Si l’histoire était à refaire, certains cadres proches de Laurent Gbagbo, aujourd’hui en détention, auraient probablement évité la destination « La Nouvelle Pergola » en zone 4. Non pas que le complexe hôtelier ne dispose pas d’un grand confort mais parce que, pour beaucoup, « La Nouvelle Pergola » renfermait un piège. Lequel ?
La chute de Laurent Gbagbo a coïncidé avec une situation sécuritaire extrêmement préoccupante. Des dizaines de cadres issus de l’ancien régime avaient réussi à prendre la tangente tandis que d’autres étaient demeurés dans la métropole, Abidjan. Ils vivaient- pour cette dernière catégorie- dans la crainte permanente d’attaque ciblée. Ils avaient cru trouver un îlot de sécurité : La Nouvelle Pergola en zone 4. Les autorités s’étaient employées à identifier un espace qui abriterait ces cadres Lmp craintifs du fait d’une situation dont ils avaient totalement perdu le contrôle. Alcide Djédjé, ministre des Affaires étrangères de Gbagbo était en première ligne de ces personnalités de l’ex-régime. Il aurait fait part à la représentation onusienne des menaces qui planaient- à l’époque- sur des hommes du camp Gbagbo. L’organisation, en relation avec les nouvelles autorités, a travaillé à la sécurisation de La Nouvelle Pergola. Plusieurs cadres Lmp ont ainsi déménagé dans le complexe hôtelier. Ils sont arrivés les uns après les autres : Alcide Djédjé, Aké N’Gbo, Pascal Affi N’guessan, Danièle Boni Claverie, Dallo Désiré, Ettien Amoikon, Dano Djédjé, Amani N’Guessan…Ils s’y sont rendus pour des raisons sécuritaires. Certains dans le groupe auraient été surpris par la suite des évènements : renforcement des conditions de la résidence surveillée, audition, mise en examen pour « crimes de sang, de participation à des bandes armées, atteinte à la sûreté de l’Etat, crimes économiques, vol en réunion, détournements de biens de l’Etat… ». Ici justement le piège : en se rendant à la Nouvelle Pergola, un certain nombre de cadres pensaient se mettre en sécurité et étaient loin d’imaginer qu’ils seraient inculpés pour les faits graves « d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de crimes économiques, de participation à des bandes armées… ».
Quinze (15) personnalités à La Nouvelle Pergola- sur les 23 qui y demeuraient- ont été inculpées de plusieurs chefs d’accusation (au moins 18) la semaine dernière. Parmi ces personnalités de l’ancien régime, figurent l’ex-premier ministre de Laurent Gbagbo, Gilbert Marie Aké N’Gbo, et des ministres de son gouvernement : Alcide Djédjé, Désiré Dallo, Danièle Boni Claverie, Ettien Amoakon, George Armand Ouégnin. Egalement, l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Philippe Henri Dacoury-Tabley est au nombre de ces personnalités inculpées. Selon toute vraisemblance, les mis en examen quitteront La Nouvelle Pergola début août pour la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) en pleine rénovation. « C’est le cours normal de la procédure, les enquêtes préliminaires de la police et de la gendarmerie sont achevées. C’est maintenant autour du juge d’instruction d’entamer ses enquêtes, nous sommes soucieux du droit et de la justice », a laissé entendre le garde des sceaux Jeannot Ahoussou à jeuneafrique.com. Les quinze mis en examen n’avaient pas forcément prévu le présent scénario.
Kisselminan COULIBALY
La chute de Laurent Gbagbo a coïncidé avec une situation sécuritaire extrêmement préoccupante. Des dizaines de cadres issus de l’ancien régime avaient réussi à prendre la tangente tandis que d’autres étaient demeurés dans la métropole, Abidjan. Ils vivaient- pour cette dernière catégorie- dans la crainte permanente d’attaque ciblée. Ils avaient cru trouver un îlot de sécurité : La Nouvelle Pergola en zone 4. Les autorités s’étaient employées à identifier un espace qui abriterait ces cadres Lmp craintifs du fait d’une situation dont ils avaient totalement perdu le contrôle. Alcide Djédjé, ministre des Affaires étrangères de Gbagbo était en première ligne de ces personnalités de l’ex-régime. Il aurait fait part à la représentation onusienne des menaces qui planaient- à l’époque- sur des hommes du camp Gbagbo. L’organisation, en relation avec les nouvelles autorités, a travaillé à la sécurisation de La Nouvelle Pergola. Plusieurs cadres Lmp ont ainsi déménagé dans le complexe hôtelier. Ils sont arrivés les uns après les autres : Alcide Djédjé, Aké N’Gbo, Pascal Affi N’guessan, Danièle Boni Claverie, Dallo Désiré, Ettien Amoikon, Dano Djédjé, Amani N’Guessan…Ils s’y sont rendus pour des raisons sécuritaires. Certains dans le groupe auraient été surpris par la suite des évènements : renforcement des conditions de la résidence surveillée, audition, mise en examen pour « crimes de sang, de participation à des bandes armées, atteinte à la sûreté de l’Etat, crimes économiques, vol en réunion, détournements de biens de l’Etat… ». Ici justement le piège : en se rendant à la Nouvelle Pergola, un certain nombre de cadres pensaient se mettre en sécurité et étaient loin d’imaginer qu’ils seraient inculpés pour les faits graves « d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de crimes économiques, de participation à des bandes armées… ».
Quinze (15) personnalités à La Nouvelle Pergola- sur les 23 qui y demeuraient- ont été inculpées de plusieurs chefs d’accusation (au moins 18) la semaine dernière. Parmi ces personnalités de l’ancien régime, figurent l’ex-premier ministre de Laurent Gbagbo, Gilbert Marie Aké N’Gbo, et des ministres de son gouvernement : Alcide Djédjé, Désiré Dallo, Danièle Boni Claverie, Ettien Amoakon, George Armand Ouégnin. Egalement, l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Philippe Henri Dacoury-Tabley est au nombre de ces personnalités inculpées. Selon toute vraisemblance, les mis en examen quitteront La Nouvelle Pergola début août pour la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) en pleine rénovation. « C’est le cours normal de la procédure, les enquêtes préliminaires de la police et de la gendarmerie sont achevées. C’est maintenant autour du juge d’instruction d’entamer ses enquêtes, nous sommes soucieux du droit et de la justice », a laissé entendre le garde des sceaux Jeannot Ahoussou à jeuneafrique.com. Les quinze mis en examen n’avaient pas forcément prévu le présent scénario.
Kisselminan COULIBALY