La restitution des résidences de certains cadres du Front populaire ivoirien (Fpi) et de La majorité Présidentielle (Lmp) occupées par les ex-rebelles est une condition de la paix et de la réconciliation.
Depuis leur arrivée à Abidjan, les ex-rebelles, devenus Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), ont jeté leur dévolu sur les biens des populations. Ils ont pillé et saccagé des domiciles de plusieurs cadres. Ils se sont également servis en véhicules soit pour les envoyer d’où ils sont venus, soit pour les dépiécer pour les vendre par la suite à la casse. Ce sont disent-ils, leurs primes de guerre. La cerise sur le gâteau, c’est que ces derniers ont déposé leurs valises et autres armes de guerre dans la résidence de certains barons de l’ex parti au pouvoir. A titre d’exemple, Morou Ouattara, le commandant de zone venu de son Bouna natal a pris possession de la résidence de l’homme de Dieu, Guy Kodja Vincent à la Riviera 3. Dans le même périmètre, d’autres éléments en armes occupent la résidence de l’Honorable Mel Eg Théodore, Député de Jacqueville, ancien ministre de la Salubrité urbaine. Dans les environs du 18e arrondissement de police, la résidence de Damanas Pickas Addias, membre de la Commission électorale indépendante (Cei) est devenue le dortoir d’un autre chef de l’ex-rébellion. La rédaction du groupe la Refondation, éditeur du quotidien Notre Voie, n’est pas en reste. Ce haut lieu de liberté d’expression est devenu depuis deux mois, un véritable camp militaire. Dans la commune de Yopougon, c’est le même décor. L’hôtel Apoya, complexe hôtelier du maire de cette commune, Jean Félicien Gbamnan Djidan est aux mains du Commandant Djoumourou. Plusieurs maisons de plusieurs autres personnalités sont occupées par les soldats Frci. A l’intérieur du pays, c’est pareil. A Agboville, capitale de la région de l’Agneby, la quasi-totalité des réceptifs hôteliers de la ville sont arrachés à leurs propriétaires. Il en est de même à Daloa, où la résidence du maire et le siège du conseil général sont entre les mains des responsables des Forces républicaines de côte d’ivoire (Frci) de Alassane Dramane Ouattara. Les exemples sont légion. C’est dans ce contexte que les nouvelles autorités ivoiriennes appellent les uns et les autres, en tout cas tous ceux qui ont pris la direction des pays voisins de regagner le bercail. Où vont-ils dormir ? s’est interrogé jeudi dernier, Sylvain Miaka Ouretto, le Secrétaire général du Front populaire ivoirien (Fpi), lors d’une rencontre avec une mission onusienne à l’Assemblée nationale. Pour le Député de Soubré, ses camarades réfugiés dans ces pays ont soif de rentrer au pays. Malheureusement, ils ne savent pas où dormir. Puisque, leurs résidences sont occupées par les hommes en armes. «La libération de nos maisons fait partie de la réconciliation dont parle le Chef de l’Etat. Il faut qu’il joue franc jeu pour que ses hommes libèrent nos maisons afin de nous permettre de participer à notre manière à la reconstruction du pays», indique un des cadres dont sa résidence est transformée en camp militaire du côté de la commune de Marcory. Pour lui, il est inadmissible de rentrer et devenir un Sdf (sans domicile fixe) alors que sa résidence est entre les mains d’autres personnes. En effet, les responsables des Forces républicaines de Côte d’Ivoire demandent aux propriétaires de maisons occupées de se signaler à leur état-major s’ils veulent entrer en possession de leur maison. «Mais, pourquoi ?», s’interroge, un élu du peuple qui pense que cette procédure n’est que de la pure diversion. Il a encore en mémoire ce qui s’est passé à Bouaké en 2002, lorsque ces mêmes Commandants de zones et leurs éléments avaient pris possession des maisons de certains habitants. C’est pourquoi, souhaite t-il une décision forte
de la part du président de la commission dialogue, vérité et réconciliation, le Premier ministre Charles Konan Banny et surtout du chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara s’il veut que tous les Ivoiriens participent au processus de réconciliation nationale.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
