Un désordre indescriptible règne dans le transport urbain. Et ce, par la faute des syndicats et autres organisations composées de jeunes, appelés trivialement ''gnambros'', présents dans chaque gare de la cité abidjanaise. Ils ne manquent d'ailleurs pas de sortir des machettes pour imposer leur hégémonie. La liste de morts dans les rangs de ces jeunes désœuvrés ne fait que s'allonger de jour en jour. A Yopougon, des personnes qui font des pieds et des mains pour la paix dans ce milieu ne cachent pas leurs inquiétudes. Celles-ci sont renforcées, par le fait qu'en lieu et place des machettes, ce sont des armes de guerre qui sont utilisées actuellement, par des chefs de syndicats, pour démontrer leur supériorité. Selon les responsables de Bien être des employés et auxiliaires de transport de Côte d’Ivoire (Beat-CI), pendant la crise post-électorale, nombre de ''syndicalistes'' ont pris les armes pour s'engager auprès des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) comme volontaires, afin de s'opposer à l'ex-chef d'Etat Laurent Gbagbo. « Actuellement, ce sont ces armes qui circulent dans notre milieu. Et certains ''gnambros'' n'hésitent pas à en faire usage pour régner en maîtres dans les gares », se sont-t-ils inquiétés. En dépit de toutes les menaces qu’ils recoivent, les responsables du Beat-CI ont juré d'assainir leur milieu et de mettre fin à tous les dysfonctionnements. «Tous ceux qui sont dans le faux vont perdre la tête », a menacé Coulibaly Moussa Delmess, Secrétaire général adjoint de ladite association, qui a accusé un baron du pouvoir déchu. Ce que l’un des gnambros rencontré à Yopougon n’a pas confirmé. « Nous ne travaillons pas pour les politiciens. Nous avons travaillé avec Kassoum Coulibaly, nous continuons de le faire avec les autres », a-t-il rétorqué. Tout compte fait, le Beat-ci et les autres acteurs du transport entendent mettre de l'ordre en faisant porter des uniformes non seulement à leurs membres mais à tous les acteurs du transport urbain comme l'a décidé le ministre de l'Artisanat et des Petites et moyennes entreprises (Pme), Sidiki Konaté. Quant à Issouf Koné, le Secrétaire général, il a reconnu que la farouche détermination des gnambros est préoccupante. «Nous avons mis en place tout un plan notamment le système de numéro vert comme cela se fait avec la police américaine avec le numéro 911. Nous travaillerons en synergie avec les présidents communaux pour venir à bout de ceux qui nous encaissent illégalement. Nous n'accepterons aucun racket ou extorsion de fonds », a-t-il averti.
Les populations en danger
Ces derniers font la pluie et le beau temps dans le transport. De loin, ils actionnent leurs sbires que sont les ''gnambros'' pour faire payer des taxes parallèles aux chauffeurs de gbakas, taxis et autres véhicules de transport. Face à cette situation, des conducteurs de minicars et taxis communaux bravent quelquefois la mort pour protester contre leur "racket abusif" sur les lieux d'embarquement. Ce qui entraîne, souvent, des bagarres généralisées, troublant, durant plusieurs heures, la circulation dans la plupart des communes d'Abidjan. «Les frais de chargement imposés par les ''syndicalistes'' ne sont rien d'autre qu'un racket abusif. Puisque nous payons déjà les tickets quotidiens émis par les syndicats, dont nous ignorons d’ailleurs la destination. Il est inadmissible qu’on nous fasse encore payer d’autres droits de chargement », s’est insurgé Diaby Mamadou, un conducteur de woro-woro desservant la ligne Abobo Derrière-rails, tout en dénonçant des "actes récurrents de violence" dont ils sont victimes de la part des « syndicalistes ». A maintes reprises, les conducteurs ont menacé de "garer leur véhicule, si l’Etat n’entreprend rien