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Société Publié le mardi 28 juin 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Dossier Fesci / Guédé Yoro alias Ramsès N° 2 de la Fesci : ‘’Il faut savoir maintenir les emblèmes dans le monde’’

© L’intelligent d’Abidjan Par Serges T
Bagarre entre jeunes du RHDP et la Fesci : Le forum des chefs traditionnels lance un message d`apaisement.
Dimanche 21 Novembre 2010 - Palais de l`Eburnie : Le forum des chefs traditionnels a lancé un message d`apaisement aux jeunes du RHDP et la Fesci suite aux violences du 19 novembre.Sa majesté Chiffi Zié était entouré pour la circonstance du Massa Touré (Chef du grans nord)et le chef Tohou Taho ( Chef suprême des Wê).
Etudiant en DEA d’Economie de développement de l’Ufr de Sciences économiques et de Gestion d’Abidjan. Inscrit en masters 2 dans une université de la place.
Avant tout propos, j’aimerais m’incliner devant la mémoire de tous les camarades tombés sur le champ de bataille et partant présenter mes condoléances les plus attristés à leurs familles respectives. Soutenir aussi nos camarades qui sont terrés dans des hameaux les plus retirés. Je voudrais qu’ils sachent que la lutte continue. Comme j’aime à le dire, lorsque c’est dur, seuls les durs avancent. Je suis à la fesci depuis 1997-1998. Je connais donc bien la fesci. Car en tant qu’intellectuel, j’ai pris d’abord la peine de pouvoir la visiter avant de m’y intégrer. En réalité, il y avait plusieurs structures sur la place, mais pourquoi, c’est à la fesci que je me suis intéressée ? C’était seulement sur la base idéologique. On avait une conception majoritaire des rapports sociaux qu’on partageait entre élèves et étudiants. La fesci est née le 21 avril 1990 à l’église Sainte famille de la riviera 2. D’aucuns aiment à dire que, c’est Ahipeaud Martial qui en est son premier Secrétaire général, mais moi, je le considère plutôt comme Abraham, qui est le père de la foi Chrétienne. Car, en effet, il n’en est pas le premier Secrétaire général. Nous avons connu Koné Alexis, et Beugré Amos qui était ses prédécesseurs. Bien évidemment de tous ceux là, c’est Ahipeaud Martial qui était le plus courageux. Donc, le leader charismatique, le père véritable du courage de la fesci. Voilà pourquoi, on le prend pour l’icône. Après lui, il y a eu d’autres Secrétaires généraux dont Eugène Djué, Blé Guirao, son Excellence Monsieur le Premier ministre, Blé Goudé Charles, Jean Yves Dibopieu, feu Kuyo Serge, Koffi Serge et Mian Augustin. J’ai été Secrétaire général de la section de Sciences économiques et de gestion de l’Université de Cocody de 2005 à 2007. J’ai connu d’autres postes de responsabilité, secrétaire à l’organisation en Sciences-éco, responsable de sciences-éco. J’ai été par la suite membre du bureau exécutif national de 2007 à 2009 avec Mian Augustin, et j’ai même été candidat au dernier congrès qui, selon moi n’a pas été organisé dans les normes. Et qui ont contribué à notre rupture. C’est tout cela qui m’a poussé à réfléchir à l’organisation d’un congrès véritable, car celui qui a vu l’élection de Mian, celui-ci n’en était pas un. Mian Augustin a voulu se tisser un congrès à sa taille et nous avons dit non. Nous avons des textes et les textes voudraient que le congrès soit convoqué un mois avant, sinon trois mois avant, par le bureau national. Mais ceux-ci seront biaisés parce que le sieur Kacou Brou qui n’est plus un étudiant, a emprisonné et embrigadé la fesci et a voulu imposer Mian. Et vu que j’avais le soutien des élèves et des étudiants, on se devait de créer une rupture. C’est ainsi que j’ai associé le camarade Zagol Alain Durand et nous nous sommes engagés à aller dans la capitale politique à Yamoussoukro, pour montrer aux yeux de la nation que la fesci est effectivement démocratique. Et que la légitimité se trouve à Yamoussoukro. Depuis lors, je suis donc, le N°2 du bureau national de la fesci. Mian Augustin est considéré désormais comme l’ex-Secrétaire général de la fesci. Je pèse mes mots. Pour ma part, depuis l’histoire de la fesci, on a connu des icônes. Je parlais tout à l’heure du père du courage, le père de notre conviction, Ahipeaud Martial. Après la génération d’Ahipeaud Martial, il y a celle de Soro Guillaume qui a récupéré la fesci en 1995 et qui a rendu le tablier en 1998. C’est lui, s’est battu pour la réhabilitation de la fesci. Et n’eut été son équipe, constituée de Karamoko Yayoro, Damana Picass, la fesci n’existerait plus. Mais, ces derniers n’étaient, pas intéressés par un deuxième mandat. Le camarade Mian qui était en année de licence et qui bégayait sur les bancs, ne pouvait pas se permettre d’être encore le leader de la fesci. Nous, on avait l’intention de l’aider à aller poursuivre ses études. Bien entendu, je suis membre de son bureau et je suis en DEA. Sans cette crise que nous avons connue, je serai en train d’écrire les premières pages de ma thèse. C’est au vu de son mandat dont le bilan a été négatif, que nous avons souhaité que d’autres membres de son bureau puissent relever le débat. Depuis lors, nous élèves et étudiants de Côte d’Ivoire, pensons que le Secrétaire général de la fesci, c’est le camarade Zagol Alain Durand qui, depuis décembre 2009 en est le secrétaire pour deux ans.

