L’acte 4 du Femua a drainé un monde fou, vendredi, samedi et dimanche à Anoumabo. Hamed Bakayoko et Wattao, entre autres personnalités, ont fait la fête avec des milliers de festivaliers.
Le processus de réconciliation nationale a fredonné, entre vendredi et dimanche, un air de musique sur le site du Festival des musiques urbaines à Marcory Anoumabo. L’adage qui dit que la musique adoucit les mœurs et rassemble les peuples s’est vérifié. L’ouverture du Femua – qui a coïncidé avec l’inauguration par Dominique Ouattara de l’Epp Magic System – a rassemblé un monde fou, vendredi. Première manifestation culturelle d’envergure depuis la fin de la crise postélectorale qui a meurtri le pays, les organisateurs du festival n’ont pas fait dans la dentelle. En témoignent les affiches alléchantes, de ces trois jours de fête. La faible pluie qui s’est abattue sur Marcory, en fin de soirée vendredi, n’a en rien entaché la détermination des mélomanes à communier avec leurs idoles. Honakamy, Mawa Traoré, Kodjo Antwi, Lino Versace, Omar Pène, la Mama Patience Dabany ont «gâté le coin» jusqu’au samedi matin où un bal poussière a clos cette première partie de la série de concerts. La soirée de samedi était attendue par nombre de mélomanes. Dès 21 h, la place Magic System, où a été dressé un imposant podium, refusa du monde. Entre ceux assis sous les bâches pour prendre des rafraichissements et ceux amassés devant le podium, l’ambiance était folle. Parmi eux des invités de marque, le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, et le commandant Wattao. Quand l’animateur les annonce un tonnerre d’applaudissement les accueille. Venus apporter leur soutien aux Gaous magiciens, Ham’bak et Wattao n’ont fait aucun discours. Côté sécurité, les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), déployés aux quatre coins du site ont maîtrisé la situation. Malgré les inévitables bousculades, dues à des spectateurs s’estimant plus pressés et plus électrisés, les débordements ont pu être contenus. De fait, la mobilisation, ce samedi, se justifiait. A preuve, les artistes en attraction pour cette deuxième soirée de concert sont des ténors. De Schékina à Aboutou Roots et Floby venu du pays des Hommes intègres en passant par les inusables Magic System, Soprano, Spyrow et Arafat alias « Commandant Zabra », la communion avec les fans a été totale. A 23 h, le groupe Schékina monte sur scène et c’est l’enthousiasme. Il passe en revue son riche répertoire. De nombreux titres sont repris en chœur par la foule. Quarante sept minutes plus tard, Aboutou Roots vient embraser la bonbonnière du Femua avec ses pas endiablés de youssoumba. La fête est belle. Les cris de joie fusent et public applaudit à tout rompre. Aboutou Roots cède ensuite le podium à Floby, la nouvelle coqueluche burkinabè. Ses fans vêtus de tee-shirts à son effigie donnent de la voix. Les danses du terroir son au goût du jour. L’artiste apprécie cette chaleur. Le temps de sa prestation, le compatriote de Blaise Compaoré appelle les Ivoiriens à la réconciliation. Et place sa présence en Côte d’Ivoire sous le signe de la paix interne retrouvée et surtout la fraternité relancée avec son pays. Lorsqu’à 2h 5 du matin A’salfo, Tino, Goudé et Manadja investissent la scène, c’est le délire. Les enfants d’Anoumabo, initiateurs du Femua, font montre de leur aura. D’un titre à un autre, ils gâtent le public qui ne se lasse pas d’entendre des airs connus. Les Gaous magiciens, qui ont sillonné le monde encouragent leur peuple à la persévérance et à la réconciliation. Après Magic System, Soprano, le Franco-Comorien, s’installe. Il s’offre au public, après avoir interprété le titre «Chérie Coco» avec A’salfo et ses camarades. Spyrow et Arafat Dj ont fermé le deuxième concert de ce 4ème Femua. Le festival a pris fin, hier, avec le spectacle donné par Magic System suivi de Nestor David. Des remerciements aux sponsors et aux autorités ont précédé le bal populaire avec Meiway. Rideau sur le Femua 4. Vive la 5ème édition en 2012.
