La coordination des houphouétistes de Yopougon Toits-rouges a organisé, le week-end dernier, une rencontre sur la reconstruction et la réconciliation. L’invité du jour, Soro Alphonse, président de l’Alliance pour le changement (Apc), a insisté sur l’importance de la cohésion sociale et le devoir de justice. « On ne peut pas jouer avec la réconciliation nationale car elle n’est pas possible sans la justice. Aidez-nous à sanctionner vos bourreaux afin que ce qui s’est passé ne se répète plus jamais », a-t-il affirmé. Selon lui, c’est parce que la justice n’a pas été rendue aux victimes des évènements de 2000 que le pays a sombré. Aussi, met-il des centres dans toutes les mairies d’Abidjan, en collaboration avec la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho) et le Mouvement ivoirien des droits humains (Midh), afin que les victimes puissent saisir la Cour pénale internationale (Cpi). Cependant, il exhorte les victimes à « accepter le pardon et le vivre ensemble » afin que la nouvelle page qui s’ouvre pour la Côte d’Ivoire soit écrite en lettres d’or. Quant aux Frci, il les a encouragées à extirper de leurs rangs les brebis galeuses afin que cessent les calomnies à leur égard. Car, elles ont libéré le pays en faisant la guerre. Au demeurant, l’APC prévoit une réflexion sur les rapports de Human rights watch et d’Amnesty international qui les accusent de crimes. Ensuite, Soro Alphonse est allé à Abobo pour parler encore de justice, de développement et de réconciliation aux populations.
Franck Koffi
Franck Koffi