Les spéculations vont bon train sur les prochaines dates des élections générales locales. Les mois de novembre ou de décembre sont ceux qui circulent dans les couloirs des décideurs. Les nouvelles autorités arriveront-elles à tenir ce pari, vu les chantiers qui restent à réaliser avant ces échéances ? Cette interrogation préoccupe plus d’une personne. Si au niveau des formations politiques et des futurs candidats, c’est la course de la montre pour les préparatifs, il n’en est pas de même pour les instances organisatrices de ces élections. Du moins, c’est ce qui ressort des constats faits. Plusieurs obstacles restent aujourd’hui à franchir avant d’atteindre ce cap des sièges locaux. Entre autres, la restructuration de la Commission Electorale Indépendante, le renouvellement de l’appareil judiciaire… S’agissant du dernier point cité, il s’avère d’autant plus important et urgent, que si on n’y prend garde, il pourrait gripper la chaîne d’organisation de ces élections. Un état des lieux donne un constat vraiment amer pour l’appareil judiciaire ivoirien. Sur plus d’une trentaine de maisons d’arrêts et correction que compte le pays, seulement 5 sont fonctionnels. En outre, plusieurs tribunaux ont baissé pavillons pour la simple raison qu’ils ont été visités par les pilleurs pendant les heures chaudes de la crise postélectorale. Ce qui cause, non seulement, un véritable préjudice aux nouvelles autorités et certainement aux aspirants aux Législatives, aux municipales et aux Conseils généraux. L’on est sans ignorer que des documents administratifs tels que les cassiers judiciaires, les certificats de nationalités… sont délivrés par les tribunaux. Et donc, comment ces candidats qui lorgnent ces postes arriveront-ils à se faire établir ces pièces administratives exigées pour les dossiers de candidature si les tribunaux sont toujours fermés ? Y-a-t-il une mesure palliative pour régler cette situation ? L’inquiétude demeure. En attendant que les autorités se penchent sur cette question majeure, il faut noter que les uns et autre affichent leurs scepticisme quant au respect du délai annoncé ça et là. Il revient donc aux autorités de rassurer les Ivoiriens.
BKS
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