Comment se portent les prisonniers en résidence surveillée dans certaines régions du Nord de la Cote d’Ivoire ? Telle est la question que se posent nombre d’Ivoiriens et d’observateurs. Pour apporter des éléments de réponses à cette question récurrente, de passage à Katiola, notre équipe de reportage s’est enquit des conditions de détention des prisonniers LMP et surtout de leur santé, jugée précaire par certains tabloïds de la place. En l’absence du Commandant Vetcho, premier responsable de cette zone, c’est tout d’abord, le MDL Bieu Aubin de la Brigade de Gendarmerie de la ville qui nous a reçu : « C’est vrai que nous n’avons pas de rapports directs avec les prisonniers, toutefois, nous pouvons vous assurer qu’ils se portent bien… » A dit le sous-officier de la Gendarmerie. Après quoi, il nous a conduit à l’état major des Armées de la localité. Là-bas, le langage de l’officier de service qui assurait la permanence n’a pas changé. Ce dernier qui a requit l’anonymat, a soutenu : « je ne vous en dirai pas plus. En l’absence de mes supérieurs, je vous assure que les prisonniers sont mieux traités que nous. Nous ne mangeons pas ce qu’ils mangent. Il y a même un service traiteur à leur disposition. Contrairement à ce qui se raconte, les détenus ne sont pas dans une prison, mais plutôt dans une villa. Ils se portent à merveille », nous a-t-il dit. Nos tentatives pour avoir de plus amples renseignements sont restées vaines. Toutefois, nous avons été informés que la résidence dans laquelle se trouvent les détenus serait au quartier Lycée. Ce sont au total, 5 prisonniers qui sont sous la garde de l’homme fort de Katiola. Il s’agit de MM. Abdoudramane Sangaré, Jean Jacques Béchio, Koné Brahima, Kuyo Téa Narcisse et Mme Bro Grébé Géneviève.
Eugène Kanga Becano, envoyé spécial à Katiola
Eugène Kanga Becano, envoyé spécial à Katiola