Après une carrière politique bien remplie, Henri Konan Bédié s’est retiré dans sa ville natale de Daoukro. Loin des bruits d’Abidjan, il se consacre désormais à la lecture, à la natation et n’hésite pas à s’informer grâce à internet. Tout cela, le verre de vin dans la main et son célèbre cigare personnalisé à la bouche.
Là-dessus, le tout Daoukro est unanime. L’ancien président de la République, Aimé Henri Konan Bédié (77 ans depuis le 5 mai), ne sort quasiment jamais de sa somptueuse résidence située au quartier résidentiel. Derrière l’interminable clôture qui part de l’hôpital de Daoukro à l’école primaire municipale, et son grand portail bleu, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) vit une retraite dorée dans un cadre idyllique. Lorsque Bédié quitte sa résidence bâtie sur l’ancien jardin public de la ville, c’est soit pour aller dans sa plantation d’hévéas de 600 hectares, soit pour Abidjan. Ambassadeur aux Etats-Unis (1961-1966), ministre des finances (1966-1977), président de l’Assemblée nationale (1980-1993) et président de la République de Côte d’Ivoire (1993-1999), Henri Konan Bédié n’a plus rien à prouver et se la coule douce à Daoukro. Plus casanier que lui, vous mourez ! Et il n’a pas tort puisque ses deux salons feutrés lui offrent le confort maximal. « En dehors de la dernière campagne électorale, je n’ai jamais vu « N’Zuéba » dans la ville », jure un taximan, au volant de son tacot peint en rouge comme tous les wôro wôro de Daoukro. Le jeune Henri Bilé, homme de main de Bédié, décroche tous ses portables et décroche ses appels téléphoniques. Lorsqu’il n’est pas dans son bureau, en train de pianoter sur son clavier pour avoir les dernières nouvelles du monde, grâce à internet, « le sphinx de Daoukro » prend un bain dans sa piscine. « Il reçoit énormément de visiteurs aussi… », confesse un de ses proches. Ce vendredi, d’ailleurs, il a rendez-vous avec le nouveau ministre des Sports et des Loisirs, Philippe Légré. La veille, c’était le célèbre couturier Pathé O qui était attendu. La résidence d’Henri Konan Bédié est vaste. Très vaste. Avant Pathé O, Henriette Bédié était arrivée dans la ville. Discrètement. Il paraît qu’elle est basée dans sa ville natale, vers Aboisso. Quotidiennement, des éléments ghanéens de l’Onuci postés au portail d’entrée, la garde rapprochée, les employés et les neveux de l’ex-président, Lambert, Arsène, Etienne… se côtoient. Ils vénèrent Henri Konan Bédié qui se contente du café au lait les matins. Accompagné, bien sûr de pain et de croissants. Une rumeur laissait pourtant penser que Bédié aimait bien s’offrir de l’igname bouillie au petit déjeuner… Du bon vin en plus.
Lorsqu’il est dans sa résidence, Bédié, qui serait un couche-tard, visite très souvent sa bibliothèque. Selon nos témoignages, Henri Konan Bédié passerait à table autour de 13 heures. Son plat préféré reste le foutou (igname ou banane) avec la sauce « gnangnan ». Anecdote : « En général, lorsqu’il apprécie la sauce de midi, il insiste pour que cette même sauce lui soit servie lors du dîner… Et il y veille », souffle quelqu’un qui travaille dans sa résidence et qui ne souhaite guère que son nom soit cité. Pour les plats européens, M. Bédié s’en remet à son expérimenté cuisinier Jules Kouadio. Les repas africains, pour ne pas dire ivoiriens, eux, sont l’affaire d’une dame dont le nom ne nous a pas été révélé. A son service, Henri Konan Bédié a tout un staff (mécaniciens, blanchisseurs, jardiniers, etc.) dont son chauffeur préféré, Gilbert. Dernière chose à signaler, Henri Konan Bédié apprécie beaucoup trois choses : le vin, les cigares et bien entendu la sauce gnangnan. Son bar contient un grand nombre de vins, a-t-on appris. Et du grand cru s’il vous plaît. Quant aux cigares, le papa de tous les Daoukrois aurait une société de cigare aux Etats-Unis qui les personnalise « HKB ». Qui dit mieux !