Depuis leur arrivée à Abidjan, les ex-rebelles, devenus Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), ont jeté leur dévolu sur les biens des populations. Ils ont pillé et saccagé des domiciles de plusieurs cadres. Ils se sont également servis en véhicules soit pour les envoyer d’où ils sont venus, soit pour les dépiécer pour les vendre par la suite à la casse. Ce sont disent-ils, leurs primes de guerre. La cerise sur le gâteau, c’est que ces derniers ont déposé leurs valises et autres armes de guerre dans la résidence de certains barons de l’ex parti au pouvoir. A titre d’exemple, Morou Ouattara, le commandant de zone venu de son Bouna natal a pris possession de la résidence de l’homme de Dieu, Guy Kodja Vincent à la Riviera 3. Dans le même périmètre, d’autres éléments en armes occupent la résidence de l’Honorable Mel Eg Théodore, Député de Jacqueville, ancien ministre de la Salubrité urbaine. Dans les environs du 18e arrondissement de police, la résidence de Damanas Pickas Addias, membre de la Commission électorale indépendante (Cei) est devenue le dortoir d’un autre chef de l’ex-rébellion. La rédaction du groupe la Refondation, éditeur du quotidien Notre Voie, n’est pas en reste. Ce haut lieu de liberté d’expression est devenu depuis deux mois, un véritable camp militaire. Dans la commune de Yopougon, c’est le même décor. L’hôtel Apoya, complexe hôtelier du maire de cette commune, Jean Félicien Gbamnan Djidan est aux mains du Commandant Djoumourou. Plusieurs maisons de plusieurs autres personnalités sont occupées par les soldats Frci. A l’intérieur du pays, c’est pareil. A Agboville, capitale de la région de l’Agneby, la quasi-totalité des réceptifs hôteliers de la ville sont arrachés à leurs propriétaires. Il en est de même à Daloa, où la résidence du maire et le siège du conseil général sont entre les mains des responsables des Forces républicaines de côte d’ivoire (Frci) de Alassane Dramane Ouattara. Les exemples sont légion. C’est dans ce contexte que les nouvelles autorités ivoiriennes appellent les uns et les autres, en tout cas tous ceux qui ont pris la direction des pays voisins de regagner le bercail. Où vont-ils dormir ? s’est interrogé jeudi dernier, Sylvain Miaka Ouretto, le Secrétaire général du Front populaire ivoirien (Fpi), lors d’une rencontre avec une mission onusienne à l’Assemblée nationale. Pour le Député de Soubré, ses camarades réfugiés dans ces pays ont soif de rentrer au pays. Malheureusement, ils ne savent pas où dormir. Puisque, leurs résidences sont occupées par les hommes en armes. «La libération de nos maisons fait partie de la réconciliation dont parle le Chef de l’Etat. Il faut qu’il joue franc jeu pour que ses hommes libèrent nos maisons afin de nous permettre de participer à notre manière à la reconstruction du pays», indique un des cadres dont sa résidence est transformée en camp militaire du côté de la commune de Marcory. Pour lui, il est inadmissible de rentrer et devenir un Sdf (sans domicile fixe) alors que sa résidence est entre les mains d’autres personnes. En effet, les responsables des Forces républicaines de Côte d’Ivoire demandent aux propriétaires de maisons occupées de se signaler à leur état-major s’ils veulent entrer en possession de leur maison. «Mais, pourquoi ?», s’interroge, un élu du peuple qui pense que cette procédure n’est que de la pure diversion. Il a encore en mémoire ce qui s’est passé à Bouaké en 2002, lorsque ces mêmes Commandants de zones et leurs éléments avaient pris possession des maisons de certains habitants. C’est pourquoi, souhaite t-il une décision forte
de la part du président de la commission dialogue, vérité et réconciliation, le Premier ministre Charles Konan Banny et surtout du chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara s’il veut que tous les Ivoiriens participent au processus de réconciliation nationale.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr