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Société Publié le jeudi 23 juin 2011 | Nord-Sud

Après les refondateurs : Les hommes de Ouattara vont-ils échapper aux femmes ?

Les Ivoiriens craignent que les dirigeants actuels ne résistent pas aux femmes pimpantes, aguicheuses et charmantes, à la différence des hommes de la refondation somptuaires. Pour une bonne partie de l’opinion, cette résistance est un préalable à la bonne gouvernance.

« Les 2ème bureaux, les miss, les voitures, … C’est la guerre ? », mentionnait l’une des affiches de campagne Rhdp, lors du deuxième tour de la campagne présidentielle. Cette affiche posait un problème de moralité de l’ancienne équipe dirigeante. Si la critique semble justifiée, ce n’est pas sûr que les autorités actuelles y échappent. Car le pouvoir aiguise l’appétit sexuel. Des sociologues expliquent qu’«à partir d’un certain niveau de pou­voir, le fait d’avoir plusieurs fem­mes est considéré comme normal par la gent masculine. En plus, le pouvoir de l’homme reste un puissant aphrodisiaque non seulement pour lui-même, mais également pour sa partenaire ». Est-ce pour prouver sa virilité débordante ou est-ce par un pur esprit volage ? Les experts ajoutent qu’entre l’homme puissant et le bel homme, les femmes continuent de préférer le premier.

Le pouvoir, un aphrodisiaque !

Et aujourd’hui, on annonce (à tort ou à raison) une liaison illégitime entre une présentatrice-télé et un baron du Rassemblement des républicains(Rdr) réputé chaud lapin, récemment nom­mé ambassadeur en Europe. Un autre proche d’Alassane Ouattara, ministre depuis l’ère Gbagbo, a fini par convoler en justes noces avec une femme de son cabinet. L’appétit se­xuel des gouvernants ivoiriens a atteint son paroxysme durant la dernière décennie. Dix années épicu­riennes marquées par un goût prononcé pour les maîtresses, la luxure et tout son corollaire. Au sommet de l’Etat, le « deuxième bureau » a fini par être légitimé à travers un mariage religieux. Et hop, plus besoin de cachotteries. Les visites répétées chez la dulcinée à son domicile des Deux-Plateaux étaient blanchies. Un exemple bien suivi par la suite. Sous la réfondation, au vu et au su de tous, un locataire de la primature de cette époque s’amourache de sa secrétaire. Elle est bombardée, illico, présidente de conseil d’administration d’une structure importante de la filière café-cacao. Pour les déplacements et les missions à l’extérieur de la personnalité politique en question, la nouvelle fée était l’accompagnatrice favorite… au détriment de l’épouse légale. La leçon passe comme un couteau dans du beurre. Un simple garde de corps du palais affiche, lui aussi, son infidélité avec une artiste mandingue aux déhanchements impétueux. C’est à la télévision nationale que la magnifique danseuse a lancé le scoop : «  je suis la maîtresse d’un refondateur. Il me gâte. Il m’a offert un studio d’enregistrement. Il est trop gentil. Je l’aime…». Quelques semaines plus tard, on la verra enlacée dans les bras du garde du président. La presse people a largement fait écho du scandale produit par cette idylle. Pis, ces maîtresses meublent les heures de repos et même de travail de nos dirigeants. Un ex-haut patron de la télévision publique avait presque élu domicile à Angré 7ème tranche. Avant la chute du régime des refondateurs, il était régulièrement aperçu aux côtés de sa jeune amante au teint illuminé, de jour comme de nuit. Si bien que le voisinage se demandait s’il avait du temps pour signer les dossiers urgents qui attendent sur son bureau. Ou encore, avait-il du temps pour son propre foyer ? Lors des voyages à l’étranger, il revient que des ministres frappent, la nuit, aux portes de femmes-membres de leur délégation. Les exemples foisonnent, si bien qu’on ne finirait pas si tôt de les citer. Des affaires intimes très publiques que les nouveaux dirigeants, venus avec le discours du changement, devraient garder à l’esprit. L’actuel chef de l’Etat est certes reconnu pudique en la matière. Il a une seule épouse, conformément aux lois matrimoniales ivoiriennes. Il ne lui est pas imputé de maîtresse attitrée (sic). Est-ce le cas pour tout son entourage ? Un diplomate proche de l’ancien régime dédouane son équipe à sa façon. Il soutient que le risque subsiste puisque les refondateurs n’étaient pas seuls au pouvoir à partir de 2002. Le diplomate Lmp rappelle le goût de la luxure de certains membres de l’opposition de l’époque, aujourd’hui au pouvoir. Pour bon nombre d’observateurs, en plus de s’apparenter à de l’exhibition sexuelle, l’infidélité affichée des hommes de pouvoir sape la morale. L’imam Touré Adam condamne les responsables qui s’adonnent à la luxure : « du point de vue de l’islam, on peut avoir jusqu’à quatre épouses. Mais avoir une maîtresse est une injustice et un acte immoral». Le père-curé Jean Baptiste Kouakou conseille aux nouveaux décideurs de se confier en cas de tentation. Car, «  celui qui dirige doit véhiculer des valeurs morales. Et ces valeurs, ce n’est pas le simple fait de les proclamer, mais de les vivre soi-mê­me ». Pour ces hommes de Dieu, la prière peut délivrer de la tentation et être le gage d’une vie saine. Une raison de plus de faire attention, parce que très souvent, ces « 2èmes bureaux » sont trop présents et ont des exigences qui peuvent gêner la conduite des affaires du foyer et par ricochet celles de l’Etat. Selon des économistes, leur entretien pose le problème de l’équilibre budgétaire.

Les maîtresses, source de mal gouvernance ?

Les autorités de l’heure recommandent du sérieux dans la conduite des affaires de l’Etat. Ce ne sera pas une surprise de voir les avantages financiers des ministres, des directeurs et autres décideurs réduits ou même suspendus. Les dépenses inutiles des départements ministériels seront certainement comprimées voire supprimées. Ce qui va à coup sûr priver leur titulaire d’excès que l’on pouvait se permettre dans les gouvernements passés. Certes, le salaire mensuel officiel de nos gouvernants n’est pas à négliger : 6.709. 206 F Cfa pour les présidents ou chefs d’institutions, 5.750.748 pour les ministres d’Etat, 4.792.290 aux ministres, et 3.833.832 aux ministres-délégués. Mais leurs charges familiales sont aussi lourdes. La famille africaine, on le sait, n’est pas indulgente. Le « grand type » du village doit se charger des moindres dépenses de la tribu. Sa famille politique a aussi les yeux rivés sur sa poche, surtout que la lutte a été menée ensemble pour l’accession au pouvoir.  S’il doit y ajouter les charges des 2ème, 3e ,4e… bureaux, la tentation aux détournements de fonds rôde inévitablement. Souvenez-vous, «il a voulu vivre César et il est mort Pom­pé », a dit Clémenceau.

Nesmon De Laure
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