Le ministre en charge du département du sport et des loisirs, Philippe Légré, est obligé de mettre de l’ordre à la Direction générale des sports, temple par excellence de la ‘’chienlit’’ qui prévaut au sein des fédérations sportives. « Je ne maîtrise pas le milieu du sport mais je compte sur vous pour réussir ma mission et atteindre mes objectifs ». Ces mots sont du ministre Philippe Légré. Il les a prononcés jeudi dernier, au cours de sa prise de contact avec la presse sportive. Qu’attend-il de la presse sportive? La réponse semble couler de source. Il revient aux journalistes ivoiriens de dépeindre la situation chaotique du sport ivoirien et surtout de situer les responsabilités. Et si, le ministre Légré, n’a pas encore trouvé bon de procéder à des nominations à la Direction générale des sports, pas moins qu’il doit se rendre à l’évidence que cette structure est bel et bien à la base des différentes crises au sein des disciplines dites mineures. Les bourreaux des présidents de fédérations de karaté, de handball, de tennis de table, de judo, de lutte, des sports paralympiques, des sports mécaniques etc. sont connus. Il s’agit du patron de la Direction générale des sports, Daouda Sékongo et de ses plus proches collaborateurs que sont Lucien Boguinard, Anit Kouamé, Mme Besson et Koné Pierre. Ce sont ces responsables, enseignants d’EPS pour la plupart, qui font la pluie et le beau temps au sein des fédérations sportives. Daouda Sékongo, s’est illustré dans la crise au judo en manœuvrant pour imposer un de ses compagnons de l’INJS. Malheureusement, la détermination du président Angbo Isaac en charge du judo ivoirien, a eu raison de lui. « Je l’attends. Pour moi la crise a pris fin depuis longtemps mais s’il estime qu’il faille réveiller les vieux démons, on se verra », a prévenu le président Angbo Isaac qui depuis lors n’est plus en odeur de sainteté avec de celui-ci. Concernant Lucien Boguinard, ex- sous-directeur en charge du Haut niveau, bombardé au Contentieux alors qu’il n’est pas juriste, il serait toujours de mèche avec les dissidents au sein des différentes fédérations. C’est lui d’ailleurs qui est à la base de la crise qui secoue le karaté ivoirien depuis octobre 2010. Idem pour Koné Pierre, pratiquant de karaté et qui profite de sa fonction à la tutelle pour semer coûte que coûte le désordre à la fédération ivoirienne de karaté. Celui-ci risque d’avoir fort à faire quand des responsables de fédérations ont décidé de ne plus se laisser faire. « Qu’ils apprennent surtout à respecter les responsables de fédérations. Les agents de la direction des sports se prennent pour des dieux. Il faut être dans leurs bonnes grâces si tu veux être en paix et pour bénéficier d’un bon rang au niveau de la parafiscalité. Le ministre doit procéder à un nettoyage sinon, il fera beaucoup d’erreurs», dénonce un responsable de fédération. Certes la tutelle a un droit de regard sur la gestion des fédérations sportives mais outrepasser ce droit pour être leur bourreau, est inadmissible ! Le ministre Légré doit mettre de l’ordre s’il tient à travailler dans la quiétude. Son premier test sera sûrement cette crise qui mine le monde du karaté. Une crise dont le verdict tant attendu par les uns et par les autres fera de lui un interlocuteur crédible selon sa décision dans cette nébuleuse affaire.
Annoncia Sehoué
Annoncia Sehoué
