Plus de 2000 enseignants bénévoles broient du noir dans l’exercice de leur fonction. Ils projettent de bloquer l’école avant les examens à grands tirages. L’école ivoirienne n’est donc pas encore sortie de l’auberge. Les enseignants issus de la zone de Bouaké menacent de déclencher une grève avant les examens à grands tirages fixés au mois de septembre prochain. Depuis seize mois, ces bénévoles qui sont sur le terrain vivent dans un dénuement total. Recrutés il y a de cela quelques années pour pallier le déficit d’enseignants en Côte d’Ivoire et surtout dans les zones ex-Cno (Centre-nord- ouest), ces dispensateurs de savoir broient du noir. Comble de malheur, ces derniers ne disposent d’aucune prime de fonction, ni même de bourse, encore moins de matériel didactique pour mener pour mener à bien leur métier. Sur le terrain, la tension est vive et ils menacent de débrayer afin de se faire entendre. Selon M. Konaté, l’un des responsables de leur coordination, leur rencontre le 18 mars dernier avec l’actuel ministre de l’Education nationale, Kandia Camara, avait suscité en eux, un réel espoir. Mais, contre toute attente, c’est le silence et les nouvelles autorités feignent de les ignorer. Pourtant, Kandia Camara leur avait donné des assurances nécessaires pour l’amélioration de leur condition de vie. Elle leur avait fait savoir que leur cas préoccupait au plus haut degré l’Etat de Côte d’Ivoire. Faut-il noter qu’en 2008, un séminaire avait été organisé à Yamoussoukro par l’ex-ministre de l’Education nationale, Gilbert Bleu Lainé. Il a été décidé que la somme d’un milliard huit cent millions de francs (1,8 milliard de Fcfa) soit débloquée à leur profit. Aujourd’hui, rien n’a été fait et les enseignants bénévoles grognent.
Jean baptiste Essis
Jean baptiste Essis