M’Bah Aboubakar
Le processus de réconciliation nationale a fredonné, entre vendredi et dimanche, un air de musique sur le site du Festival des musiques urbaines à Marcory Anoumabo. L’adage qui dit que la musique adoucit les mœurs et rassemble les peuples s’est vérifié. L’ouverture du Femua – qui a coïncidé avec l’inauguration par Dominique Ouattara de l’Epp Magic System – a rassemblé un monde fou, vendredi. Première manifestation culturelle d’envergure depuis la fin de la crise postélectorale qui a meurtri le pays, les organisateurs du festival n’ont pas fait dans la dentelle. En témoignent les affiches alléchantes, de ces trois jours de fête. La faible pluie qui s’est abattue sur Marcory, en fin de soirée vendredi, n’a en rien entaché la détermination des mélomanes à communier avec leurs idoles. Honakamy, Mawa Traoré, Kodjo Antwi, Lino Versace, Omar Pène, la Mama Patience Dabany ont «gâté le coin» jusqu’au samedi matin où un bal poussière a clos cette première partie de la série de concerts. La soirée de samedi était attendue par nombre de mélomanes. Dès 21 h, la place Magic System, où a été dressé un imposant podium, refusa du monde. Entre ceux assis sous les bâches pour prendre des rafraichissements et ceux amassés devant le podium, l’ambiance était folle. Parmi eux des invités de marque, le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, et le commandant Wattao. Quand l’animateur les annonce un tonnerre d’applaudissement les accueille. Venus apporter leur soutien aux Gaous magiciens, Ham’bak et Wattao n’ont fait aucun discours. Côté sécurité, les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), déployés aux quatre coins du site ont maîtrisé la situation. Malgré les inévitables bousculades, dues à des spectateurs s’estimant plus pressés et plus électrisés, les débordements ont pu être contenus. De fait, la mobilisation, ce samedi, se justifiait. A preuve, les artistes en attraction pour cette deuxième soirée de concert sont des ténors. De Schékina à Aboutou Roots et Floby venu du pays des Hommes intègres en passant par les inusables Magic System, Soprano, Spyrow et Arafat alias « Commandant Zabra », la communion avec les fans a été totale. A 23 h, le groupe Schékina monte sur scène et c’est l’enthousiasme. Il passe en revue son riche répertoire. De nombreux titres sont repris en chœur par la foule. Quarante sept minutes plus tard, Aboutou Roots vient embraser la bonbonnière du Femua avec ses pas endiablés de youssoumba. La fête est belle. Les cris de joie fusent et public applaudit à tout rompre. Aboutou Roots cède ensuite le podium à Floby, la nouvelle coqueluche burkinabè. Ses fans vêtus de tee-shirts à son effigie donnent de la voix. Les danses du terroir son au goût du jour. L’artiste apprécie cette chaleur. Le temps de sa prestation, le compatriote de Blaise Compaoré appelle les Ivoiriens à la réconciliation. Et place sa présence en Côte d’Ivoire sous le signe de la paix interne retrouvée et surtout la fraternité relancée avec son pays. Lorsqu’à 2h 5 du matin A’salfo, Tino, Goudé et Manadja investissent la scène, c’est le délire. Les enfants d’Anoumabo, initiateurs du Femua, font montre de leur aura. D’un titre à un autre, ils gâtent le public qui ne se lasse pas d’entendre des airs connus. Les Gaous magiciens, qui ont sillonné le monde encouragent leur peuple à la persévérance et à la réconciliation. Après Magic System, Soprano, le Franco-Comorien, s’installe. Il s’offre au public, après avoir interprété le titre «Chérie Coco» avec A’salfo et ses camarades. Spyrow et Arafat Dj ont fermé le deuxième concert de ce 4ème Femua. Le festival a pris fin, hier, avec le spectacle donné par Magic System suivi de Nestor David. Des remerciements aux sponsors et aux autorités ont précédé le bal populaire avec Meiway. Rideau sur le Femua 4. Vive la 5ème édition en 2012.
M’Bah Aboubakar