Est-ce pour autant qu’il faut dissoudre la Fesci ?
J’ai lu ce débat dans certains organes de la presse. C’est ainsi que moi, je me pose la question de savoir les raisons pour lesquelles, on doit dissoudre la Fesci.

On accuse la fesci de tueries, d’exactions et d’avoir produit et abrité des miliciens en son sein. Est-ce que la fesci était-elle devenue une branche armée ?
Il faut recentrer le débat dans la mesure où la fesci est un syndicat estudiantin et donc, en rapport avec l’éducation. Quelle a été à l’origine, l’éducation donnée aux élèves et étudiants de Côte d’Ivoire à un moment donné. Parce que je résume tout ce que vous reprochez à la Fesci à la violence. Et moi, je pense sincèrement que si, on reproche à la fesci d’être violente, alors, il y a des partis politiques en Côte d’Ivoire qui n’ont pas le droit d’exister. Car on est aussi en droit de se demander, si on doit dissoudre le Pdci, le Rdr et le Fpi ? Ce sont ces partis politiques qui nous ont faits connaître la guerre en 2002. Ce sont ces mêmes partis politiques qui ont faits ce bilan macabre de trois mille morts que l’on a connu lors de la crise postélectorale. Il faut plutôt qu’on s’asseye pour discuter. Parce que, si c’est pour des raisons politiques que certaines personnes en veulent à SEM le Président Alassane Ouattara surtout pour son projet de réhabilitation de l’école ivoirienne, je pense que ces personnes sont très mal placées. Je me souviens, que lorsque le Fpi était en train d’officialiser Mian Augustin en tant Secrétaire général de la fesci, il y a des partis politiques qui ce sont associés à cela ! Il y a eu même d’éminents ministres de ce pays, qui ont accompagné des candidats au poste de Secrétaire général de la fesci. Sur le plan politique, reconnaissons que dans chaque parti politique, se retrouve des éléments de la fesci ! Que ce soit au Pdci, à l’Udci avec Blé Girao, Karamoko Yayoro au Rdr etc. Vous voyez donc, que le débat doit être plutôt orienté sur la question sociale. Qu’est-ce qu’on pense de l’école ivoirienne aujourd’hui ? Est-ce que l’école même se porte bien, pour que la fesci y soit un mal ? L’école même va mal. Je souhaiterais donc, pour ma part, que ce soit toutes les intelligentsias qui soient réunies et qui réfléchissent sur l’école. Qu’on s’asseye et qu’on mette en place les états généraux de l’école. J’estime qu’il faut un plan Marshall pour l’école ivoirienne. La dissolution de la fesci n’est pas la solution. En réalité, il faut savoir maintenir les emblèmes dans le monde. En France par exemple, l’UNEF (Union Nationale des Etudiants de France) existe depuis 1901. Certes, l’unef n’a pas les mêmes pratiques que la fesci, mais, il serait déplorable de la dissoudre.

A partir de quel moment la FESCI a-t-elle dévié de son rôle de syndicat estudiantin, pour devenir le bras séculier d’un parti politique ?
Nous avons cité des partis politiques tout à l’heure que sont : le Pdci, le Rdr et le Fpi. Le Pdci a voulu donner la réplique de la violence à la fesci de 1990 jusqu’à sa chute. A partir de 2000, le Fpi n’a pas pu assainir la fesci et celle-ci est restée dans l’impunité !

Mais vous avez pourtant jouit des privilèges de la fesci sous l’autre régime?
De quels privilèges parle-t-on ? Moi, je suis allé à l’université de Cocody, les inscriptions s’élèvent à six mille francs. Allez fouiller dans mon quotidien, on ne vous dira jamais que Ramsès à une grosse cylindré !

Pourtant, il se raconte que vous déteniez des chambres dans les résidences universitaires que vous mettez en location, vous prélevez les taxes dans les différents commerces sur le campus et les cités ?
C’est ce qui a été la raison fondamentale de la rupture entre Mian et nous. La fesci doit se départir de ses pratiques. Celui qui est responsable de ces pratiques est un individu qui était armé qu’on appelle Kouakou Brou dit KB. C’est cet individu qui utilisait les armes des affaires maritimes pour abêtir les étudiants. Ce sont toutes ces pratiques que nous déplorons. Mais, en même temps, je dit à tous les étudiants et élèves, que nous n’étions pas tous, heureux de voir que les chambres étaient vendues. Nous avons même proposé mieux. C’est-à-dire faire la promotion des meilleurs étudiants en leur octroyant des chambres. J’ai été membre de la commission des bourses et on a toujours privilégié la promotion de l’excellence dans les cités. Je suis heureux aujourd’hui et je salue l’avènement du Président Alassane Ouattara qui est en train d’épurer les cités universitaires. Tout ce qui s’est passé doit être désormais derrière nous. Mais, mon souhait serait que l’on fasse de la fesci, la structure avant-gardiste des structures estudiantines mais en même temps, la structure avant-gardiste de la démocratie en Côte d’Ivoire. Autant il serait déplorable de dissoudre le Pdci qui est le plus vieux parti de la Côte d’Ivoire et qui reste un symbole, autant il serait déplorable de dissoudre la fesci qui est un symbole pour l’école ivoirienne. Il faut repenser la fesci pour qu’elle retourne à l’idéal de départ. Car, elle est à la croisée des chemins, vingt ans ou si vous préférez, vingt et un an après. Dix ans de gloire, dix ans de déception plus un an. Donc, c’est à la renaissance de la fesci qu’on doit plutôt assister.

Aymar. D
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