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Politique Publié le mercredi 22 juin 2011 | AIP

L’UNFPA déplore 658 cas de violences basées sur le genre lors de la crise postélectorale

Yamoussoukro – Un tableau sombre de la situation des violences basées sur le genre (VBG) en Côte d’Ivoire a été dépeint, lundi, à Yamoussoukro, par Mme Kouyé Pauline, chargée de programme Genre, Culture et Droits humains au Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).

Intervenant au nom de Mme Suzanne Konaté Maïga, représentante résidente de l’UNFPA en Côte d’Ivoire, Mme Kouyé a expliqué que cette situation qui dure depuis la crise militaro-politique de 2002, est exacerbée par la récente crise postélectorale, avec un regain notable des violences sexuelles. « Ce sont 658 cas de VBG dont 325 viols qui ont été enregistrés dans le pays », a-t-elle déploré.

Mme Kouyé a rappelé que « de 2000 à 2007, un total de 846 cas de violences sexuelles ont été enregistrés dans les structures sanitaires de huit localités issues des régions centre, nord et ouest (CNO). L’excision qui concerne deux femmes sur cinq n’a pas diminué entre 1998 et 2000 ».

La représentante du FNUAP a ajouté que ce sont 17 cas de mutilations génitales féminines (MGF) qui ont été rapportés dans le seul mois d’avril 2011, parmi les déplacés de Danané.

Aussi, Mme Kouyé a-t-elle demandé aux nouvelles autorités ivoiriennes, par l’entremise du préfet de Yamoussoukro, et avec le soutien et les encouragements du système des Nations Unies, d’appliquer « avec rigueur tous les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits humains et particulièrement aux droits de la femme en Côte d’Ivoire. »

En retour, le préfet André Ekponon a reconnu la problématique du fléau des VBG. « Malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires au développement pour réduire la vulnérabilité des femmes et des enfants qui sont les plus exposés, à travers la scolarisation de la jeune fille et l’autonomisation des femmes, les questions liées à l’égalité des sexes nécessitent un investissement plus important en capital humain, matériel et financier pour la mise en œuvre d’une stratégie plus adaptée au contexte actuel du pays », a-t-il dit.

La représentante de l’UNFPA et le préfet de Yamoussoukro s’exprimaient à l’ouverture d’un l’atelier de dix jours organisé au profit des maîtres formateurs, avec l’appui d’agences du système des Nations Unies (UNFPA, UNICEF et UNHCR).

Cet atelier international en matière de violences basées sur le genre qui se tient jusqu’au jeudi 30 juin vise à renforcer les capacités des maîtres formateurs locaux par la mise en place d’interventions de qualité et coordonnées à même de leur permettre de prévenir et répondre efficacement aux questions des violences basées sur le genre, indique-t-on.

(AIP)
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