Les missions d’évaluation du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc), dans l’Ouest ivoirien, se sont achevées par la ville de Tabou. Dans la cité du Djibétoa, le Pnrrc a exhorté les populations à tourner le dos à la violence.
Ils ne faisaient que se défendre. Selon Gnépa Yéréko Joseph, président de la jeunesse d’un quartier-village de Tabou, les jeunes ont pris les armes contre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire parce qu’il leur avait été dit que ceux-ci venaient pour « égorger leurs femmes et tuer leurs enfants ». Pour lui donc, ce ne sont pas les jeunes guerriers du Djibétoa qu’il faut condamner mais plutôt les cadres qui ont véhiculé ce message de désintoxication. C’est donc à juste titre que Noman Sapime Alphonsine, membre du comité d’éveil et de paix, a estimé que Tabou est responsable de ce qui lui est arrivé. « C’est nous-mêmes qui avons envoyé nos problèmes. Ici à Tabou, un individu peut être chef de terre et responsable de parti », a-t-elle confié. Elle a regretté les violences qui ont eu lieu dans leur ville. C’était au cours d’une rencontre avec le conseiller spécial du Coordonnateur national du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc), Kéhi Edouard. Qui a porté le message de réconciliation d’Alassane Ouattara jusque dans cette localité située à une trentaine de kilomètres du Libéria. Echangeant, jeudi dernier, avec les communautés autochtone et allogène de Tabou, au centre social de la ville, il a invité au pardon et à la réconciliation. Selon lui, la Côte d’Ivoire doit laisser derrière elle ce moment sombre de son histoire pour écrire la nouvelle page blanche qui s’est ouverte avec le plein exercice du pouvoir par Alassane Ouattara. « Acceptez de pardonner », a-t-il confié, c’est à cet exercice qu’il invite la population. Chose, a-t-il reconnu, qui n’est pas facile. « Il est très facile d’abuser mais difficile de pardonner. Certains pensent même que cela est impossible avec tout ce qu’on a connu », a ajouté l’intervenant. Qui estime que c’est justement en réussissant cet exploit que les Ivoiriens feront la rupture d’avec le passé. A ceux qui ont perdu leurs maisons, qui ont eu leurs filles violentées ou qui ont perdu leurs fils, il a donc conseillé de tourner la page. « Je suis venu vous aider à oublier ce moment difficile. Refusons de vivre dans le passé mais faisons vivre en nous le passé », a-t-il argumenté. Le collaborateur de Daniel Ouattara a précisé qu’il est venu s’adresser à toutes les ethnies et non à certaines au détriment des autres. Il a informé de l’arrivée prochaine d’une mission de recensement des forces républicaines et des miliciens. « Le Pnrrc a été chargé de faire le retour en caserne des forces républicaines et le recensement des miliciens et des associés. Nous devons permettre leur retour loin des armes et près de l’économie en leur trouvant des projets », a-t-il expliqué. La population du Djibétoua qui a salué l’arrivée prochaine de cette mission, a plaidé pour que les maisons occupées par des éléments des forces républicaines soient libérées. Et, que cesse le racket. Elles ont également souhaité que tout soit mis en œuvre pour que certains cadres locaux puissent revenir.
Bamba K. Inza, envoyé spécial
Ils ne faisaient que se défendre. Selon Gnépa Yéréko Joseph, président de la jeunesse d’un quartier-village de Tabou, les jeunes ont pris les armes contre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire parce qu’il leur avait été dit que ceux-ci venaient pour « égorger leurs femmes et tuer leurs enfants ». Pour lui donc, ce ne sont pas les jeunes guerriers du Djibétoa qu’il faut condamner mais plutôt les cadres qui ont véhiculé ce message de désintoxication. C’est donc à juste titre que Noman Sapime Alphonsine, membre du comité d’éveil et de paix, a estimé que Tabou est responsable de ce qui lui est arrivé. « C’est nous-mêmes qui avons envoyé nos problèmes. Ici à Tabou, un individu peut être chef de terre et responsable de parti », a-t-elle confié. Elle a regretté les violences qui ont eu lieu dans leur ville. C’était au cours d’une rencontre avec le conseiller spécial du Coordonnateur national du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc), Kéhi Edouard. Qui a porté le message de réconciliation d’Alassane Ouattara jusque dans cette localité située à une trentaine de kilomètres du Libéria. Echangeant, jeudi dernier, avec les communautés autochtone et allogène de Tabou, au centre social de la ville, il a invité au pardon et à la réconciliation. Selon lui, la Côte d’Ivoire doit laisser derrière elle ce moment sombre de son histoire pour écrire la nouvelle page blanche qui s’est ouverte avec le plein exercice du pouvoir par Alassane Ouattara. « Acceptez de pardonner », a-t-il confié, c’est à cet exercice qu’il invite la population. Chose, a-t-il reconnu, qui n’est pas facile. « Il est très facile d’abuser mais difficile de pardonner. Certains pensent même que cela est impossible avec tout ce qu’on a connu », a ajouté l’intervenant. Qui estime que c’est justement en réussissant cet exploit que les Ivoiriens feront la rupture d’avec le passé. A ceux qui ont perdu leurs maisons, qui ont eu leurs filles violentées ou qui ont perdu leurs fils, il a donc conseillé de tourner la page. « Je suis venu vous aider à oublier ce moment difficile. Refusons de vivre dans le passé mais faisons vivre en nous le passé », a-t-il argumenté. Le collaborateur de Daniel Ouattara a précisé qu’il est venu s’adresser à toutes les ethnies et non à certaines au détriment des autres. Il a informé de l’arrivée prochaine d’une mission de recensement des forces républicaines et des miliciens. « Le Pnrrc a été chargé de faire le retour en caserne des forces républicaines et le recensement des miliciens et des associés. Nous devons permettre leur retour loin des armes et près de l’économie en leur trouvant des projets », a-t-il expliqué. La population du Djibétoua qui a salué l’arrivée prochaine de cette mission, a plaidé pour que les maisons occupées par des éléments des forces républicaines soient libérées. Et, que cesse le racket. Elles ont également souhaité que tout soit mis en œuvre pour que certains cadres locaux puissent revenir.
Bamba K. Inza, envoyé spécial