ivoire ?
IF : Pour nous le bilan est positif. Nous, membres d'"Akwaba culture" avons voulu partager notre amour pour la littérature, de la lecture et du livre avec les africains de l'espace francophone et surtout avec les Ivoiriens. Nous avons pensé également que les auteurs africains n'avaient pas de tribune pour les célébrer sur leur propre continent. Nous avons eu également pour ambition, d'amener chacun à écrire. L'un mis dans l'autre, nous pensons que cet objectif est en voie d'être atteint. Tout de même, nous attendons les critiques constructives et les observations de tout le monde.
Réalisée par Jean- Antoine Doudou
Le Patriote : La quatrième édition de Prix Ivoire avait été lancée lorsque la crise postélectorale a éclaté. A quelle étape des préparatifs êtes- vous aujourd'hui ?
Isabelle Fofana : Les préparatifs vont bon train. C'est un long processus, Nous sommes en train de réceptionner les livres, en provenance de plusieurs pays de l'espace Francophone y compris de la Côte d'Ivoire. Par la suite, nous les mettrons à la disposition d'un jury chargé de la présélection avant le jury final. La crise n'ayant pas permis aux auteurs et aux maisons d'édition de déposer leurs ouvrages à temps pour la compétition, nous leur donnons l'occasion de le faire. C'est la raison pour laquelle la date limite, initialement fixée au 15 juin, a été prorogée jusqu'au 30 juin prochain. Cela, pour permettre, à tous les candidats qui désirent participer, de le faire et avoir la chance d'être primé le 5 novembre prochain lors du gala de proclamation des résultats.
LP: La grave crise postélectorale a forcément déteint sur le chiffre d'affaires des entreprises ivoiriennes. Sera-t-il possible, dans ces conditions, de vous faire accompagner par une entreprise comme lors des précédentes éditions ?
IF : Il est vrai que la crise a été terrible pour tout le monde, y compris les entreprises. Mais, le sponsor officiel nous a donné l'assurance de sa présence sur la 4ème édition de Prix Ivoire. Mais, ce n'est pas évident pour les autres annonceurs. C'est donc en cela que nous demandons, aux nouvelles autorités, qui connaissent l'importance du livre, de la Littérature dans la vie d'une nation, d'accorder une attention particulière à Prix Ivoire. Pour nous, le livre peut et doit contribuer à l'avènement d'un Ivoirien nouveau ; c'est-à-dire cet Ivoirien-là qui a l'amour du travail bien fait, qui respecte le bien public, qui respecte les valeurs morales. Depuis la création de ce prix, qui fait la fierté des amoureux du livre dans l'espace d'Afrique francophone, nous n'avons jamais eu l'accompagnement des autorités. En tout cas, nous pensons qu'il est temps que notre action soit soutenue. L'apport des sponsors, c'est important, mais, celui des autorités l'est plus.
LP : Le nouveau ministre de la Culture, Maurice Bandaman, est écrivain et professeur de lettres, donc un homme du livre. Son avènement à la tête de ce département est-il une aubaine pour vous ?
IF : Personne dans le milieu de la Littérature et du livre ne peut cacher sa joie aujourd'hui avec l'avènement de Maurice Bandaman comme ministre de la Culture. Il est l'une des valeurs sûres de la littérature africaine d'expression francophone. Ses lauriers, tout le monde les connait. Il a été le plus jeune auteur à avoir eu le Grand prix littéraire d'Afrique Noire. Sans oublier qu'il a été révélé, en 1981, au monde littéraire, par son recueil de Nouvelles " Une femme pour une médaille". Il fait partie des premières personnalités à avoir cru au concours Prix Ivoire. Il nous a toujours accompagnés en siégeant dans le jury depuis la première édition. Donc vous devinez ma joie de sa nomination au ministère de la Culture. C'est un homme pluridimensionnel qui sait que tous les maillons de la Culture sont essentiels. Nous ne voulons pas le cantonner à la littérature, il est le ministre de toutes les disciplines culturelles ! Autant l'opinion est en sa faveur pour dire qu'il est l'homme qu'il faut à la place qu'il faut, autant il a les qualités pour réussir sa mission. Et le chef de l'Etat a trouvé juste de le choisir.
LP : Akwaba Culture a habitué les Ivoiriens à communier avec des icônes de la littérature pendant son dîner- gala de remise du "Prix Ivoire". Quelles sont les sommités invitées cette année ?
IF : Nous sommes en train de finaliser nos accords avec des sommités de la littérature telles que Henry Lopès, l'auteur du célèbre recueil de nouvelles « Tribaliques », Alain Manbanckou (Prix Renaudot 2006) ; Emmanuel Dongala (auteur de "Jazz et vin de palm"). En somme, ce sont de grosses pointures de la Littérature africaine, sauf changement de dernière minute, qui viendront pour la 4ème édition de Prix Ivoire.
LP : Quel bilan faites vous à ce jour de Prix Ivoire ?
IF : Pour nous le bilan est positif. Nous, membres d'"Akwaba culture" avons voulu partager notre amour pour la littérature, de la lecture et du livre avec les africains de l'espace francophone et surtout avec les Ivoiriens. Nous avons pensé également que les auteurs africains n'avaient pas de tribune pour les célébrer sur leur propre continent. Nous avons eu également pour ambition, d'amener chacun à écrire. L'un mis dans l'autre, nous pensons que cet objectif est en voie d'être atteint. Tout de même, nous attendons les critiques constructives et les observations de tout le monde.
Réalisée par Jean- Antoine Doudou