pour dégager les chargeurs et ''gnambros'' de leurs lieux de travail". «Plus de trois cents syndicats foisonnent dans le milieu des transports en Côte d’Ivoire. En septembre dernier, des affrontements sanglants entre deux clans de syndicalistes avaient causé la mort d’une personne et fait de nombreux blessés », a critiqué Diakité Yacouba, président du Collectif des fédérations de syndicats des chauffeurs professionnels de Côte d'Ivoire (Cfscp-CI). Le 4 mai 2011, ces’’Seigneurs’’ avaient passé à tabac un chauffeur de gbaka, à la gare du rond-point de Koumassi. Son péché était d'avoir pris des clients à ce lieu d'embarquement et refusé de payer la taxe imposée par les maîtres des lieux. Informées, des Frci sont intervenues. Ce qui a entraîné plusieurs blessés parmi les chargeurs dont deux dans un état grave. «Nous ne voulons plus qu'il y ait des ''syndicats'' et des ''gnambros'' en train de racketter. Ça ne peut plus continuer. Il faut que ça cesse », a sommé un des soldats des Frci, au cours de cette opération. En dépit de ces actions sporadiques, ces nombreux responsables de syndicats de chargeurs fantoches ainsi que leurs acolytes- qui s'étaient constitués soldats volontaires au lendemain de l'offensive généralisée lancée par les Frci-détiennent encore leur capacité de nuisance. Une menace qui fait craindre pour la vie des conducteurs et des usagers des moyens de transport, fréquentant ces lieux-là. finir, les choses sont entrées dans l'ordre après un conclave avec des chefs des Frci. Le danger est d’autant plus grand que ces ''syndicalistes'', qui semblent avoir pactisé avec des éléments des Frci, ont repris de plus bel du service et ont une mainmise sur la quasi-totalité des gares d'Abidjan.
Assainissement
A l'instar de l'association Beat-CI de Konaté Laciné Matchè, le président du Cfscp-CI, Diakité Yacouba, s'est vu contraint de bander les muscles depuis l'an dernier pour débarrasser le milieu du transport des ''gnambros'' et de leurs parrains. Optimiste depuis l'avènement des nouvelles autorités avec à leur tête le Président Alassane Dramane, il croit dur comme fer que cela va sonner le glas du système mis en place pour racketter les chauffeurs. D'ailleurs, un nouveau bail a été signé, le jeudi dernier, entre le commissaire du Gouvernement Ange Kessi et le Cfscp-CI en vue de mener la ''guerre'' pour l’assainissement total du milieu du transport. « Les choses ne seront plus comme avant », a promis Kessi Patrice au commissaire. Si l’on s’en tient aussi aux actions menées et aux réunions qui sont organisées au sein de la corporation depuis des semaines, les choses pourraient s'accélérer dans les jours ou semaines à venir. Déjà, l'année dernière et suite à la plainte de plusieurs chauffeurs membres de sa fédération opérant dans la commune d’Abobo où les ''gnambros'' règnent en seigneurs, le président de la Fédération des syndicats des chauffeurs professionnels et routiers de Côte d’Ivoire (Fesyncpro-ci), Sanogo Souleymane, avait déposé une plainte sur le bureau du procureur de la République contre les ''gnambros'' afin de mettre fin à leur racket. « Le phénomène des ''gnambros'' est en train de prendre de l’ampleur et va tuer notre corporation si rien n’est fait. Nous avons porté plainte auprès du procureur de la République, le 21 mai 2010, pour mettre fin à ce phénomène qui sévit avec la complicité de certains responsables de syndicat. Toutes ces choses ternissent l’image du secteur transport », avait-t-il relevé. Aussi, avait-il exigé que tous ceux qui n’appartenaient pas à un syndicat légalement constitué soient mis aux arrêts. Impérativement, il faut mettre fin aux activités des « gnambros », pour faire du transport le secteur économique dont a besoin la Côte d’Ivoire.
