Au moins une demi-douzaine d’enseignants du primaire public ont été blessés par des balles perdues lors des heures chaudes de la crise postélectorale. Si les responsables du Syndicat national de l’enseignement primaire public de Côte d’Ivoire (Sneppci) ont donné l’information lors de la rencontre tenue le mercredi 29 juin 2011 à Marcory, ils ont tout de même refusé de la communiquer à la presse. Toutefois, des sources sont formelles. « Plusieurs de nos camarades ont été blessés au cours des affrontements armés à Abidjan. Certains ont vu leurs maisons saccagées et pillées et d’autres ont été séquestrés, brièvement interpellés avant d’être relâchés. Il s’agit pour nous de faire le point et de relancer les activités de notre syndicat », nous ont indiqué nos sources qui croient savoir qu’au-delà, il s’agit d’interpeller les autorités ivoiriennes sur la sécurité des Ivoiriens en général. « Nous avons parlé de réconciliation et reconstruction. Vous savez, le 5 octobre 2010, lors de la journée mondiale de l’enseignant, le thème était la reconstruction. C’est vous dire qu’il ne peut y avoir de reconstruction sans les enseignants. D’où l’importance de l’enseignant qui est obligé de s’impliquer dans cette reconstruction qui doit se faire avec tous les fils et filles de la Côte d’Ivoire », ont-elles rappelé. Selon les mêmes sources, la rencontre a suggéré la réactivation de tous les projets du Sneppci mis en veilleuse au cours de la crise postélectorale. La rencontre a permis également de mettre au gout du jour la cotisation pour les actions sociales (maladies et retraite) et surtout les trois milliards de francs Cfa que doit le trésor public, à la suite de la fermeture des banques. Ce sont donc des secrétaires généraux du Sneppci d’Abidjan et banlieue qui sont repartis satisfaits de la rencontre qui leur permettra de « motiver leurs camarades pour une fin d’année heureuse ».
M’BRA Konan
M’BRA Konan