Guy-Florentin Yaméogo, envoyé spécial à Daoukro
Là-dessus, le tout Daoukro est unanime. L’ancien président de la République, Aimé Henri Konan Bédié (77 ans depuis le 5 mai), ne sort quasiment jamais de sa somptueuse résidence située au quartier résidentiel. Derrière l’interminable clôture qui part de l’hôpital de Daoukro à l’école primaire municipale, et son grand portail bleu, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) vit une retraite dorée dans un cadre idyllique. Lorsque Bédié quitte sa résidence bâtie sur l’ancien jardin public de la ville, c’est soit pour aller dans sa plantation d’hévéas de 600 hectares, soit pour Abidjan. Ambassadeur aux Etats-Unis (1961-1966), ministre des finances (1966-1977), président de l’Assemblée nationale (1980-1993) et président de la République de Côte d’Ivoire (1993-1999), Henri Konan Bédié n’a plus rien à prouver et se la coule douce à Daoukro. Plus casanier que lui, vous mourez ! Et il n’a pas tort puisque ses deux salons feutrés lui offrent le confort maximal. « En dehors de la dernière campagne électorale, je n’ai jamais vu « N’Zuéba » dans la ville », jure un taximan, au volant de son tacot peint en rouge comme tous les wôro wôro de Daoukro. Le jeune Henri Bilé, homme de main de Bédié, décroche tous ses portables et décroche ses appels téléphoniques. Lorsqu’il n’est pas dans son bureau, en train de pianoter sur son clavier pour avoir les dernières nouvelles du monde, grâce à internet, « le sphinx de Daoukro » prend un bain dans sa piscine. « Il reçoit énormément de visiteurs aussi… », confesse un de ses proches. Ce vendredi, d’ailleurs, il a rendez-vous avec le nouveau ministre des Sports et des Loisirs, Philippe Légré. La veille, c’était le célèbre couturier Pathé O qui était attendu. La résidence d’Henri Konan Bédié est vaste. Très vaste. Avant Pathé O, Henriette Bédié était arrivée dans la ville. Discrètement. Il paraît qu’elle est basée dans sa ville natale, vers Aboisso. Quotidiennement, des éléments ghanéens de l’Onuci postés au portail d’entrée, la garde rapprochée, les employés et les neveux de l’ex-président, Lambert, Arsène, Etienne… se côtoient. Ils vénèrent Henri Konan Bédié qui se contente du café au lait les matins. Accompagné, bien sûr de pain et de croissants. Une rumeur laissait pourtant penser que Bédié aimait bien s’offrir de l’igname bouillie au petit déjeuner… Du bon vin en plus.
Lorsqu’il est dans sa résidence, Bédié, qui serait un couche-tard, visite très souvent sa bibliothèque. Selon nos témoignages, Henri Konan Bédié passerait à table autour de 13 heures. Son plat préféré reste le foutou (igname ou banane) avec la sauce « gnangnan ». Anecdote : « En général, lorsqu’il apprécie la sauce de midi, il insiste pour que cette même sauce lui soit servie lors du dîner… Et il y veille », souffle quelqu’un qui travaille dans sa résidence et qui ne souhaite guère que son nom soit cité. Pour les plats européens, M. Bédié s’en remet à son expérimenté cuisinier Jules Kouadio. Les repas africains, pour ne pas dire ivoiriens, eux, sont l’affaire d’une dame dont le nom ne nous a pas été révélé. A son service, Henri Konan Bédié a tout un staff (mécaniciens, blanchisseurs, jardiniers, etc.) dont son chauffeur préféré, Gilbert. Dernière chose à signaler, Henri Konan Bédié apprécie beaucoup trois choses : le vin, les cigares et bien entendu la sauce gnangnan. Son bar contient un grand nombre de vins, a-t-on appris. Et du grand cru s’il vous plaît. Quant aux cigares, le papa de tous les Daoukrois aurait une société de cigare aux Etats-Unis qui les personnalise « HKB ». Qui dit mieux !
Guy-Florentin Yaméogo, envoyé spécial à Daoukro
