Les militants de Lmp et du Fpi ou encore du Cnrd (Conseil national pour la résistance et la démocratie) semblent désormais absents à San-Pedro, depuis l’arrivée des Frci. Selon de nombreux témoins, notamment Coulibaly Ibrahim, président régional du Rjdp, seuls quelques miliciens ont tenté de résister, fin mars dernier, lorsque les soldats fidèles à Ouattara avaient pris le contrôle de la ville. Ces jeunes patriotes se sont accaparé des poudrières laissées par les Fds-ci ralliées, puis se sont mis à piller la ville. Depuis ce triste épisode, la quasi-totalité des membres proches de Laurent Gbagbo sont entrés dans la clandestinité.
Le siège qui servait de QG aux partisans de Laurent Gbagbo, pour les élections présidentielles, s’est vidé de son monde. Il est aujourd’hui un lieu désert et abandonné que plus personne ne veut fréquenter. Situé au quartier Nitoro, ce site a en réalité cessé de grouiller de monde dès les résultats du premier tour (31 octobre dernier) qui désignaient Ouattara et Gbagbo pour la finale. « Dés qu’on a eu les résultats du 31 octobre, les plus lucides d’entre nous ont su qu’on ne pouvait battre le Rhdp au second tour. Les responsables politiques qui ont compris cela ont arrêté de dépenser inutilement», confesse un enseignant, cadre Lmp de la place. Aucun leader n’est désormais aussi visible dans la ville. On n’assiste plus à des réunions au siège ni à des activités politiques. Fini la période où chaque week-end il fallait parrainer telle manifestation du parti dans la région. « En pareille période de sortie de crise, il vaut mieux rester dans ses petits souliers. La sécurité n’est pas encore totale pour qu’on reprenne nos activités », reconnaît un fédéral Fpi resté sur place. Cela est certes dû à l’insécurité mais surtout à la fuite des cadres Lmp. Noël-Désiré Dallo, ex-directeur général du port de San-Pedro est introuvable. Depuis le déclenchement de la crise, rapporte-t-on dans la cité portuaire, il se serait exilé au Ghana. D’autres rapportent que ce gros bonnet frontiste de la région serait à la Pergola. Le président du conseil général est aussi introuvable. Kla Sylvanus a disparu depuis le déclenchement des hostilités. Selon des informations, l’homme aurait aussi trouvé refuge à l’étranger. Aux cérémonies officielles, son institution n’est même pas représentée. Seul l’honorable Wanyou Claude, député de San-Pedro, selon des informations recueillies sur place n’a pas bougé. Il se trouverait dans la capitale économique de notre pays. L’honorable député que nous avons réussi à joindre dit se porter bien « grâce à Dieu ». Réaliste, il estime que « l’heure n’est pas aux initiatives individuelles. ». Il compte donc mener ses activités politiques actuelles dans le cadre de la direction du parti tenue par le président intérimaire Mamadou Koulibaly. La sécurité, estime-t-il, n’est pas encore totale sur l’ensemble du territoire national. « Vous savez même si les nouvelles autorités sont animées d’un bon sentiment, il n’est pas évident que ce soit de même pour leurs autres collaborateurs. Il y a des délateurs partout. Le chef hiérarchique peut donner des instructions pour ta sécurité. Mais il y a dans toute corporation des incontrôlés qui peuvent désobéir. Alors le mal sera déjà fait. Et l’autorité n’y pourra rien. Voilà pourquoi nous attendons que les choses se calment pour nous rendre à San-Pedro », argumente ce fils du Bas-Sassandra. En attendant l’arrivée des leaders, en exil, des jeunes patriotes restés sur place ont décidé de prendre une part active à la réconciliation nationale. Ils parcourent les départements du Bas-Sassandra pour le désarmement de leurs camarades « miliciens » qui ont pris le maquis.
Allah Kouamé à San Pedro
Le siège qui servait de QG aux partisans de Laurent Gbagbo, pour les élections présidentielles, s’est vidé de son monde. Il est aujourd’hui un lieu désert et abandonné que plus personne ne veut fréquenter. Situé au quartier Nitoro, ce site a en réalité cessé de grouiller de monde dès les résultats du premier tour (31 octobre dernier) qui désignaient Ouattara et Gbagbo pour la finale. « Dés qu’on a eu les résultats du 31 octobre, les plus lucides d’entre nous ont su qu’on ne pouvait battre le Rhdp au second tour. Les responsables politiques qui ont compris cela ont arrêté de dépenser inutilement», confesse un enseignant, cadre Lmp de la place. Aucun leader n’est désormais aussi visible dans la ville. On n’assiste plus à des réunions au siège ni à des activités politiques. Fini la période où chaque week-end il fallait parrainer telle manifestation du parti dans la région. « En pareille période de sortie de crise, il vaut mieux rester dans ses petits souliers. La sécurité n’est pas encore totale pour qu’on reprenne nos activités », reconnaît un fédéral Fpi resté sur place. Cela est certes dû à l’insécurité mais surtout à la fuite des cadres Lmp. Noël-Désiré Dallo, ex-directeur général du port de San-Pedro est introuvable. Depuis le déclenchement de la crise, rapporte-t-on dans la cité portuaire, il se serait exilé au Ghana. D’autres rapportent que ce gros bonnet frontiste de la région serait à la Pergola. Le président du conseil général est aussi introuvable. Kla Sylvanus a disparu depuis le déclenchement des hostilités. Selon des informations, l’homme aurait aussi trouvé refuge à l’étranger. Aux cérémonies officielles, son institution n’est même pas représentée. Seul l’honorable Wanyou Claude, député de San-Pedro, selon des informations recueillies sur place n’a pas bougé. Il se trouverait dans la capitale économique de notre pays. L’honorable député que nous avons réussi à joindre dit se porter bien « grâce à Dieu ». Réaliste, il estime que « l’heure n’est pas aux initiatives individuelles. ». Il compte donc mener ses activités politiques actuelles dans le cadre de la direction du parti tenue par le président intérimaire Mamadou Koulibaly. La sécurité, estime-t-il, n’est pas encore totale sur l’ensemble du territoire national. « Vous savez même si les nouvelles autorités sont animées d’un bon sentiment, il n’est pas évident que ce soit de même pour leurs autres collaborateurs. Il y a des délateurs partout. Le chef hiérarchique peut donner des instructions pour ta sécurité. Mais il y a dans toute corporation des incontrôlés qui peuvent désobéir. Alors le mal sera déjà fait. Et l’autorité n’y pourra rien. Voilà pourquoi nous attendons que les choses se calment pour nous rendre à San-Pedro », argumente ce fils du Bas-Sassandra. En attendant l’arrivée des leaders, en exil, des jeunes patriotes restés sur place ont décidé de prendre une part active à la réconciliation nationale. Ils parcourent les départements du Bas-Sassandra pour le désarmement de leurs camarades « miliciens » qui ont pris le maquis.
Allah Kouamé à San Pedro