DIARRA Tiémoko
Les populations en danger
Ces derniers font la pluie et le beau temps dans le transport. De loin, ils actionnent leurs sbires que sont les ''gnambros'' pour faire payer des taxes parallèles aux chauffeurs de gbakas, taxis et autres véhicules de transport. Face à cette situation, des conducteurs de minicars et taxis communaux bravent quelquefois la mort pour protester contre leur "racket abusif" sur les lieux d'embarquement. Ce qui entraîne, souvent, des bagarres généralisées, troublant, durant plusieurs heures, la circulation dans la plupart des communes d'Abidjan. «Les frais de chargement imposés par les ''syndicalistes'' ne sont rien d'autre qu'un racket abusif. Puisque nous payons déjà les tickets quotidiens émis par les syndicats, dont nous ignorons d’ailleurs la destination. Il est inadmissible qu’on nous fasse encore payer d’autres droits de chargement », s’est insurgé Diaby Mamadou, un conducteur de woro-woro desservant la ligne Abobo Derrière-rails, tout en dénonçant des "actes récurrents de violence" dont ils sont victimes de la part des « syndicalistes ». A maintes reprises, les conducteurs ont menacé de "garer leur véhicule, si l’Etat n’entreprend rien pour dégager les chargeurs et ''gnambros'' de leurs lieux de travail". «Plus de trois cents syndicats foisonnent dans le milieu des transports en Côte d’Ivoire. En septembre dernier, des affrontements sanglants entre deux clans de syndicalistes avaient causé la mort d’une personne et fait de nombreux blessés », a critiqué Diakité Yacouba, président du Collectif des fédérations de syndicats des chauffeurs professionnels de Côte d'Ivoire (Cfscp-CI). Le 4 mai 2011, ces’’Seigneurs’’ avaient passé à tabac un chauffeur de gbaka, à la gare du rond-point de Koumassi. Son péché était d'avoir pris des clients à ce lieu d'embarquement et refusé de payer la taxe imposée par les maîtres des lieux. Informées, des Frci sont intervenues. Ce qui a entraîné plusieurs blessés parmi les chargeurs dont deux dans un état grave. «Nous ne voulons plus qu'il y ait des ''syndicats'' et des ''gnambros'' en train de racketter. Ça ne peut plus continuer. Il faut que ça cesse », a sommé un des soldats des Frci, au cours de cette opération. En dépit de ces actions sporadiques, ces nombreux responsables de syndicats de chargeurs fantoches ainsi que leurs acolytes- qui s'étaient constitués soldats volontaires au lendemain de l'offensive généralisée lancée par les Frci-détiennent encore leur capacité de nuisance. Une menace qui fait craindre pour la vie des conducteurs et des usagers des moyens de transport, fréquentant ces lieux-là. finir, les choses sont entrées dans l'ordre après un conclave avec des chefs des Frci. Le danger est d’autant plus grand que ces ''syndicalistes'', qui semblent avoir pactisé avec des éléments des Frci, ont repris de plus bel du service et ont une mainmise sur la quasi-totalité des gares d'Abidjan.
Assainissement
A l'instar de l'association Beat-CI de Konaté Laciné Matchè, le président du Cfscp-CI, Diakité Yacouba, s'est vu contraint de bander les muscles depuis l'an dernier pour débarrasser le milieu du transport des ''gnambros'' et de leurs parrains. Optimiste depuis l'avènement des nouvelles autorités avec à leur tête le Président Alassane Dramane, il croit dur comme fer que cela va sonner le glas du système mis en place pour racketter les chauffeurs. D'ailleurs, un nouveau bail a été signé, le jeudi dernier, entre le commissaire du Gouvernement Ange Kessi et le Cfscp-CI en vue de mener la ''guerre'' pour l’assainissement total du milieu du transport. « Les choses ne seront plus comme avant », a promis Kessi Patrice au commissaire. Si l’on s’en tient aussi aux actions menées et aux réunions qui sont organisées au sein de la corporation depuis des semaines, les choses pourraient s'accélérer dans les jours ou semaines à venir. Déjà, l'année dernière et suite à la plainte de plusieurs chauffeurs membres de sa fédération opérant dans la commune d’Abobo où les ''gnambros'' règnent en seigneurs, le président de la Fédération des syndicats des chauffeurs professionnels et routiers de Côte d’Ivoire (Fesyncpro-ci), Sanogo Souleymane, avait déposé une plainte sur le bureau du procureur de la République contre les ''gnambros'' afin de mettre fin à leur racket. « Le phénomène des ''gnambros'' est en train de prendre de l’ampleur et va tuer notre corporation si rien n’est fait. Nous avons porté plainte auprès du procureur de la République, le 21 mai 2010, pour mettre fin à ce phénomène qui sévit avec la complicité de certains responsables de syndicat. Toutes ces choses ternissent l’image du secteur transport », avait-t-il relevé. Aussi, avait-il exigé que tous ceux qui n’appartenaient pas à un syndicat légalement constitué soient mis aux arrêts. Impérativement, il faut mettre fin aux activités des « gnambros », pour faire du transport le secteur économique dont a besoin la Côte d’Ivoire.
DIARRA Tiémoko